Colère sociale et frustration au Maroc : Des milliers de manifestants dans les rues

  Des milliers de citoyens ont manifesté dans plusieurs villes marocaines aujourd’hui, dimanche 9 février pour exprimer leur «ras-le-bo» et leur «désarroi» face à l’inaction du gouvernement d’Aziz Akhnouch et du «Makhzen» après plus d’une année du tremblement de terre dévastateur qui a frappé ce pays en septembre 2023. Ces citoyens, qui attendent toujours le relogement […]

Fév 9, 2025 - 17:07
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Colère sociale et frustration au Maroc : Des milliers de manifestants dans les rues

 

Des milliers de citoyens ont manifesté dans plusieurs villes marocaines aujourd’hui, dimanche 9 février pour exprimer leur «ras-le-bo» et leur «désarroi» face à l’inaction du gouvernement d’Aziz Akhnouch et du «Makhzen» après plus d’une année du tremblement de terre dévastateur qui a frappé ce pays en septembre 2023. Ces citoyens, qui attendent toujours le relogement promis depuis plusieurs mois, dénoncent la gestion catastrophique de la crise, l’absence d’assistance adéquate et la «corruption des responsables locaux et nationaux».

Les manifestants ont investi les rues des villes touchées scandant des slogans tels que : «Nos dirigeants sont des mafieux», «Le pauvre est abandonné», et «Où sont les responsables ?». Leur message est clair : ils se sentent abandonnés par un gouvernement qui ne respecte pas ses engagements et qui semble ne rien faire face à la détresse de milliers de citoyens. Les régions d’El Houz, Taroudant et Talat Nyaakoub, durement frappées par le séisme, sont encore loin de retrouver une stabilité, et les habitants sont contraints de vivre dans des conditions précaires.

Pour beaucoup, ces manifestations sont une réponse directe à l’inaction flagrante du gouvernement d’Akhnouch, accusé de négligence dans la gestion de la crise. « Le tremblement de terre a ravagé nos maisons, mais ce qui est encore plus dévastateur, c’est l’indifférence de ceux qui sont censés nous protéger », a déclaré un manifestant. D’autres soulignent la lenteur des démarches administratives et la promesse non tenue de relogement.

Un autre point crucial soulevé par les manifestants concerne la corruption des responsables locaux et nationaux, qui aurait conduit à un détournement des fonds alloués à la reconstruction des régions touchées par le séisme. Les citoyens exigent l’ouverture d’une enquête et des sanctions à l’encontre des responsables coupables de cette situation.

« Des responsables ont vendu le peuple, ils ont volé les aides destinées à ceux qui ont tout perdu », s’indigne un manifestant. La colère face à ce qu’ils considèrent comme une trahison des autorités est palpable à chaque coin de rue. Les citoyens affirment qu’au lieu de recevoir l’aide nécessaire, ils sont confrontés à un système de favoritisme et de népotisme où les aides et les ressources sont détournées au profit des élites proches du pouvoir.