Tizi Ouzou: 40 % des déchets ménagers jetés dans 300 dépotoirs et décharges sauvages
La problématique du traitement des déchets ménagers reste préoccupante dans la wilaya de Tizi Ouzou, quand plus de 40 % des 387 630 tonnes générées annuellement (soit un ratio journalier de 8 kg/habitant) ne sont pas pris en charge. Seuls quatre décharges contrôlées et quatre centres d’enfouissement techniques (CET) pour le traitement sont fonctionnels. Par […]

La problématique du traitement des déchets ménagers reste préoccupante dans la wilaya de Tizi Ouzou, quand plus de 40 % des 387 630 tonnes générées annuellement (soit un ratio journalier de 8 kg/habitant) ne sont pas pris en charge. Seuls quatre décharges contrôlées et quatre centres d’enfouissement techniques (CET) pour le traitement sont fonctionnels.
Par Hamid Messir
Ces huit unités de traitement desservent au total 53 communes, à savoir 4 CET (Oued Falli, Ouacif, Draa El Mizan et Boghni) et 4 décharges contrôlées (Béni-Douala, Tadmait, Beni-Zmenzer, Iferhounenene), représentant un taux de couverture de 79 %, selon la Direction locale de l’environnement. Cette situation a eu comme première conséquence la prolifération de pas moins de 298 dépotoirs et décharges sauvages aux quatre coins de la wilaya, y compris dans les localités disposant de structures de traitement des déchets. Le CET d’Oued Fali de la ville du chef-lieu de wilaya prend en charge, à lui seul, le traitement de pas moins de 150 T/J par an (1 874 tonnes de déchets). Outre le problème du gel financier qui frappe plusieurs projets, tels que la réalisation d’un CET à Illoula-Oumalou et d’une décharge contrôlée à Ouadhias, la Direction locale de l’environnement énumère d’autres contraintes pour lancer plusieurs projets dont l’enveloppe financière cumulée en crédit de paiement est de plus de 99 millions de dinars, desquels seuls un peu plus de 2 millions de dinars ont été consommés en 2024. Ces contraintes se résument essentiellement, selon la même source, en «la saturation des casiers des centres d’enfouissement technique, la rareté du foncier approprié pour la réalisation d’autres CET, les oppositions de riverains à l’implantation d’installations d’élimination des déchets (CET-décharges contrôlées), des études du plan d’aménagement côtier non encore lancées, des études d’aménagement du littoral avec des réserves non levées à ce jour, le projet d’amendement de la loi littorale n’a pas encore vu le jour, le manque de moyens matériels, l’absence de représentativité du secteur au niveau des daïras, l’absence de transport réservé pour les sorties de la commission de wilaya chargée du contrôle». Cette situation ne diminue en rien les efforts considérables fournis par les comités de villages et les dizaines d’associations dans le domaine de l’environnement pour lutter contre la prolifération des décharges sauvages à travers la wilaya de Tizi Ouzou.
H. M.