ES Sétif : Kouki à la place de Bendris, un pari risqué
Le Tunisien Nabil Kouki est désormais l’entraîneur de la formation phare des Hauts Plateaux. Il succède à Redha Bendris, limogé avant-hier mardi, en fin de journée. L’altercation de samedi avec un groupe de supporters, suivie de deux jours (dimanche et lundi) d’absence aux entraînements, a scellé le sort de Bendris de manière expéditive. La rapidité […] The post ES Sétif : Kouki à la place de Bendris, un pari risqué first appeared on L'Est Républicain.
Le Tunisien Nabil Kouki est désormais l’entraîneur de la formation phare des Hauts Plateaux. Il succède à Redha Bendris, limogé avant-hier mardi, en fin de journée. L’altercation de samedi avec un groupe de supporters, suivie de deux jours (dimanche et lundi) d’absence aux entraînements, a scellé le sort de Bendris de manière expéditive. La rapidité avec laquelle la direction de l’ESS version Sonelgaz a écarté l’entraîneur en chef et nommé un remplaçant a surpris, tant les supporters que les observateurs. La désignation de Kouki, qui avait laissé un souvenir mitigé lors de son premier passage à Sétif, où il a passé plus de trois saisons sans décrocher de titre, suscite des interrogations et des critiques. À noter que Bendris, en charge de l’équipe pendant 17 rencontres, dont deux en Coupe d’Algérie, laisse l’Entente avec 21 points et une quatrième place provisoire, derrière des clubs comme le CRB, l’USMA et le CSC, qui comptent des matchs en retard.
Un changement précipité
Les tensions lors de l’entraînement de samedi, marquées par l’intrusion d’un groupe de supporters, ont renforcé la désapprobation autour de Bendris. Ce dernier, ne faisant plus l’unanimité, a boycotté les deux séances suivantes, avant de reprendre le travail mardi matin, où il a supervisé un match d’entraînement en remplacement d’une rencontre amicale. Une discussion avec le PDG de la SSPA/Blacks Eagles – une société qui, en réalité, dépend entièrement des décisions prises à Alger – a précédé son départ. Cette manière de gestion centralisée, bien connue à Sétif, complique le fonctionnement du club. Déjà mécontents des sorties de Bendris, les décideurs « d’en haut » ont rapidement acté son remplacement, comme ce fut le cas la saison dernière, avec Abdelkader Amrani, évincé juste avant le début du Championnat. En choisissant Kouki, la direction répète les erreurs passées, agissant dans la précipitation. Avec le départ soudain de Bendris, c’est tout l’édifice en carton construit par Bira qui s’effondre.
L’histoire se répète avec le mercato hivernal
Nabil Kouki arrive dans un contexte similaire à celui de son compatriote, Ammar Souayah, recruté lors du dernier mercato hivernal pour un contrat de 36 mois, mais remercié après seulement six mois. Comme son prédécesseur, Kouki ne vient pas seul, ce qui nécessitera de licencier le staff actuel, de verser des indemnités et d’alourdir encore les dépenses du club. Les termes de son contrat, tout comme ses émoluments, restent secrets, bien que l’on sache qu’il ne travaille pas à bas prix, surtout pour un club sponsorisé par une grande entreprise publique qui a mis l’Aigle Noir à l’abri du besoin, ou du « mécénat » d’un coach qui n’aura plus à mettre la main dans les poches pour régler la dépense relative au « fuel » du bus.
Mercato : départs nombreux, arrivées rares
Comme Souayah, Kouki prend les commandes en pleine période de mercato, avec des échéances importantes à l’horizon, dont un match de Coupe contre l’Amel El Eulma, le 6 février et une rencontre face au MCEB pour la première journée de la phase retour. Sa mission s’annonce ardue : il devra gérer les départs et arrivées des joueurs, définir un plan de jeu et remotiver une équipe en perte de confiance. Contraint de jongler avec ces responsabilités, Kouki, qui n’a pas laissé de grandes impressions lors de son passage au CRB, où il avait à sa disposition tous les moyens pour réussir, devra redynamiser une équipe dont le mercato semble au point mort. Si les départs s’enchaînent avec les Hadji, Jiddou, Djibril et Ghediri désormais hors effectif, les arrivées se font attendre. Seul Mohamed Karim, ancien attaquant d’Hesperange (D1 luxembourgeoise), a été officialisé. La carte de visite de l’élément précité n’est pas étoffée, avec 474 minutes dans les jambes pour 14 matchs disputés (soit une moyenne de 31,66 minutes par match), 5 buts et une passe décisive. Les autres recrues restent mystérieuses, tandis que la phase retour approche à grands pas. Notons à toutes fins utiles que les pistes menant à Bourdim (ASO) et Merzougui (MCA) ont été abandonnées par une cellule de recrutement en quête d’efficacité. Affaire à suivre.
Kamel Beniaiche
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