C’est dans la matinée d’aujourd’hui que se tiendra l’Assemblée générale élective (AGE) de la Fédération algérienne de handball (FAHB) pour élire le nouveau président pour le prochain cycle olympique.
Par A. A.
Une journée que les amoureux du handball attendent avec impatience, puisqu’elle marquera une nouvelle ère, après la démission de Karima Taleb. Il faut dire que la Fédération algérienne de handball a connu pas mal d’instabilité ces dernières années, ce qui s’est répercuté directement sur les résultats de l’équipe. C’est la raison pour laquelle les observateurs estiment que le moment est venu de mettre en place une stratégie bien claire pour remettre le handball algérien sur les rails, d’où l’importance de la journée d’aujourd’hui qui sera marquée par l’élection d’un nouveau président de la fédération.
Mourad Boussebt, seul candidat
Comme nous l’avons fait savoir dans notre précédente édition, un seul candidat s’est présenté au poste de président de la fédération, c’est Mourad Boussebt, l’ancien international algérien. À 64 ans, Boussebt a manifesté son souhait de prendre la tête de la Fédération algérienne de handball, lui qui connaît parfaitement bien les rouages du handball algérien. En tant que seul et unique candidat à ce poste, Boussebt devrait être confirmé dans ce poste ce jeudi. Les travaux de l’Assemblée générale élective débuteront à 11h au niveau de l’ISTS de Dely Brahim, en présence de l’ensemble des membres de l’Assemblée générale, du représentant du ministère, mais aussi du représentant de la Fédération internationale de handball, comme le stipule la réglementation.
Ce qui attend le nouveau président
Aux yeux de nombreux observateurs, le nouveau président ainsi que son bureau auront de gros dossiers à traiter dans les prochaines semaines ou les prochains mois. Il est vrai que la situation du handball algérien est très critique, notamment après la dernière prestation lors du championnat du monde. Toutefois, il est important de rappeler que le problème ne se situe pas uniquement au niveau de la sélection nationale, car lorsque cela ne marche pas au plus haut niveau de la sphère, c’est l’ensemble de l’organigramme de la fédération qui est défaillant. C’est ce qui s’est produit ces 20 dernières années. L’urgence est de restructurer la Fédération algérienne de handball, que ce soit sur le plan technique mais aussi administratif. Il y a un manque de gestionnaires qualifiés au sein de la fédération ces dernières années. Le temps est venu de revoir tout l’organigramme de la fédération et pourquoi ne pas prendre le modèle de la FAF. Certains estiment que la nomination de Walid Sadi au poste de ministre des sports sera un grand atout pour la Fédération algérienne de handball et pour l’ensemble des autres fédérations, lui qui a une parfaite connaissance en matière de gestion.
Les clubs doivent être associés au projet
Autre aspect important que la nouvelle fédération devra prendre en compte, c’est l’accompagnement des clubs. La raison est toute simple, puisque la formation du joueur se fait au niveau des clubs. Or, ces derniers se trouvent en grande difficulté financière depuis plusieurs années, au point où certains clubs formateurs ont complètement disparu. La crise n’a pas épargné aussi les grands clubs, à l’image de la section handball du Mouloudia d’Alger, le club le plus titré d’Algérie et du continent africain. Les messieurs du MCA ont rétrogradé en division inférieure pour la première fois de l’histoire, ce qui révèle tout le malaise qui existe au niveau
des clubs. À la nouvelle fédération donc d’accompagner les clubs et faire en sorte aussi que les pouvoirs publics puissent le faire financièrement pour espérer une meilleure qualité de formation. Et pour pouvoir mettre tout cela en pratique, il est primordial aussi d’avoir une direction technique nationale puissante, capable de faire un
suivi judicieux et veiller au bon déroulement des choses au niveau des clubs et des jeunes sélections.