La colère des manifestants marocains ne tombe pas : le départ d’Akhannouch exigé
La mobilisation pacifique de la jeunesse marocaine n’a pas flanché, après près de deux semaines de contestations contre les inégalités sociales, exprimant son rejet de tout dialogue proposé par le gouvernement du Makhzen, une manœuvre qui vise à éteindre l’étincelle de protestation et à diluer les revendications, à travers une ... Lire la suite

La mobilisation pacifique de la jeunesse marocaine n’a pas flanché, après près de deux semaines de contestations contre les inégalités sociales, exprimant son rejet de tout dialogue proposé par le gouvernement du Makhzen, une manœuvre qui vise à éteindre l’étincelle de protestation et à diluer les revendications, à travers une série de fausses promesses.
A cette fin, le Collectif de Jeunes du Maroc – Génération de la conscience et de la reddition des comptes a présenté un document de revendications, dans lequel il affirme que le Conseil supérieur des comptes, le Haut-Commissariat au Plan et l’Autorité nationale d’intégrité avaient constaté un «échec systématique et général» du Makhzen dans tous les secteurs vitaux.
«Cela signifie qu’il a manqué à ses obligations constitutionnelles stipulées à l’article 31. Le premier article de la Constitution mentionne l’obligation de «lier responsabilité et reddition de comptes. C’est pourquoi le régime du Makhzen doit assumer l’entière responsabilité de son échec politique et s’en aller.»
Le mouvement de jeunesse a également appelé à la libération immédiate de tous les prisonniers d’opinion et des jeunes détenus pour avoir participé à des manifestations pacifiques, la liberté d’expression n’étant pas un crime.
Il a également réclamé l’instauration d’un Etat de droit, l’égalité des chances, la réforme du système politique général et du secteur de la santé, et de l’enseignement en particulier, ainsi que l’élaboration d’une charte nationale stable, fondée sur un dialogue national global.
Le Collectif a souligné la nécessité d’une réorientation stratégique de l’économie et d’une réforme du marché du travail, tout en œuvrant à la lutte contre la corruption et à l’instauration de la transparence, en renforçant les organes de contrôle en garantissant la pleine indépendance politique et financière de la Commission nationale d’intégrité et du Conseil supérieur des comptes, et la transparence des marchés publics.
Jeudi, plusieurs villes du Maroc ont connu une escalade dans le ton des protestations, soulignant que la question va au-delà des revendications sociales pour devenir une révolte contre la situation existante qui touche la souveraineté nationale, depuis que l’entité sioniste a envahi le territoire marocain avec la bénédiction du régime du Makhzen.
La place Maréchal de Casablanca a été le théâtre de manifestations réclamant la justice sociale et le départ du chef du gouvernement du makhzen, Aziz Akhannouch. Ils ont également appelé au boycott des produits de ses entreprises, à la lutte contre la corruption et à la reprise des décisions nationales, loin de l’emprise des puissances étrangères et de la corruption interne.
Des centaines de manifestants se sont également rassemblés devant le Parlement à Rabat, scandant des slogans appelant à la liberté, à la dignité, à la justice sociale, la libération des détenus, la lutte contre la corruption et la chute du gouvernement, arrivé en fin de mandat. Ses membres se préparent aux prochaines élections, malgré leur échec cuisant dans tous les secteurs vitaux et leur satisfaction à s’enrichir aux dépens du peuple.
Les habitants de Tanger se sont aussi rassemblés sur la place Sour al-Maakazin, et ont scandé des slogans contre le pouvoir exécutif du Makhzen, tenu pour responsable des déséquilibres dans différents secteurs, réclamant son renversement.
Dans la continuité du mouvement de protestation pacifique, un groupe de diplômés marocains en droit a annoncé, dans un communiqué, la création de la Coordination nationale des étudiants en droit au chômage, notant que ce cadre, le premier du genre, intervient en réponse aux souffrances de longue date que vivent les diplômés et étudiants en droit face au chômage et à la marginalisation.
R. I.