L’intox propagée par les traitres sur l’Algérie échoue à empêcher les émeutes au Maroc
Par Nabil D. – Le Makhzen a tenté d’enfumer l’opinion publique marocaine avec ses éternels récits paranoïaques venus d’Algérie, mais la rue marocaine ne se laisse plus berner. Ni la pseudo-affaire du général Nacer El-Djen, ni les prétendues incursions de drones algériens et toutes ces élucubrations relayées en boucle par ... Lire la suite

Par Nabil D. – Le Makhzen a tenté d’enfumer l’opinion publique marocaine avec ses éternels récits paranoïaques venus d’Algérie, mais la rue marocaine ne se laisse plus berner. Ni la pseudo-affaire du général Nacer El-Djen, ni les prétendues incursions de drones algériens et toutes ces élucubrations relayées en boucle par les marionnettes médiatiques – Larbi Zitout et consorts – n’ont pu détourner les Marocains de leur objectif principal : en finir avec un régime qui les prive du minimum vital. Car c’est bien cela qui se joue aujourd’hui dans les rues de Rabat, Casablanca, Marrakech, Agadir, Tanger et toutes les autres grandes villes du royaume. Ce n’est pas un simple mouvement de colère, mais rejet frontal d’un régime à bout de souffle.
Depuis plusieurs jours, ce sont des centaines de milliers de jeunes qui battent le pavé, bravant la répression aveugle de l’appareil sécuritaire de la DGST. «Nous ne voulons plus subir ce dont nos parents et nos grands-parents ont souffert», clament-ils d’une même voix, éreintés par des décennies de misère maquillée sous les dorures du palais. A leur soif de dignité, le pouvoir répond par des arrestations massives, dans les fourgons cellulaires flambant neufs généreusement offerts par la Métropole à son département d’outre-mer.
Le chef d’orchestre de cette machine à réprimer, Abdellatif Hammouchi, patron de la police politique et des services secrets, a reçu pour mission de frapper fort, sans distinction. C’est une véritable chasse aux manifestants pacifiques qui s’est déclenchée, avec son lot de violences, d’intimidations et d’enlèvements. Une stratégie aussi grossière qu’inefficace face à une jeunesse marocaine qui n’a plus rien à perdre, ayant grandi dans l’échec permanent d’un Etat qui ne garantit ni éducation, ni santé, ni logement.
L’école marocaine est un champ de ruines : classes surchargées, enseignants précarisés, programmes déconnectés. La santé, quant à elle, relève du pur cauchemar : entre hôpitaux délabrés et cliniques privées inaccessibles, c’est la mort qui guette à chaque rendez-vous médical. Deux ans après le séisme d’Al-Haouz, des milliers de Marocains vivent encore dans des tentes de fortune, oubliés des promesses gouvernementales, réduits à survivre dans l’indifférence d’un régime préoccupé uniquement par son image internationale.
Pendant ce temps, en effet, le palais fanfaronne : Coupe du monde 2030, pseudo soft power africain, imaginaire rayonnement diplomatique, etc., à grand renfort de milliards empruntés à l’étranger. Une mise en scène grotesque face à la réalité du quotidien de millions de Marocains, conscients qu’on ne nourrit pas un peuple avec des trophées en plastique doré, qu’on ne soigne pas les fractures sociales avec des campagnes de communication et qu’on ne construit pas la paix avec des boucliers anti-émeutes.
Ce qui se passe actuellement chez nos voisins de l’Ouest n’est ni un complot algérien ni une manipulation extérieure, contrairement à ce que veulent faire croire les moucherons d’André Azoulay, devant un silence de cathédrale des cyber-traitres algériens qui mettent le paquet sur l’Alger pour faire oublier le Maroc. C’est l’expression brute, légitime, d’un peuple qui en a assez d’attendre. Le Makhzen peut encore agiter le spectre de la «main algérienne», il peut faire taire les vrais journalistes, censurer les réseaux sociaux, acheter le silence de certaines capitales occidentales, le mur de la peur est en train de tomber. Et, derrière lui, c’est une autre génération de Marocains qui se lève, lucide et déterminée à réclamer ce qui lui revient de droit : une vie digne.
Le vent du changement souffle au Maroc, et ni Hammouchi ni ses moyens de répression français ne pourront l’arrêter.
N. D.