Diplômés des ENS et des universités : Tous les enseignants sont égaux
Le ministre de l’Education nationale, Mohamed Seghir Saâdaoui, a affirmé que tous les enseignants, qu’ils soient issus des écoles normales supérieures (ENS) ou des universités, bénéficient des mêmes règles de classement et de promotion dans la fonction publique. Il met ainsi fin à une polémique persistante, soulignant que la qualité d’enseignant est la seule qui […] The post Diplômés des ENS et des universités : Tous les enseignants sont égaux appeared first on Le Jeune Indépendant.

Le ministre de l’Education nationale, Mohamed Seghir Saâdaoui, a affirmé que tous les enseignants, qu’ils soient issus des écoles normales supérieures (ENS) ou des universités, bénéficient des mêmes règles de classement et de promotion dans la fonction publique. Il met ainsi fin à une polémique persistante, soulignant que la qualité d’enseignant est la seule qui prévaut, unifiant tous les professionnels du secteur, indépendamment de leur parcours académique.
Dans une réponse écrite adressée à un député de l’Assemblée populaire nationale, le ministre de l’Education nationale a tenu à clarifier ce point, lequel a suscité régulièrement débats et incompréhensions. Selon le ministre, il n’existe aucun traitement différencié en matière de classement et de promotion dans la fonction publique, entre les enseignants issus des écoles normales supérieures (ENS) et ceux diplômés des universités. Tous sont unis par la même qualité, a-t-il affirmé, celle d’enseignant.
L’intervention du ministre s’inscrit ainsi dans un contexte marqué par des interrogations persistantes autour de la lisibilité du nouveau statut de l’enseignant et de la reconnaissance équitable des parcours de formation. La question formulée par le député MSP, Slimane Zerkani, illustre ces préoccupations. Dans sa réponse, le ministre a rappelé que le recrutement, le classement et l’évolution de carrière des enseignants relèvent du statut général de la fonction publique, précisé dans l’ordonnance 03-06 du 15 juillet 2006. Ce texte prévoit une évaluation équitable des qualifications. L’accès au corps enseignant repose sur le grade correspondant au titre détenu, indépendamment du parcours ou de l’institution d’origine.
Ainsi, les enseignants titulaires d’un master universitaire et ceux ayant suivi une formation spécialisée de cinq ans dans une ENS sont classés dans les mêmes catégories lorsqu’ils accèdent à un poste d’enseignement dans les cycles primaire, moyen ou secondaire. Cette équivalence vise à garantir l’égalité de traitement à l’entrée dans la fonction publique, conformément au principe d’équité entre fonctionnaires.
En ce qui concerne l’accès aux postes d’enseignant, le ministre a rappelé que les diplômés des ENS bénéficient d’une priorité, comme le prévoit le décret exécutif 25-54 du 21 janvier 2025 relatif au nouveau statut particulier de l’éducation. Toutefois, en cas d’insuffisance de candidats issus des ENS pour couvrir les besoins pédagogiques, « il est procédé, à titre exceptionnel, à un recrutement par concours sur titre ou sur épreuves écrites, dans le strict respect des cadres juridiques en vigueur », a-t-il précisé dans une note ministérielle datée du 2 juin 2025 (n° 627). Cette flexibilité vise, selon lui, à « garantir le droit à l’éducation inscrit dans la Constitution et éviter que les classes ne soient laissées sans encadrement pédagogique ».
En matière de promotion, M. Saâdaoui a rappelé que la réglementation en vigueur prévoit trois voies d’avancement. L’une d’elles repose sur l’organisation de concours professionnels accessibles aux enseignants justifiant d’un minimum de cinq années de service effectif. Une autre possibilité consiste en l’inscription sur une liste d’aptitude, à condition de justifier d’une ancienneté de dix années dans l’exercice effectif du métier. Une dernière modalité repose sur la valorisation d’un diplôme universitaire obtenu après l’intégration, à condition que ce diplôme soit en lien avec la spécialité requise pour le poste.
Le ministre a précisé que ces formes de promotion sont conditionnées par l’existence de postes budgétaires vacants et par des quotas spécifiques attribués à chaque mode d’accès. Il a affirmé que ces règles sont conformes aux normes de la fonction publique : « Ce sont les mécanismes et les critères appliqués dans tous les autres secteurs de la fonction publique. »
Enfin, le ministre a souligné que toutes les organisations syndicales agréées, qu’elles représentent des diplômés d’université ou des ENS, ont été associées aux discussions autour du nouveau statut particulier et du régime indemnitaire. Les réunions de concertation, organisées par le ministère, ont permis de recueillir les propositions et les doléances des enseignants, sans aucune distinction. « La qualité d’enseignant nous rassemble tous », a déclaré M. Saâdaoui, insistant sur la nécessité de préserver l’unité et la cohésion de la profession.
Cette mise au point vise à apaiser les tensions entre différentes catégories d’enseignants, à une période où de nombreuses réformes sont engagées dans le secteur éducatif. En définissant un cadre clair, unique et équitable, le ministère entend garantir la transparence dans l’accès à l’emploi public et dans les perspectives de carrière des enseignants, et ce quelle que soit leur filière d’origine.
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