Coup magistral des services de sécurité à Sidi Bel Abbès : Plus de 115 kg de cocaïne saisis 

Le Service régional de lutte contre le crime organisé à Oran a procédé, la semaine dernière, à la saisie de plus d’un quintal de cocaïne et au démantèlement d’un réseau criminel à ramification internationale activant à partir du Maroc, a indiqué hier un communiqué de la Direction générale de la sûreté nationale, repris par l’APS. Il s’agit indéniablement d’un important nouveau coup de filet à enregistrer dans l’actif des services de sécurité algériens, engagés dans une lutte implacable et sans merci contre des réseaux de narcotrafiquants, qui tentent de s’adapter par tous les moyens dans le but de noyer le pays avec cette drogue dure, qui provient d’Amérique du Sud, traverse l’Atlantique avant d’échouer au Maroc où elle est prise en charge par les nababs locaux, dont l’activité est cautionnée par l’entourage immédiat du Makhzen. Selon le Service régional de lutte contre le crime organisé à Oran, l’opération, qui a abouti à la saisie de 115,572 kg de cocaïne et la neutralisation de cinq narcotrafiquants, a été mise sur pieds et concrétisée en étroite coordination opérationnelle avec les services de sécurité des wilayas de Mascara et Sidi Bel-Abbes. Elle est le résultat d’un gigantesque effort, d’investigations approfondies, de filatures et de filatures que des enquêteurs chevronnés ont accompli avec un rare professionnalisme, digne d’un récit hollywoodien. Identifiés et localisés, les suspects ont été arrêtés, alors qu’ils roulaient dans un camion à bord duquel cette quantité de drogue a été découverte soigneusement dissimulée dans une cachette spécialement aménagée. L’opération a eu lieu au sud de la wilaya de Bel-Abbes. Les mis en cause ont été présentés, le jour même de l’arrestation, c’est-à-dire hier dimanche 24 août, par devant le magistrat instructeur près le pôle criminel spécialisé d’Oran et écroués. Après cette opération, il est devenu clair et évident que les circuits marocains se sont bel et bien mis à la disposition des cartels sud-américains. Ces derniers avaient toujours envisagé de changer les itinéraires habituels, en investissant un pays qu’ils ont cru pouvoir utiliser comme transit, en attendant d’y faire évoluer la consommation de cocaïne. Dans ce nouveau planning des cartels, les services marocains assument un rôle qu’ils n’ont jamais démenti. En plus du trafic du cannabis, qu’ils contrôlent en aval et amont, maintenant c’est au tour des drogues dures. Les filières tentaculaires qu’ils ont tissées ont commencé à tomber l’une après l’autre dans un fracas dont le bruit assourdissant a été déjà entendu à Rabat.

M.M    

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