Face à l’indécence des putschistes L’Algérie ferme son espace aérien avec le Mali
L’Algérie a haussé le ton après les graves allégations des putschistes maliens et pris la décision de fermer son espace aérien au Mali, une semaine après la destruction d’un drone armé à la frontière sud avec le Mali. Une réaction de fermeté de la part des autorités algériennes face à ces accusations légères. De plus, […] The post Face à l’indécence des putschistes L’Algérie ferme son espace aérien avec le Mali appeared first on Le Jeune Indépendant.

L’Algérie a haussé le ton après les graves allégations des putschistes maliens et pris la décision de fermer son espace aérien au Mali, une semaine après la destruction d’un drone armé à la frontière sud avec le Mali. Une réaction de fermeté de la part des autorités algériennes face à ces accusations légères. De plus, l’Algérie a décidé « d’appliquer le principe de réciprocité et de convoquer ses ambassadeurs au Mali et au Niger pour des consultations, tout en reportant l’entrée en fonction de son nouvel ambassadeur au Burkina Faso ». Une réponse à la déclaration du Conseil des chefs d’Etat de l’Union du Sahel.
«Face aux violations répétées par l’Etat du Mali de notre espace aérien, l’Algérie a décidé de fermer ce dernier à la navigation aérienne en provenance ou à destination du Mali à partir d’aujourd’hui (hier, ndlr) », a indiqué le ministère de la Défense nationale dans un communiqué. Pour sa part, le ministère des Affaires étrangères n’a pas mâché ses mots contre la junte malienne, en condamnant d’abord les graves accusations du gouvernement de transition malien à l’encontre de l’Algérie, soulignant que toutes ces fausses allégations ne sont que des « tentatives misérables et désespérées pour détourner l’attention de l’échec lamentable du projet de coup d’État toujours en cours et qui a plongé le Mali dans une spirale d’insécurité, d’instabilité, de dévastation et de privation ».
Pour Alger, ces tentatives visent à transformer l’Algérie en bouc émissaire afin de camoufler l’échec de la junte putschiste au Mali et les souffrances du peuple malien.
Le communiqué du ministère des Affaires étrangères souligne que l’Algérie « rejette fermement ces tentatives désespérées, qui se manifestent par divers comportements partiaux et infondés, par lesquels la junte putschiste, qui contrôle le pouvoir au Mali, tente de faire de notre pays le bouc émissaire des revers et des échecs dont le peuple malien paie un lourd tribut ». « L’échec de cette junte est clair et évident à tous les niveaux, y compris politique, économique et sécuritaire. Les seuls succès dont cette clique peut se vanter sont ceux qui ont satisfait ses propres ambitions personnelles au prix du sacrifice des ambitions du Mali, assuré sa propre survie au prix de la protection de son pays et exploité les maigres ressources de cette nation sœur au prix de son développement », lit-on encore dans la réponse du MAE.
Concernant les graves accusations de Bamako concernant de supposées relations entre l’Algérie et le terrorisme, le communiqué a rappelé la position et l’engagement historique de l’Algérie pour la lutte contre ce fléau. « La collusion que le gouvernement malien établit avec une extrême légèreté entre l’Algérie et le terrorisme manque tellement de sérieux qu’il serait superflu de lui prêter attention ou d’y répondre. En effet, la crédibilité, l’engagement et la détermination de l’Algérie dans la lutte contre le terrorisme n’ont besoin ni d’être justifiés ni d’être établis », ajoute le communiqué.
Dans la foulée, Alger n’a pas manqué de rappeler que la première, et la plus grave menace à laquelle le Mali est confronté aujourd’hui, est l’incapacité des putschistes à affronter véritablement et efficacement le terrorisme, au point de confier cette tâche à des mercenaires, dont le Continent africain a longtemps souffert tout au long de son histoire moderne.
D’ailleurs, l’Algérie a toujours dénoncé la présence de milices ou de mercenaires étrangers au Mali, ou dans d’autres contrées.
Dans le même communiqué, le ministère des Affaires étrangères a apporté de nouveaux éléments concernant l’affaire du drone malien abattu par l’Armée nationale populaire (ANP), soulignant que toutes les données se rapportant à cet incident sont disponibles dans la banque de données du ministère algérien de la Défense nationale, en particulier les images radar qui établissent clairement la violation de l’espace aérien de l’Algérie.
De plus, il ne s’agit pas de la première violation par un drone malien de l’espace aérien de l’Algérie, mais bien de la troisième en l’espace de seulement quelques mois. Les deux premières violations sont intervenues respectivement le 27 août 2024 et le 29 décembre 2024.
S’agissant de l’incident intervenu dans la nuit du 31 mars au 1er avril, toutes les données disponibles établissent qu’il y a eu violation de l’espace aérien de l’Algérie à minuit huit minutes sur une distance de 1,6 km. Le drone en question a, dans un premier temps, violé l’espace aérien national, il s’est ensuite éloigné, avant d’y retourner en prenant une trajectoire offensive. Ces opérations suspectes ont entraîné sa qualification de manœuvres d’hostilité caractérisée, d’où l’ordre, par le commandement des Forces de défense aérienne, de sa destruction.
Enfin, l’Algérie a également réagi aux positions de Niamey et de Ouagadougou, qui se sont alignés aux côtés des putschistes maliens : « Le gouvernement algérien regrette, par ailleurs, profondément l’alignement inconsidéré du Niger et du Burkina Faso sur les thèses fallacieuses présentées par le Mali. Il regrette, également, le langage outrancier et injustifié tenu à l’égard de l’Algérie, un langage qu’il condamne et rejette avec une extrême fermeté ».
Le gouvernement algérien a décidé d’appliquer la réciprocité en procédant au rappel, pour consultation, de ses ambassadeurs au Mali et au Niger et à différer la prise de fonction de son nouvel ambassadeur au Burkina Faso.
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