De Mistura aux Camps de réfugiés: le droit des Sahraouis à l’autodétermination réaffirmé
L’Envoyé personnel du secrétaire général de l’ONU pour le Sahara occidental, Staffan de Mistura, a achevé samedi sa visite dans les Camps de réfugiés sahraouis portant sur la réalité et les perspectives du processus de paix parrainé par les Nations unies dans la dernière colonie d’Afrique, et au cours de laquelle l’attachement du peuple sahraoui […]

L’Envoyé personnel du secrétaire général de l’ONU pour le Sahara occidental, Staffan de Mistura, a achevé samedi sa visite dans les Camps de réfugiés sahraouis portant sur la réalité et les perspectives du processus de paix parrainé par les Nations unies dans la dernière colonie d’Afrique, et au cours de laquelle l’attachement du peuple sahraoui à ses droits légitimes à l’autodétermination et à l’indépendance a été réaffirmé.
Au cours de sa visite de deux jours, qui s’inscrit dans le cadre de la préparation de son briefing qu’il tiendra devant le Conseil de sécurité onusien à la mi-avril courant, De Mistura a rencontré les responsables sahraouis, à leur tête le président de la République arabe sahraouie démocratique (RASD), Brahim Ghali, et les représentants du peuple sahraoui ainsi qu’avec les composantes de la société civile sahraouie, qui ont unanimement réitéré l’attachement du peuple sahraoui à son droit inaliénable à l’autodétermination et au recouvrement de la liberté et de l’indépendance.
Lors de la réception officielle donnée à Staffan de Mistura, au siège de la présidence sahraouie, Brahim Ghali, a réitéré l' »attachement du Front Polisario aux revendications légitimes du peuple sahraoui et la poursuite de son combat jusqu’à obtenir gain de cause et arracher son indépendance ».
Dans une déclaration aux médias à l’issue de la rencontre entre MM. Ghali et De Mistura, le représentant du Front Polisario auprès de l’ONU et coordinateur avec la Mission des Nations unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (MINURSO), Mohamed Sidi Omar, a souligné que « la discussion lors de cette réunion a porté sur la réalité et les perspectives du processus de paix parrainé par les Nations unies au Sahara occidental », occupé par le Maroc depuis 1975.
Et de préciser : « Au cours de cette réunion, le président Ghali a exprimé l’attachement du peuple sahraoui à son droit inaliénable et non négociable à l’autodétermination et à l’indépendance, et son engagement à travailler et à coopérer avec les Nations unies et l’Union africaine (UA) pour parvenir à une solution juste et durable à la question du Sahara occidental, qui reste à l’ordre du jour des Nations unies en tant que question de décolonisation ».
Sidi Omar a souligné, par ailleurs, que la visite de l’envoyé personnel du secrétaire général de l’ONU « s’inscrit dans le cadre d’une tournée qui l’a conduit dans la région pour rencontrer les deux parties au conflit, le Front populaire de libération de Saguia el-Hamra et Rio de Oro et l’Etat d’occupation marocain, pour discuter de la situation actuelle et la présenter dans le cadre du briefing qu’il fera devant le Conseil de sécurité le 14 avril ».
La visite de De Mistura a été, en outre, l’occasion de « mettre l’accent sur le cadre juridique de la question sahraouie et l’adhésion du peuple sahraoui à son droit à la liberté et à l’indépendance et à son droit à la résistance légitime, tout en espérant que les Nations unies prendront des mesures concrètes pour achever la décolonisation de la dernière colonie en Afrique », a tenu à préciser également Sidi Omar.
Hâter l’organisation d’un référendum d’autodétermination
L’émissaire onusien pour le Sahara occidental a, par ailleurs, rencontré samedi à la maison d’hôtes au camp Chahid El-Hafed des réfugiés sahraouis et une délégation sahraouie conduite par le Premier ministre, Bouchraya Hamoudi Bayoune, accompagné de membres du gouvernement, du ministre d’Etat chargé des Affaires diplomatiques à la présidence de la République sahraouie, Mohamed Salem Ould-Salek et Sidi Omar.
Il avait aussi rencontré des représentants de jeunes et de femmes sahraouis, des représentants du Conseil national sahraoui (CNS) et du Conseil consultatif sahraoui, avant de clôturer sa visite par des entretiens officiels, au siège de la Présidence sahraouie.
Au cours des discussions, les membres du Conseil national sahraoui ont réitéré, eux aussi, leur attachement à la revendication de liberté, d’indépendance et de parachèvement de la souveraineté sur l’ensemble du territoire de la République sahraouie. Ils ont plaidé également pour que la MINURSO « couvre aussi la protection des droits de l’homme dans les territoires occupés, au regard des souffrances endurées par le peuple sahraoui du fait de la répression subie sous l’occupation ».
Pour Mohamed Smail, membre du CNS, la rencontre a été mise à profit par les membres de cette instance pour faire parvenir une série de messages à De Mistura, « dont la décision du peuple sahraoui désignant le Front Polisario comme son seul et légitime représentant, jusqu’au recouvrement de sa souveraineté ».
De son côté, le membre du Conseil consultatif sahraoui, Mohamed El-Amine Ahmed, a appelé l’ONU à hâter l’organisation d’un référendum permettant aux Sahraouis de décider de leur destin.
L’envoyé personnel du secrétaire général de l’ONU pour le Sahara occidental avait amorcé sa tournée aux Camps de réfugiés sahraouis par la visite du complexe Chahid Hocine-Tamek de production de viande rouge et de production avicole, où des explications lui ont été fournies par les responsables du complexe.
Il s’est également enquis des bassins d’élevage aquacole, d’un entrepôt de produits avicoles, viandes et œufs, d’un laboratoire de production de Moringa ainsi que d’un projet d’élevage ovin.
Et au premier jour de sa visite entamée vendredi dernier, Staffan de Mistura avait rencontré le membre du Secrétariat national du Front Polisario, ministre des Territoires occupés et de la Diaspora, Mustafa Mohamed Ali Sidi El-Bachir, avant de visiter plusieurs institutions de la République sahraouie.