Commerce extérieur : L’Algérie crée de nouveaux dispositifs
Abdelmadjid Tebboune l’avait annoncé auparavant. Le chef de l’Etat s’était engagé en avril dernier à dissoudre l’agence nationale de promotion du commerce extérieur (Algex), et à la remplacer par deux instances, l’une chargée des exportations et l’autre des importations. Désormais, c’est chose faite. Trois décrets exécutifs viennent d’être promulgués et publiés à cet effet au […] The post Commerce extérieur : L’Algérie crée de nouveaux dispositifs first appeared on L'Est Républicain.

Abdelmadjid Tebboune l’avait annoncé auparavant. Le chef de l’Etat s’était engagé en avril dernier à dissoudre l’agence nationale de promotion du commerce extérieur (Algex), et à la remplacer par deux instances, l’une chargée des exportations et l’autre des importations. Désormais, c’est chose faite. Trois décrets exécutifs viennent d’être promulgués et publiés à cet effet au Journal officiel. Le premier décret porte sur la dissolution d’Algex et le transfert de ses biens et attributions à la nouvelle agence des exportations. Le second décret porte sur la création, l’organisation et le fonctionnement de l’instance chargée des exportations. Quant au troisième décret, il porte sur la création, l’organisme chargé de l’importation. Créée en 2004, au moment où Noureddine Boukrouh occupait le poste de ministre du Commerce, l’Algex a été jugée inapte à répondre aux « exigences actuelles du marché international, notamment en matière de diversification des exportations et de contrôle des importations, et déconnectée des réalités économiques nationales ». Les deux nouvelles instances (importation et exportation), composés des représentants de différents ministères dont celui de la Défense nationale, de l’Intérieur, du Commerce, des Transports, des Affaires étrangères, des Finances, de l’Industrie, de l’Agricultures entre autres, sont dirigées chacune par un Conseil d’orientation présidé par le représentant du ministère du commerce extérieur. Un directeur général sera chargé de la gestion courante des structures administratives. Chaque conseil regroupe des représentants des secteurs économiques concernés, ce qui permet une prise de décision plus inclusive et mieux informée. Cela évite aussi que les décisions soient dictées uniquement par le ministère du Commerce extérieur. Le but de cette organisation est de mettre un terme aux lenteurs bureaucratiques, permettant aussi bien aux exportateurs qu’aux importateurs une meilleure visibilité. L’instance chargée de l’importation est mandatée à « contribuer à la proposition de toute mesure visant l’encadrement des importations des biens et des services, en coordination avec les secteurs et les organismes concernés, dans le cadre des orientations du ministre chargé du commerce extérieur ». Ses autres missions consistent à « exploiter les bases de données relatives aux besoins du marché national, disponibles auprès des secteurs et des organismes concernés, pour définir les besoins en importation », en plus du suivi des prix sur les marchés internationaux et la surveillance des indicateurs de pénurie et de monopole concernant les produits importés, en élaborant des rapports périodiques. Quant à l’instance chargée de l’exportation, elle a pour mission de « déterminer le potentiel à l’export des biens et services, en coordination avec les secteurs et organismes concernés, de collecter les informations et les données techniques et commerciales permettant la prospection des marchés internationaux et d’analyser et d’examiner les marchés internationaux et d’élaborer des études prospectives globales y afférentes ». Les deux instances seront interconnectées avec les systèmes d’information des secteurs, organismes et administrations intervenant dans les opérations d’importation et d’exportation. En ce qui concerne l’importation, le décret évoque la création de centrales d’achats, afin de renforcer le pouvoir de négociation avec les partenaires étrangers, de réduire les coûts d’importation et les délais de livraison. Pour ce qui est de l’exportation, le décret annonce la création d’un guichet unique dédié à l’exécution et à l’accomplissement des procédures relatives aux opérations dans un même lieu et dans un délai minimum. Sur un autre chapitre, les opérateurs qui n’ont pas encore soumis leur programme prévisionnel d’importation ont jusqu’au 21 septembre prochain pour le faire. Alors que les opérateurs, à qui il a été demandé de « corriger leur programme prévisionnel », sont tenus à envoyer leur PPI initial accompagné du programme corrigé.
M.M
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