Situation politique : Tebboune élargit les consultations

Entamées il y a plusieurs semaines, les consultations politiques se poursuivent à un rythme soutenu. Jusqu’à avant-hier lundi, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a déjà reçu au moins 4 chefs de partis, dont deux de l’opposition. Après avoir reçu les dirigeants du RND et du HMS, le chef de l’État s’est entretenu avec le premier secrétaire national du FFS, Youcef Aouchiche. « Au cours de cette rencontre, nous avons défendu ce que nous considérons comme des évidences, à savoir que le bouclier le plus efficace pour fortifier notre État et consolider la sécurité nationale demeure la construction d’un front national solide, privilégiant l’approche politique dans le traitement de la chose publique », a en effet déclaré le jeune dirigeant politique, qui a également dit avoir réclamé du chef de l’État l’ouverture des champs politique et médiatique et la réhabilitation de l’action politique à travers les partis. Cette rencontre a permis, selon lui, « un débat riche, franc et responsable, au cours duquel nous avons souligné la nécessité d’une approche politique de réforme globale visant à consacrer le changement par l’ouverture politique, la consolidation de la démocratie et la réalisation du développement économique durable et du bien-être social ». En plus de cela, le leader du FFS a demandé une révision réelle des Codes communal et de wilaya et de la loi sur les partis, car elles ne permettent pas, sous leur forme actuelle, « une vraie démocratie », a-t-il poursuivi. Cette rencontre s’inscrit dans le cadre de l’examen de la situation politique nationale générale et de l’échange de vues à ce sujet, a indiqué le numéro un du FFS, soulignant qu’elle intervient « dans un contexte international et régional marqué par des mutations géopolitiques profondes et inédites et la multiplication des menaces et provocations à l’encontre de notre pays ». L’autre chef de parti à être reçu a été Lamine Osmani, président de Sawt Echaab. Ce soutien de l’action du chef de l’État, à sa sortie de l’audience, a précisé que la rencontre a permis d’ouvrir « un débat sérieux sur les différents dossiers politiques et socioéconomiques » et d’évoquer les projets de loi relatifs aux Collectivités locales, des textes qui constituent, a-t-il dit, « un bond qualitatif à même de consolider le rôle de l’élu et son rapport avec l’Administration ». Et d’ajouter que l’Algérie « a besoin de tous ses enfants » dans les circonstances actuelles, ajoutant que « la classe politique nationale accompagne l’État algérien dans la défense de ses intérêts, car c’est notre devoir envers la patrie ». Il est à souligner que selon des sources concordantes, d’autres rencontres suivront. Mais l’on ne sait pas pour le moment si, contrairement aux rounds précédents, le chef de l’État recevra des partis de l’opposition dite radicale, ou s’il se contentera de rencontrer les formations politiques représentées au Parlement, comme cela a été le cas l’été dernier. La présidence de la République n’a pas non plus précisé le format que prendront ces consultations, qui sont pour l’instant uniquement bilatérales.

Akli Ouali

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