Session extraordinaire de l’OCI : Alger dénonce le projet expansionniste de Netanyahou  

Le monde arabe et islamique est en effervescence après les dernières sorties belliqueuses du Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou. Deux faits majeurs ont attisé les tensions au Moyen-Orient, plaçant toute la région dans une situation critique et sous la menace de nouveaux conflits meurtriers. 

D’abord, la poursuite de la guerre d’extermination à Gaza et le renouvellement des plans israéliens visant à réoccuper militairement le territoire et à en expulser ses habitants. La même menace a touché la Cisjordanie et les territoires sous l’Autorité palestinienne, avec les projets d’implantation de nouvelles colonies de peuplement pour les juifs. Ensuite, il y a eu le sinistre projet d’expansion sioniste qui menace l’ensemble de la région. Un projet « messianique », fondamentaliste et éradicateur de « Grand Israël » que Netanyahou veut exécuter en occupant des régions entières en Jordanie, en Syrie, au Liban, en Egypte et en Irak.

Cette double menace a été à l’ordre du jour des travaux de la session extraordinaire du Conseil des ministres des Affaires étrangères (MAE) des Etats membres de l’Organisation de la coopération islamique (OCI), qui ont débuté hier au siège de l’Organisation à Djeddah, en Arabie saoudite.

L’Algérie est représentée à cette réunion extraordinaire par le ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères, de la Communauté nationale à l’étranger et des Affaires africaines, Ahmed Attaf.

S’exprimant lors de cette session extraordinaire, M. Attaf a assuré que les menaces qui pèsent sur la cause palestinienne en particulier et sur la région du Moyen-Orient en général exigent que la communauté internationale adopte une nouvelle approche pour anticiper et gérer les dangers qui en découlent. Il a souligné que « l’occupation israélienne ne prend même plus la peine de cacher ses plans expansionnistes, ses dirigeants se vantant ouvertement de faire revivre et de mettre en œuvre ce qu’on appelle le projet du ‘’Grand Israël’’ ».

Le ministre a ajouté que le flou a été levé, le camouflage a échoué et les masques sont tombés. Il n’y a plus de place pour l’interprétation de ce qui a été faussement appelé la « mission historique et spirituelle du sionisme ».

Le ministre a poursuivi en disant : « Nous sommes indubitablement confrontés à un élan israélien obsédé par l’idée d’éliminer complètement le projet national palestinien et de démolir les fondements de la solution à deux Etats en la faisant disparaître des esprits, après avoir continué à l’annuler sur le terrain. »

Il a également ajouté : « Nous sommes aussi indubitablement confrontés à un désir israélien ardent de redessiner les frontières de la région et de perturber la sécurité et la stabilité des pays voisins de la Palestine et leur intégrité territoriale. »

Le ministre a indiqué : « Nous sommes aussi indubitablement confrontés à une tendance israélienne écrasante à imposer ses désirs, ses ambitions et même ses illusions au détriment de la volonté de la communauté internationale, des avertissements des Nations unies et des résolutions de la légitimité internationale. »

Le ministre a souligné qu’il est impératif d’élever notre position collective, en paroles et en actes, au niveau de ces défis existentiels d’une part, et à celui de la résistance légendaire de nos frères en Palestine, en Syrie et au Liban, d’autre part. Il est également nécessaire de se tenir unis aux côtés des pays frères, l’Egypte et la Jordanie, à la lumière des menaces que le projet expansionniste israélien fait peser sur eux.

Attaf a affirmé qu’« autant nous tenons à contribuer à l’instauration d’un cessez-le-feu global et permanent à Gaza, autant nous devons barrer la route aux plans visant à remettre le territoire sous le contrôle de l’occupation et à en déplacer sa population. ». Le ministre a ajouté : « Autant nous tenons à contribuer à l’élaboration des arrangements pour la période suivant l’agression contre la bande de Gaza, autant nous devons travailler à consolider le statut de cette bande en tant que partie intégrante du territoire de l’Etat palestinien. »

Ahmed Attaf a indiqué : « Autant nous tenons à contribuer à la réponse aux priorités urgentes du peuple palestinien, autant nous devons nous efforcer de préserver les piliers de la solution à deux Etats et les fondements de la création d’un Etat palestinien indépendant et souverain avec El-Qods comme capitale, afin de maintenir l’espoir d’un règlement juste, durable et définitif du conflit israélo-palestinien. »

En conclusion, le ministre a appelé la communauté internationale à prendre au sérieux les mesures de dissuasion disponibles, en particulier les sanctions internationales nécessaires, pour mettre fin à l’agression, imposer le respect de la légitimité internationale et épargner à la région le mal qui la guette, à savoir des menaces et des dangers sans précédent et aux conséquences incalculables.

Il convient de souligner que l’Organisation de la coopération islamique est la deuxième plus grande organisation intergouvernementale après les Nations unies. C’est une institution à laquelle adhèrent 57 pays, répartis sur les Continents africain, asiatique et européen.

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