IATF: nécessité d'unifier les données pour renforcer l'intégration économique du continent

ALGER - L'expert en commerce auprès de la Commission de l'Union africaine (UA), Brian Mureverwi a souligné, mardi au Palais des expositions à Alger, en marge de la Foire commerciale intra-africaine (IATF), la nécessité d'unifier les données afin de renforcer l'intégration économique du continent africain. Intervenant lors d'un panel organisé par l'UA sur la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf), l'expert a précisé que l'unification des données dans les pays africains doit s'appuyer sur une méthodologie unifiée permettant de comparer les statistiques commerciales entre les différentes régions de manière à les rendre exploitables tant pour la recherche scientifique que pour la prise de décision. Pour l'expert, l'unification des données permet aux chercheurs d'approfondir l'étude de secteurs spécifiques, tels que l'agriculture et l'industrie, en s'appuyant sur des indicateurs détaillés favorisant l'analyse, car ce sont là des objectifs que poursuit l'UA avec ses partenaires internationaux. Il a ajouté que la mise à disposition d'une base de données précise et unifiée permettrait aux décideurs et chercheurs d'élaborer des politiques plus efficaces en faveur du commerce intra-africain. Les intervenants à ce panel ont, pour leur part, relevé un déficit important en données relatives à la diversité culturelle en Afrique, soulignant que ce manque entrave l'évaluation de la valeur réelle de cette richesse sur le continent. A ce propos, ils ont appelé à accroître le financement local de la recherche et à garantir l'accessibilité des données au service des secteurs vitaux de l'Afrique, insistant sur la nécessité que la recherche scientifique soit africaine dans sa propriété et dans ses priorités, afin d'éviter que des agendas extérieurs ne dominent les processus de développement.   Appel à adopter des stratégies plus efficaces dans les négociations avec les partenaires internationaux   Lors d'un panel de discussion organisé en marge de la Foire sur la thématique "Relations afro-américaines : transformer les changements politiques en opportunités stratégiques", l'accent a été mis sur la nécessité pour l'Afrique d'adopter des stratégies plus efficaces dans ses relations avec ses partenaires internationaux, et ce, afin de profiter davantage de ses immenses ressources et richesses. Les interventions, qui se sont déroulées en présentiel et par visioconférence, ont souligné que le continent n'est plus un simple récepteur ni un partenaire secondaire dans le monde, mais qu'il est devenu un "partenaire incontournable" dans les questions mondiales, à tous les niveaux, y compris dans les domaines de la transformation numérique, de l'économie verte et de la sécurité climatique. L'ancienne représentante régionale de l'UA aux Etats-Unis, Mme Hilda Suka-Mafudze, a affirmé dans son intervention que "le continent africain ne doit pas seulement être présent à la table des affaires mondiales, mais doit participer à l'élaboration de l'agenda et à la définition des priorités". L'Afrique "apporte une valeur inestimable à la table des négociations, grâce à ses ressources minières, sa transformation numérique et ses écosystèmes qui préservent la stabilité climatique pour l'humanité tout entière", a-t-elle souligné. Pour sa part, l'experte américaine en droit de la sécurité et en relations internationales, Johanna Leblanc, a mis en avant la nécessité d'établir des alliances solides entre les pays africains, et ce, afin de converger les vues et renforcer la capacité de négociation, soulignant que "la voix d'une alliance est toujours plus forte et plus influente que celle d'un seul pays".

Sep 9, 2025 - 19:32
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IATF: nécessité d'unifier les données pour renforcer l'intégration économique du continent

ALGER - L'expert en commerce auprès de la Commission de l'Union africaine (UA), Brian Mureverwi a souligné, mardi au Palais des expositions à Alger, en marge de la Foire commerciale intra-africaine (IATF), la nécessité d'unifier les données afin de renforcer l'intégration économique du continent africain.

Intervenant lors d'un panel organisé par l'UA sur la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf), l'expert a précisé que l'unification des données dans les pays africains doit s'appuyer sur une méthodologie unifiée permettant de comparer les statistiques commerciales entre les différentes régions de manière à les rendre exploitables tant pour la recherche scientifique que pour la prise de décision.

Pour l'expert, l'unification des données permet aux chercheurs d'approfondir l'étude de secteurs spécifiques, tels que l'agriculture et l'industrie, en s'appuyant sur des indicateurs détaillés favorisant l'analyse, car ce sont là des objectifs que poursuit l'UA avec ses partenaires internationaux.

Il a ajouté que la mise à disposition d'une base de données précise et unifiée permettrait aux décideurs et chercheurs d'élaborer des politiques plus efficaces en faveur du commerce intra-africain.

Les intervenants à ce panel ont, pour leur part, relevé un déficit important en données relatives à la diversité culturelle en Afrique, soulignant que ce manque entrave l'évaluation de la valeur réelle de cette richesse sur le continent.

A ce propos, ils ont appelé à accroître le financement local de la recherche et à garantir l'accessibilité des données au service des secteurs vitaux de l'Afrique, insistant sur la nécessité que la recherche scientifique soit africaine dans sa propriété et dans ses priorités, afin d'éviter que des agendas extérieurs ne dominent les processus de développement.

 

Appel à adopter des stratégies plus efficaces dans les négociations avec les partenaires internationaux

 

Lors d'un panel de discussion organisé en marge de la Foire sur la thématique "Relations afro-américaines : transformer les changements politiques en opportunités stratégiques", l'accent a été mis sur la nécessité pour l'Afrique d'adopter des stratégies plus efficaces dans ses relations avec ses partenaires internationaux, et ce, afin de profiter davantage de ses immenses ressources et richesses.

Les interventions, qui se sont déroulées en présentiel et par visioconférence, ont souligné que le continent n'est plus un simple récepteur ni un partenaire secondaire dans le monde, mais qu'il est devenu un "partenaire incontournable" dans les questions mondiales, à tous les niveaux, y compris dans les domaines de la transformation numérique, de l'économie verte et de la sécurité climatique.

L'ancienne représentante régionale de l'UA aux Etats-Unis, Mme Hilda Suka-Mafudze, a affirmé dans son intervention que "le continent africain ne doit pas seulement être présent à la table des affaires mondiales, mais doit participer à l'élaboration de l'agenda et à la définition des priorités".

L'Afrique "apporte une valeur inestimable à la table des négociations, grâce à ses ressources minières, sa transformation numérique et ses écosystèmes qui préservent la stabilité climatique pour l'humanité tout entière", a-t-elle souligné.

Pour sa part, l'experte américaine en droit de la sécurité et en relations internationales, Johanna Leblanc, a mis en avant la nécessité d'établir des alliances solides entre les pays africains, et ce, afin de converger les vues et renforcer la capacité de négociation, soulignant que "la voix d'une alliance est toujours plus forte et plus influente que celle d'un seul pays".