Deux ports choisis pour tester la modernisation du secteur maritime: Le ministère des Transports largue les amarres vers la performance
Dans la continuité des orientations stratégiques du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, qui a fait de la modernisation des infrastructures de base un axe prioritaire du développement national, le ministère des Transports passe à l’action. Saïd Sayoud a instruit la sélection de deux ports comme projets pilotes pour initier la nouvelle stratégie de modernisation […]

Dans la continuité des orientations stratégiques du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, qui a fait de la modernisation des infrastructures de base un axe prioritaire du développement national, le ministère des Transports passe à l’action. Saïd Sayoud a instruit la sélection de deux ports comme projets pilotes pour initier la nouvelle stratégie de modernisation et de gestion du secteur portuaire.
Par Meriem B.
Cette initiative, qui s’inscrit pleinement dans la vision présidentielle de relance économique et de renforcement des capacités logistiques du pays, vise à tester sur le terrain un nouveau modèle de gestion performant et conforme aux normes internationales. L’objectif : hisser les ports algériens au rang des plateformes stratégiques régionales et internationales, capables de soutenir la dynamique commerciale du pays. La décision a été prise lors d’une réunion de coordination présidée par M. Sayoud, en présence du directeur général du Groupe des services portuaires (Serport), du directeur général de la Marine marchande et des ports (DMMP), ainsi que des cadres du ministère. Un exposé technique détaillé y a été présenté, mettant en lumière les perspectives de développement des ports, tant sur le plan organisationnel que logistique. Le ministre a souligné que cette stratégie repose sur une approche pragmatique axée sur les résultats concrets, avec un suivi régulier de l’exécution des projets. Il a également insisté sur la création de groupes de travail spécialisés, chargés de suivre sur le terrain l’état d’avancement des chantiers en s’appuyant sur des indicateurs de performance mesurables. «Il est impératif de veiller à une mise en œuvre rigoureuse, avec des résultats tangibles dans les délais impartis», a déclaré le ministre, réaffirmant le plein soutien du ministère à toutes les initiatives visant à améliorer l’efficacité et la compétitivité des infrastructures portuaires. Cette démarche traduit concrètement les engagements du Président Tebboune, qui considère les ports comme des leviers essentiels pour diversifier l’économie nationale et renforcer l’attractivité de l’Algérie sur les plans commercial et logistique. La phase pilote constitue ainsi une étape déterminante pour jeter les bases d’une réforme généralisée à l’ensemble des ports du pays. Avec cette nouvelle impulsion, les autorités ambitionnent de faire du réseau portuaire national un moteur de développement durable et un outil stratégique au service de la souveraineté économique du pays.
Une attention particulière aux attentes des opérateurs économiques
S’exprimant sur les ondes de la Radio nationale, Abdelkrim Ghezal, P-DG du Groupe Serport, a insisté sur l’importance de satisfaire les exigences des opérateurs économiques, aussi bien à l’import qu’à l’export. En effet, 95 % des échanges commerciaux du pays transitent par les ports, qui seront renforcés par la mise en service prochaine de nouveaux terminaux à Djendjen, Oran et El Hamdania. Le secteur portuaire est devenu une priorité stratégique pour les pouvoirs publics, et en particulier pour le ministère des Transports. «Les instructions du Président Abdelmadjid Tebboune, visant à instaurer un régime de travail en continu (24h/24), visent à améliorer la performance de nos ports», a-t-il rappelé. Parmi les objectifs : réduire le temps d’attente en rade, raccourcir les délais de séjour des navires à quai et fluidifier le trafic. Dans cette optique, des zones de dégagement pour conteneurs ont été créées à Alger, Skikda et Béjaïa, pour désengorger les installations portuaires principales. «La feuille de route mise en œuvre, en concertation avec l’ensemble des acteurs de la chaîne logistique portuaire, vise à réduire le coût des importations et des exportations afin de rendre nos produits plus compétitifs sur les marchés internationaux», a-t-il expliqué. Abdelkrim Ghezal a également révélé que de nouvelles infrastructures portuaires verront le jour d’ici à 2035, en dehors des zones urbaines, afin de répondre aux besoins futurs du pays. Parmi les projets phares figure l’aménagement d’une plateforme spécialisée à Annaba, destinée à devenir un «port de vrac».
M. B.