Insalubrité urbaine à Oum El Bouaghi : Quand les façades maquillent la décrépitude…

Avec son statut de chef-lieu depuis plus de cinquante ans, une extension urbaine remarquable et une population approchant les 100.000 habitants, la ville d’Oum El Bouaghi est censée donner une meilleure image de la wilaya en matière d’environnement et d’hygiène. Malheureusement, c’est loin d’être le cas. Elle présente un aspect des plus hideux, en dépit […] The post Insalubrité urbaine à Oum El Bouaghi : Quand les façades maquillent la décrépitude… first appeared on L'Est Républicain.

Avr 8, 2025 - 02:01
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Insalubrité urbaine à Oum El Bouaghi : Quand les façades maquillent la décrépitude…

Avec son statut de chef-lieu depuis plus de cinquante ans, une extension urbaine remarquable et une population approchant les 100.000 habitants, la ville d’Oum El Bouaghi est censée donner une meilleure image de la wilaya en matière d’environnement et d’hygiène. Malheureusement, c’est loin d’être le cas. Elle présente un aspect des plus hideux, en dépit de l’existence d’une entreprise de wilaya ayant pour mission l’amélioration urbaine, notamment le ramassage des déchets ménagers. Ces derniers constituent un véritable casse-tête avec la présence de toutes sortes d’immondices jonchant les chaussées et parfois éparpillées lors des opérations de ramassage menées souvent à la légère par les agents de nettoyage. Leur travail irrégulier laisse à désirer : certains bacs sont vidés quand d’autres restent débordants pendant des jours. Quant aux recoins moins visibles, particulièrement dans les quartiers de la vieille ville, ils croulent sous des monticules d’ordures oubliées depuis belle lurette. Dans ce tableau peu reluisant, une lueur d’espoir émerge grâce à l’initiative remarquable d’artistes locaux qui ont entrepris d’embellir les façades mornes par des fresques colorées, leur donnant ainsi un nouveau look, à l’exemple de l’école El Khansa et de l’Etablissement Public Hospitalier (EPH) Mohamed Boudiaf. Ces actions bénévoles sont certes appréciables et encourageantes. Cependant, il ne faut pas qu’elles dissimulent certaines réalités, telles que la vétusté des murs menaçant ruine et nécessitant une réhabilitation. Une infrastructure comme l’école El Khansa, l’un des premiers établissements scolaires de la ville datant de l’ère coloniale, avec une architecture caractéristique, mérite une opération de rénovation digne de ce nom. Le constat d’abandon s’étend à de nombreuses infrastructures publiques. L’ancienne salle des fêtes en est l’exemple frappant : partiellement cédée à un parti politique, son autre moitié se délabre inexorablement, son toit ayant même été arraché. Les infrastructures de l’ex-Souk El Fellah et des ex-Galeries algériennes subissent le même sort. Alors que d’autres villes du pays s’enorgueillissent d’architectures modernes tout en préservant leur patrimoine bâti, Oum El Bouaghi semble, elle, tourner le dos à cette dynamique.

K. Messaad

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