Sommet de Bagdad : le Président Tebboune appelle à une réforme urgente de la Ligue arabe

À l’ouverture du 34e Sommet arabe tenu à Bagdad, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a adressé , ce samedi, un message fort aux dirigeants arabes, appelant à une réforme en profondeur de la Ligue arabe pour l’adapter aux réalités et menaces contemporaines. C’est par la voix du ministre d’État, ministre des Affaires étrangères, […]

Mai 17, 2025 - 17:40
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Sommet de Bagdad : le Président Tebboune appelle à une réforme urgente de la Ligue arabe

À l’ouverture du 34e Sommet arabe tenu à Bagdad, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a adressé , ce samedi, un message fort aux dirigeants arabes, appelant à une réforme en profondeur de la Ligue arabe pour l’adapter aux réalités et menaces contemporaines. C’est par la voix du ministre d’État, ministre des Affaires étrangères, Ahmed Attaf, que le message du président a été lu, mettant en garde contre le climat international actuel, dominé par l’effacement des principes du droit international au profit de la logique de la force. Le chef de l’État a insisté sur la nécessité d’adapter l’organisation aux défis actuels. Il a également plaidé pour une solidarité accrue autour des causes arabes centrales, notamment en Palestine, au Liban, en Syrie, ainsi qu’une action plus concertée face aux crises au Soudan, en Libye, au Yémen et en Somalie.

« Il y a quelques jours à peine, notre Ligue arabe a soufflé la bougie de sa huitième décennie, alors que notre monde arabe est confronté à des défis croissants, sans précédent dans son histoire contemporaine », a affirmé le Président de la République.

« Nous sommes confrontés à un nouveau climat international qui menace tout le monde sans exception, marqué par la tendance à l’effacement des fondements du système contemporain des relations internationales et à la consécration de la logique de la force, de la logique du droit par la force, et de la logique du recours à la force, de la soumission et de la soumission à la force», a déploré le Président Tebboune. Le chef de l’Etat a souligné : « Nous sommes effectivement confrontés à une étape critique et décisive, une étape où nous n’aurons pas notre mot à dire si nous ne reconsidérons pas les règles, les principes et les aspirations qui nous unissent sous l’égide de cette organisation, par laquelle nous partageons notre présent et notre avenir». Dans ce sens, Abdelmadjid Tebboune a souligné qu’« une telle situation doit placer, au premier plan de nos priorités communes, l’impératif de réformer notre Ligue arabe, fondée à une époque différente de la nôtre, dans un contexte différent du nôtre et dans un environnement différent du nôtre ». Ceci, a ajouté le chef de l’Etat, souligne la nécessité de l’adapter aux nouveaux défis, aux évolutions rapides et aux enjeux inédits de notre époque. Et d’enchaîner: « Face à cette inéluctabilité, nous sommes appelés aujourd’hui à renforcer notre solidarité autour de notre cause centrale, car la défendre ne relève pas de notre générosité ou de notre bienveillance, mais plutôt de notre loyauté envers une confiance historique qui incombe à la nation arabe et envers une responsabilité juridique, morale et civilisationnelle qui incombe à l’humanité tout entière». Le Président de la République a également appelé à « une plus grande solidarité avec nos frères du Liban et de la Syrie », considérant que « l’unité, la souveraineté et l’intégrité de ces deux pays demeurent une partie intégrante de la question de la sécurité et de la stabilité dans tout le Moyen-Orient ». Il a ajouté : « Nous sommes appelés aujourd’hui à rattraper les efforts, les initiatives et les initiatives que nous avons manquées pour résoudre les crises qui font rage au Soudan, en Libye, au Yémen et en Somalie». Il a estimé que l’absence de rôle arabe « a ouvert la porte à des interventions étrangères qui ont injustement hypothéqué le présent et l’avenir de ces pays arabes blessés ». Le président Tebboune a souligné que « ce sont les piliers sur lesquels l’Algérie s’est appuyée pour remplir son mandat arabe au Conseil de sécurité de l’ONU ». Il a affirmé que l’Algérie poursuivrait ce mandat au cours de sa deuxième et dernière année, ajoutant : « Nous espérons avoir réussi à exprimer les préoccupations de notre nation et à défendre ses aspirations et ses ambitions avec dévouement, loyauté et sincérité».

Meriem B

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