Traversée clandestine depuis El Kala : Les cris de détresse de quatorze familles

Embarqués dans une traversée périlleuse de la mer afin de rejoindre les côtes européennes, quatorze jeunes, originaires pour la plupart de la ville d’El Tarf et pour les autres des wilayas de Souk-Ahras et de Guelma, n’ont plus donné signe de vie depuis leur départ, dans la soirée de mercredi 23 juillet, à partir de la plage de Cap Rosa, dans la commune d’El Kala. En général, les candidats à l’émigration clandestine, une fois arrivés à bon port, soit après huit à dix heures, ont pour premier réflexe d’appeler leurs proches pour les rassurer. Mais cette fois-ci, rien. Aucun appel, aucun signe désespérément attendu n’est venu apaiser l’angoisse des parents, qui sont sur des charbons ardents, ne sachant plus quoi faire. D’où cette compassion et cette solidarité agissante de leurs proches et amis, qui ont lancé via les réseaux sociaux un appel pressant aux pouvoirs publics afin d’engager des recherches et de mobiliser les moyens nécessaires pour les retrouver. Loin d’être une sinécure, ni une mince affaire, l’espoir reste pourtant permis de retrouver ces jeunes ou, à défaut, d’obtenir de leurs nouvelles. Dans les wilayas d’où sont originaires les disparus, surtout à El Tarf, cette affaire est sur toutes les lèvres et continue d’alimenter les discussions. Le sujet de la Harga est revenu en force, chacun étalant ses arguments, entre opposants et partisans de ces traversées de tous les dangers. Des traversées où, même lorsque l’on parvient à destination, la vie en Europe par les temps qui courent est loin d’être rose. Enfin, la personne mise à l’index dans ce qui s’apparente à un véritable drame est le passeur qui a préparé cette traversée, sachant que les conditions météorologiques de ces derniers jours étaient particulièrement défavorables à la navigation.

Iheb 

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