Algérie – OMS : Coopération renforcée

La consolidation de la place de l’Algérie en tant qu’acteur stratégique dans l’architecture sanitaire régionale et internationale a été au centre de la rencontre bilatérale entre le ministre de la Santé, Abdelhak Saïhi, et le directeur général de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), Tedros Adhanom Ghebreyesus, en marge du 3ᵉ Sommet mondial sur le handicap tenu à Berlin. C’est ce qu’a indiqué, ce samedi, un communiqué du ministère.

Mandaté par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, pour représenter l’Algérie à cette importante tribune internationale, Saïhi a mis en avant « la vision stratégique de l’Algérie en matière de santé publique », tout en soulignant « la priorité accordée à la modernisation du système de santé national et à l’amélioration continue des prestations médicales ».

Le ministre a insisté sur « la nécessité de renforcer la coopération avec l’OMS dans une dynamique plus opérationnelle, à travers des projets concrets et des mécanismes de suivi communs ». Il a rappelé que « le développement de la santé ne peut être envisagé sans une coordination étroite entre les pays et une mobilisation collective des ressources humaines, techniques et financières ». Selon lui, « les défis sanitaires mondiaux, tels que la résurgence des maladies infectieuses, les risques de pandémies, le vieillissement de la population et les inégalités d’accès aux soins, imposent une réponse globale, inclusive et solidaire ».

Au cours de cet échange, les deux responsables ont abordé plusieurs axes de collaboration. A ce titre, Saïhi a évoqué « les réalisations accomplies en matière de développement du système de santé algérien », Il s’agit notamment l’extension de la couverture sanitaire, le renforcement du maillage hospitalier, l’intégration de la télémédecine et la formation continue du personnel soignant. Il a également souligné « l’importance d’un échange structuré d’expériences et d’expertises dans le domaine médical, entre l’Algérie et les autres États membres de l’OMS ».

En outre, Saïhi a surtout relevé l’engagement actif de l’Algérie en faveur de la santé en Afrique. Soutenant qu’elle «restera un partenaire engagé aux côtés des pays africains pour le développement des systèmes de santé, et pour faire face aux défis sanitaires actuels et futurs. Notre approche repose sur la solidarité, le partage d’expertise et l’action commune ».

Il a rappelé que « l’Algérie déploie depuis plusieurs années une coopération sanitaire multidimensionnelle avec plusieurs pays africains, notamment à travers des missions médicales, des dons de médicaments et d’équipements, et la formation de cadres dans le domaine de la santé publique ». C’est dans cette optique que le ministre a présenté le Centre de vaccination internationale et de lutte contre les maladies tropicales, récemment mis en service, comme « un levier central dans la stratégie régionale de prévention et de riposte contre les épidémies ». Il a insisté sur le rôle que ce centre pourrait jouer à l’échelle continentale, en tant que plateforme de recherche, de diagnostic et de distribution de vaccins.

Pour sa part, le directeur général de l’OMS a salué cette initiative, qualifiant le centre algérien de « l’un des plus importants dans la lutte contre les maladies épidémiques au niveau africain ». Il a également reconnu « la contribution précieuse de l’Algérie au renforcement des capacités sanitaires en Afrique », et s’est félicité du niveau de coopération établi avec les autorités algériennes.

 Il a également déclaré que « nous avons besoin de pays comme l’Algérie, qui allient expertise, engagement et vision à long terme. Les efforts que vous déployez, en particulier en matière de solidarité régionale, sont un exemple à suivre ».

La rencontre a également été l’occasion d’examiner les défis structurels des systèmes de santé dans un monde post-Covid. Les deux parties ont évoqué les priorités à venir, à l’instar du renforcement des systèmes de surveillance épidémiologique, de l’amélioration de la gouvernance sanitaire, d’œuvrer à garantir la sécurité sanitaire des populations et de renforcer la résilience des services hospitaliers.

Un consensus clair a également été engagé autour de la nécessité de « poursuivre et d’intensifier la coopération entre l’Algérie et l’OMS », à travers « des projets et programmes conjoints dans les domaines de la prévention, du traitement, de la formation, de la recherche et de l’innovation médicale ». L’accent a aussi été mis sur la nécessité de favoriser l’intégration des pays du Sud dans les grandes stratégies sanitaires internationales et de promouvoir «une approche de santé publique équitable, inclusive et durable.

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