P’tit Omar ou la BD ludique du plus héroïque bambin de la révolution algérienne
Et si, une fois n’est pas coutume, les enfants algériens s’ébranlaient sur la route des vacances avec, entre autres activités au programme estival, un moment ludique inédit. C’est désormais possible. Qu’ils prennent la direction de la plage, de la campagne chez les grands-parents, à l’étranger ou restent chez eux, les bambins auront la possibilité de […] The post P’tit Omar ou la BD ludique du plus héroïque bambin de la révolution algérienne appeared first on Le Jeune Indépendant.

Et si, une fois n’est pas coutume, les enfants algériens s’ébranlaient sur la route des vacances avec, entre autres activités au programme estival, un moment ludique inédit. C’est désormais possible. Qu’ils prennent la direction de la plage, de la campagne chez les grands-parents, à l’étranger ou restent chez eux, les bambins auront la possibilité de s’adonner à leur passion de coloriage.
Une activité pédagogique qui, première dans le registre éditorial, leur permet de dialoguer avec l’un des plus illustres enfants dans l’histoire de l’Algérie et l’histoire de la guerre de libération nationale. Et c’est le temps d’un livre ludique de 72 pages : « P’tit Omar. Histoire d’un enfant héros : Histoire vraie à colorier » (KM Editions).
Signée Malika Kadri, enseignante à la retraite qui se consacre désormais à l’écriture des livres d’activités et contes pour enfants, cette publication est la première dans la catégorie de ‘’l’édition jeunesse’’ consacrée au plus emblématique et au plus médiatique des enfants chouhadas. Edité par KM Editions et commercialisé via Amazon, « P’tit Omar. Histoire d’un enfant héros : Histoire vraie à colorier » est un livre de coloriage éducatif destiné aux enfants de 8 à 12 ans.
Les gosses qui vont s’offrir ce livre ne vont pas colorier pour le simple plaisir de colorier. Au fil des 72 pages, ils sont invités au ‘’coloriage d’une vraie histoire’’, le ‘’destin du petit Omar, un enfant courageux de la Casbah, héros de la Bataille d’Alger’’. Une ‘’histoire pleine de courage’’, observe l’auteure.
Auteure de nombreux livre éducatifs et ludiques ‘’illustrés avec soin’’, Malika Kadri a publié le mois dernier « Emir Abdelkader. The Story of a Hero », une histoire en coloriage du chef de la résistance algérienne à la colonisation française.
Cette publication – 72 pages — voyage avec les enfants dans la vie et dans le combat de l’Emir Abdelkader (1808-1883). Qu’il s’agisse de P’tit Omar ou de l’Emir Abdelkader, Malika Kadri accompagne les lecteurs en herbe ‘’avec les mots d’enfants’’. ‘’J’écris pour transmettre aux enfants des valeurs essentielles’’, explique-t-elle au Jeune Indépendant. Curiosité du monde, éveil au savoir et aux connaissances au premier rang desquels l’histoire, l’amour de la nature par ces temps durs sur le front écologique, la solidarité et la tolérance:: tels sont les objectifs qui motivent l’auteure dans ses missions pédagogique et éditoriale.
A travers une vingtaine de faits ‘’authentiques’’, l’auteur a pensé un contenu ludique qui ‘’raconte une histoire vraie à travers des scènes à colorier’’. Malika Kadri prolonge cette vingtaine de scènes qui ont existé à l’épreuve de la réalité par des jeux éducatifs. Les enfants lecteurs y sont conviés à un quiz de culture générale, des mots mêlés, des devinettes, labyrinthes, autant d’instants ludiques qui mettent P’tit Omar et sa mémorable histoire à la portée des enfants de 8 à 12 ans.
‘’C’est un moyen ludique de transmettre la mémoire de l’Algérie aux nouvelles générations, tout en valorisant les valeurs de liberté, de justice et de paix’’, souligne l’éditeur dans la quatrième de couverture. Spécialiste de la littérature jeunesse , l’auteure a jugé également important de faire vivre P’tit Omar dans l’Algérie indépendante, histoire d’inviter les enfants de 8 à 12 ans à aller en sa compagnie aux champs d’oliviers en Kabylie, aux ruines romaines de Tipaza, à Ghardaïa pour visiter les tapis berbères et dans d’autres villes du pays.
« P’tit Omar. Histoire d’un enfant héros : Histoire vraie à colorier » est la première publication dédiée au prestigieux chahid, une innocence qui s’est engagée dans la lutte armée à l’aube de l’adolescence. Avant ce livre, le fils de Ahmed et de Dahbia Yacef a fait l’objet d’un premier livre – un récit — signé Souhila Amirat : « P’tit Omar : la Révolution dans le cartable ».
Publié à compte d’auteur, ce récit a été adapté BD illustré par le bédéiste Benyoucef Abbas Kebir. La chaîne Edhakira lui a consacré un portrait en suivant la trajectoire du lieu de naissance au 3, des Abderrames jusqu’au cimetière d’El Kettar où il se repose en héros national en passant par tous les lieux où il a joué et milité.
P’tit Omar avait à peine 12 ans quand, sous les ailes et le commandement de son oncle maternel Yacef Saâdi (1928-2021) – chef de la Zone autonome d’Alger – il s’est engagé dans la lutte de libération nationale. Le bambin est tombé au champ d’honneur le 8 octobre 1957. La maison dans laquelle il s’est réfugié avec Ali La Pointe, Hassiba Ben Bouali et Mahmoud Bouhamidi a été détruite par les parachutistes au plus fort de la Bataille d’Alger que les historiens dont Gilbert Meynier désignent sous le qualificatif de ‘’grande répression d’Alger’’. P’tit Omar avait 13 ans.
Agent de liaison, transporteur d’armes à l’intérieur de la Casbah, porteur de courriers aux contenus cruciaux entre Saâdi, Ali la Pointe et d’autres figures de proue de la Zone autonomie, P’tit Omar a été acteur de premier plan au sein de la Zone autonome. Entre autres missions qui lui a été assignées par Yacef Sâadi et le commandement de la ZAA, celle-ci est révélatrice de la maturité de l’enfant et de la confiance sans faille dont il jouissait aux yeux de son oncle, de Ali la Pointe, de Hassiba et de leurs compagnons.
Lorsque Larbi Ben M’hidi est revenu à la Casbah dans le rôle de membre du Comité de coordination et d’exécution (CCE) au même titre qu’Abane Ramdane, Krim Belkacem, Benyoucef Benkhedda et Saâd Dahlab, c’est P’tit Omar qui a été l’attendre à la boulangerie de Hamid Chibane à Bab-Djedid pour l’emmener jusqu’à la douira de Belhafaf, rue de la Grenade, où l’attendait Yacef Sâadi, selon le témoignage de ce dernier.
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