Violence
En octobre dernier, le Parti socialiste votait pour la suspension de sa participation à la Nouvelle Union Populaire et Sociale (Nupes). Le conseil national du PS avait alors décidé (à 54,15 % des voix) d’un «moratoire sur sa participation aux travaux» de l’union de la gauche, dénonçant «la conflictualisation permanente» de La France Insoumise. Dans […]
En octobre dernier, le Parti socialiste votait pour la suspension de sa participation à la Nouvelle Union Populaire et Sociale (Nupes). Le conseil national du PS avait alors décidé (à 54,15 % des voix) d’un «moratoire sur sa participation aux travaux» de l’union de la gauche, dénonçant «la conflictualisation permanente» de La France Insoumise. Dans son discours devant les socialistes, Olivier Faure a estimé mardi soir que «Jean-Luc Mélenchon a été un facteur d’union, mais aujourd’hui il est devenu un obstacle». Il a souligné «la nécessité d’un changement radical dans la façon de concevoir l’Union». «Nous n’avons pas signé pour la bordélisation. Nous sommes là pour gouverner et transformer», a-t-il assené, tout en affirmant rester «un partisan de l’Union». Le PS a ainsi choisi de présenter sa propre liste aux élections européennes de juin prochain, désignant Raphaël Glucksmann, qui a réussi ces derniers mois à susciter l’intérêt d’une partie de la gauche qui ne se reconnaît pas dans les excès de l’extrême-gauche mélenchoniste. Or, les bons résultats de Glucksmann dans les sondages, qui devance de 5 points la liste de La France Insoumise, exaspèrent à LFI qui, sans la Nupes, redevient le petit parti qu’elle a toujours été. La tension entre les deux partis a atteint son paroxysme à Saint-Étienne hier 1er mai, la tête de liste PS-Place publique aux élections européennes a été empêchée de rejoindre le cortège des manifestants. En effet, il été pris à partie avec son entourage par une cinquantaine de personnes et a reçu des projectiles de peinture. «Ces gens ne sont pas des démocrates. On le voit dans leurs violences», s’est indigné l’homme politique. Il a également déclaré être «sûr qu’il y avait des drapeaux de La France Insoumise et de Révolution permanente», un mouvement trotskiste, parmi la foule qui l’a alpagué. «80 % des tweets à La France Insoumise sont consacrés à Raphaël Glucksmann et à la liste PS-Place publique. Ils ont choisi leur adversaire», a aussi déclaré Raphaël Glucksmann. Selon le candidat aux européennes, il s’agirait également d’une «réaction de frustration, car la dynamique est chez nous». Raphaël Glucksmann faisant ici référence aux sondages qui lui sont plutôt favorables. À six semaines du scrutin, il recueille 14 % des intentions de vote, se rapprochant de la liste de la majorité conduite par Valérie Hayer (17 %). Sur X (anciennement Twitter), Jean-Luc Mélenchon n’a pas manqué de réagir à l’éviction du candidat PS-Place publique. Selon l’Insoumis, «cette action fournit une diversion médiatique contre le 1er mai et un rôle de victime à Glucksmann qui en profite pour nous accuser». Toutefois, ce sont bien ses partisans, chauffés à blanc depuis des semaines par les cadres Insoumis, qui ont attaqué le candidat du PS. Une attaque qui met en lumière une fois encore la spirale de violence dans laquelle s’est engouffrée LFI qui l’isole toujours plus du reste de la classe politique. Et si les socialistes, les communistes et les écologistes avaient bon gré mal gré décidé de s’allier aux Insoumis pour espérer glaner des sièges au Parlement lors des dernières élections législatives, depuis plusieurs mois déjà le divorce est effectif avec tous ces mouvements qui ne supportent plus les dépassements et les excès incessants des Insoumis et de leur chef.
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