L’Algérie réaffirme son soutien indéfectible au droit à l’autodétermination du peuple sahraoui à l’ONU
Ce samedi, une délégation parlementaire algérienne, participante aux travaux de la Quatrième Commission de l’Assemblée Générale des Nations Unies, chargée des questions politiques spéciales et de la décolonisation, a réitéré l’attachement de l’Algérie à sa position de principe et constante en faveur du droit du peuple sahraoui à l’autodétermination. Cette réaffirmation se fonde sur le […]

Ce samedi, une délégation parlementaire algérienne, participante aux travaux de la Quatrième Commission de l’Assemblée Générale des Nations Unies, chargée des questions politiques spéciales et de la décolonisation, a réitéré l’attachement de l’Algérie à sa position de principe et constante en faveur du droit du peuple sahraoui à l’autodétermination.
Cette réaffirmation se fonde sur le fait que le Sahara Occidental demeure un territoire sous occupation illégale depuis plus d’un demi-siècle, en défi manifeste aux résolutions de la légalité internationale.
Dans son discours, Mohamed Ouakli, vice-président de l’Assemblée populaire nationale, a souligné que l’occupation marocaine, qui a réussi à la colonisation espagnole, a engendré des violations graves et systématiques des droits de l’homme. Il a cité, entre autres, le changement démographique forcé, les détentions arbitraires, les déplacements forcés et le pillage des ressources naturelles, le tout dans un silence et une complicité internationale jugée préoccupants.
Il a insisté sur le fait que la persistance des Nations Unies à adopter une politique de deux poids, deux mesures nuit à sa crédibilité et encourager les États voyous à imposer le fait accompli par la force. Il a appelé à étendre les prérogatives de la Mission de l’ONU pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (MINURSO) afin d’inclure la surveillance de la situation des droits de l’homme dans les territoires occupés du Sahara occidental. Il a également exprimé le soutien total de l’Algérie aux efforts de l’Envoyé personnel du Secrétaire Général, M. Staffan de Mistura, et au travail des Nations Unies dans le processus de décolonisation.
Le député Hani Mohamed a, pour sa part, affirmé que l’Algérie n’est pas partie prenante à ce conflit régional, mais qu’elle est présente en vertu de son engagement historique envers le principe de soutien aux droits des peuples à l’autodétermination, comme elle l’a fait auparavant pour les causes de l’Afrique du Sud, de la Namibie et de la Palestine.
Il a rappelé que le peuple sahraoui possède un droit inaliénable à l’autodétermination, un droit légal et moral consacré par les chartes des Nations Unies, notamment la Résolution 1514, et l’avis consultatif de la Cour Internationale de Justice. Il a considéré que le référendum convenu il ya des décennies n’a pas été mis en œuvre à ce jour, s’interrogeant sur l’identité de l’entité qui traverse l’application du droit international. Il a également appelé au lancement d’un processus politique réel sous l’égide exclusive des Nations Unies, avec un calendrier clair, conduisant à une solution juste et durable.
De son côté, le député Nassereddine Salhi a souligné que la question du Sahara occidental n’est pas un simple différend politique, mais la cause d’un peuple soumis à une double violation : sur le terrain par la répression et la marginalisation, et médiatiquement par l’occultation internationale et la complicité silencieuse. Il a rappelé que de nombreuses résolutions soutiennent le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination, dont la Résolution 1415, ainsi que les décisions de la Cour de Justice Européenne qui ont confirmé que le Sahara Occidental est un territoire distinct du Maroc et que le Front Polisario est le représentant légitime et unique du peuple sahraoui.
Le député a passé en revue des rapports internationaux, notamment le rapport du Secrétaire Général des Nations Unies daté du 31 juillet 2022, qui a déclaré les violations graves dans le territoire, en particulier dans les paragraphes 23 et 24, et a mentionné l’interdiction faite au Haut-Commissariat aux droits de l’homme d’accéder au Sahara occidental depuis 2015. En conclusion de son intervention, il a appelé à l’ouverture de négociations directes et inconditionnelles entre le Maroc et le Front Polisario, et au renforcement de la crédibilité des Nations Unies par l’élargissement des missions de la « MINURSO » pour surveiller les droits de l’homme dans le territoire.