Attaf multiplie les rencontres bilatérales à Istanbul

En marge de la 51ᵉ session du Conseil des ministres des Affaires étrangères de l’Organisation de la coopération islamique (OCI), Ahmed Attaf, ministre d’État, ministre des Affaires étrangères, de la Communauté nationale à l’étranger et des Affaires africaines, a multiplié les entretiens bilatéraux avec plusieurs de ses homologues, en portant la voix d’une Algérie attachée […] The post Attaf multiplie les rencontres bilatérales à Istanbul appeared first on Le Jeune Indépendant.

Juin 22, 2025 - 22:35
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Attaf multiplie les rencontres bilatérales à Istanbul

En marge de la 51ᵉ session du Conseil des ministres des Affaires étrangères de l’Organisation de la coopération islamique (OCI), Ahmed Attaf, ministre d’État, ministre des Affaires étrangères, de la Communauté nationale à l’étranger et des Affaires africaines, a multiplié les entretiens bilatéraux avec plusieurs de ses homologues, en portant la voix d’une Algérie attachée au droit international, à la stabilité régionale et à une paix fondée sur le dialogue afin d’aboutir à une crise pacifique de la crise iraniennes.

Lors d’un tête-à-tête avec son homologue iranien, Abbas Araghchi, le chef de la diplomatie algérienne a exprimé la solidarité de l’Algérie face à l’agression militaire dont fait l’objet l’Iran. Il a surtout mis en avant la position constante d’Alger, qui repose sur « le respect de la souveraineté des États, et la recherche de solutions politiques dans le cadre du droit international ». Soulignant qu’ « en tant que membre non permanent du Conseil de sécurité des Nations unies, l’Algérie poursuivra ses efforts pour défendre les principes de la Charte des Nations unies, prévenir les conflits et favoriser la voie du dialogue ». Il a également mis en garde contre « les risques d’un embrasement régional si la communauté internationale ne se mobilise pas pour désamorcer les tensions par des voies diplomatiques ».

Ce message a été au centre de plusieurs autres entretiens menés par Attaf, à Istanbul, notamment avec des responsables de pays arabes et musulmans particulièrement concernés par la situation au Moyen-Orient.

Au cours de son échange avec le ministre égyptien des Affaires étrangères, de l’Immigration et des Égyptiens de l’étranger, Badr Abdel-Atty, les deux parties ont convenu de renforcer leur coordination, tant au sein de l’OCI que de la Ligue arabe, face aux développements alarmants en cours.

Ils ont souligné la nécessité de « soutenir les efforts visant à désamorcer la crise iranienne, à instaurer un cessez-le-feu et à promouvoir un règlement global et pacifique, y compris sur le dossier nucléaire ». La diplomatie algérienne, par sa capacité à dialoguer avec toutes les parties, est apparue comme un acteur pivot pour favoriser une sortie de crise.

Même tonalité lors de la rencontre entre Attaf et Ayman Safadi, vice-Premier ministre et ministre des Affaires étrangères du Royaume hachémite de Jordanie. Les deux hommes ont longuement évoqué la situation explosive dans la bande de Gaza, qualifiée de « véritable entreprise d’extermination contre le peuple palestinien », ainsi que l’escalade continue en Cisjordanie et à El Qods.

Les deux ministres ont insisté sur « la convergence de leurs approches », toutes deux fondées sur la défense de la cause palestinienne, le respect du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, et le rejet de l’occupation et des violations répétées du droit international humanitaire.

 

Renforcement de la coordination régionale 

Avec Jeyhun Bayramov, ministre des Affaires étrangères de l’Azerbaïdjan, Ahmed Attaf a abordé les retombées de la crise iranienne sur le Caucase du Sud, région à la fois stratégique et fragile. Les deux parties ont convenu de créer un mécanisme institutionnel de coopération bilatérale, destiné à renforcer les liens économiques, énergétiques et diplomatiques entre Alger et Bakou.

Dans le registre arabe et maghrébin, Ahmed Attaf a eu un long échange avec son homologue mauritanien, Mohamed Salem Ould Merzoug. La rencontre a permis d’harmoniser les positions des deux pays sur les questions inscrites à l’ordre du jour du sommet, et surtout de réaffirmer « la volonté commune de raffermir les relations de fraternité, de complémentarité et de coopération stratégique », dans le droit fil des orientations des présidents Abdelmadjid Tebboune et Mohamed Ould Ghazouani.

Concernant le Yémen, pays plongé depuis une décennie dans un conflit dévastateur, le ministre algérien s’est entretenu avec Shayea Mohsen Al-Zandani, chef de la diplomatie yéménite. Il a réaffirmé l’engagement de l’Algérie à soutenir « une issue politique inclusive, respectueuse de l’unité et de la souveraineté du Yémen, et fondée sur le dialogue inter-yéménite sous l’égide de l’ONU ».

La dimension asiatique de la diplomatie algérienne s’est également affirmée à Istanbul, à travers la rencontre entre Attaf et son homologue malaisien, Mohamad Hasan. Les discussions ont abordé la complémentarité des visions entre les deux pays et la volonté partagée de renforcer les relations bilatérales, notamment dans les domaines économiques, technologiques et éducatifs.

« L’adhésion prochaine de l’Algérie au Traité d’amitié et de coopération en Asie du Sud-Est (TAC) offrira un cadre propice à l’approfondissement du partenariat avec les pays de l’ASEAN », ont convenu les deux responsables. Une étape importante dans la diversification des alliances d’Alger et dans sa stratégie d’ouverture vers les blocs régionaux émergents.

Il convient de noter qu’à travers l’ensemble de ses rencontres à Istanbul, le chef de la diplomatie a porté la voix d’une Algérie indépendante dans ses positions, fidèle à ses principes, et prête à contribuer activement à la stabilité régionale et internationale. Ainsi, que ce soit sur le dossier iranien, la question palestinienne, la crise au Yémen ou la coopération Sud-Sud, la diplomatie algérienne s’affiche comme un acteur lucide, apaisé et pragmatique.

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