Distribution pharmaceutique : L’ADPHA appelle à une remise à plat du système

L’Association des distributeurs pharmaceutiques algériens (ADPHA) a organisé la quatrième édition de sa journée scientifique consacrée à la distribution pharmaceutique et à son rôle stratégique dans le système national de santé.

Cette rencontre, présidée par Maamar Chamlal, président de l’association, a réuni de nombreux acteurs du secteur autour d’un objectif commun : renforcer la qualité, la traçabilité et la sécurité du médicament sur tout le territoire national.

Dans son intervention d’ouverture, M. Chamlal a souligné que cette journée « vise à assurer une formation continue aux directeurs techniques des établissements de distribution, afin de relever le niveau de qualité et de garantir le respect des bonnes pratiques ».

L’édition de cette année s’est distinguée par une nouvelle approche, tournée vers la valorisation des partenaires techniques du secteur. « Pour la première fois, nous avons choisi d’inviter les sociétés qui accompagnent la distribution, telles que les entreprises spécialisées dans les équipements frigorifiques, les chambres froides, la certification, les solutions informatiques ou encore la gestion des ressources humaines », a-t-il précisé.

Les différentes communications ont porté sur la responsabilité technique, la distribution des produits thermosensibles, la traçabilité et les standards d’assurance qualité.

Chamlal a rappelé que la mission des distributeurs dépasse la simple livraison du médicament. « Les établissements pharmaceutiques doivent être considérés comme de véritables acteurs de santé publique. Leur rôle est d’assurer que le médicament parvienne au patient, même dans les zones les plus reculées, dans des conditions optimales de sécurité et de qualité », a-t-il souligné.

Le président de l’ADPHA a également évoqué les difficultés rencontrées sur le terrain, notamment la disponibilité limitée des véhicules adaptés au transport de médicaments, le manque de pièces détachées, ainsi que l’absence d’un dispositif d’aide au transport pharmaceutique. « Contrairement à d’autres secteurs, la distribution du médicament ne bénéficie d’aucune subvention. Cela crée une charge financière importante pour les distributeurs », a-t-il indiqué.

Il a par ailleurs dénoncé « la présence de certains acteurs qui ne respectent pas le cahier des charges », appelant à « une vigilance accrue et un contrôle renforcé » de la part des autorités compétentes.

En conclusion, M. Chamlal a lancé un appel à la tutelle pour une réorganisation du circuit de distribution et une mise à jour du cadre réglementaire. « Nous espérons une action ferme du ministère de la Santé afin d’assainir le secteur, renforcer les inspections et garantir le respect des normes. La qualité de la distribution est une composante essentielle de la sécurité sanitaire du citoyen », a-t-il affirmé. 

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