Forum international pour la paix et la démocratie à Cuba : Plaidoyer pour le respect de la souveraineté et de la justice 

Lors du forum parlementaire international pour la paix et la démocratie, qui s’est tenu dans la capitale cubaine, le député Mohamed Hani a livré un discours puissant, mettant en garde contre les déséquilibres du système international et plaidant pour un ordre mondial plus juste. Il a particulièrement insisté sur le rejet catégorique de l ’Algérie de toute tentative d’ingérence étrangère et insisté sur la nécessité d’une reconnaissance des crimes coloniaux. C’est ce qu’a indiqué, ce samedi, un communiqué de l’Assemblée populaire nationale (APN).

Hani a exprimé, à cette occasion, l’opposition totale aux tentatives du Parlement européen de s’immiscer dans les affaires internes de l’Algérie. Il a dénoncé ces manœuvres comme une tentative à peine voilée d’exercer une pression politique sous couvert de défense des droits de l’homme. « Nos affaires nous appartiennent, et nous refusons toute ingérence sous quelque forme quelle soit », a affirmé Hani, rappelant que l’Algérie ne tolère plus de leçons de la part de ceux qui ont soutenu l’oppression coloniale.

Le député a ainsi réaffirmé la souveraineté absolue de l’Algérie et son refus de toute tentative de tutelle, insistant sur le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes sans subir l’influence des grandes puissances.

Hani a ensuite évoqué l’héritage du colonialisme français en Algérie, rappelant que le peuple algérien a payé un prix exorbitant pour son indépendance. Il a souligné que 1,5 million de martyrs sont tombés au cours de la guerre de Libération, soit en moyenne 600 assassinats par jour sur sept ans.

Il a également insisté sur l’urgence d’une reconnaissance officielle par la France de ses crimes coloniaux, notamment les massacres, la torture systématique et les expérimentations nucléaires menées dans le Sahara algérien. Relevant que « L’Algérie porte encore les stigmates des essais nucléaires effectués par la France dans le Sahara, dont les effets sur l’environnement et la santé des populations locales se font toujours sentir aujourd’hui. » Il a martelé : « Ccette vérité ne peut être occultée, et la justice historique exige que ces crimes soient reconnus. »

Poursuivant son plaidoyer, le député a également abordé les inégalités qui secouent le monde. Il a dénoncé le silence de la communauté internationale face à des crises humanitaires majeures, à l’exemple de la situation en Palestine. « Comment parler de justice et de paix, alors qu’un génocide est en cours sous nos yeux, et que le monde détourne le regard ? », a-t-il interpellé l’audience.

Hani a également exprimé son indignation face à l’exclusion de l’Afrique du Conseil de sécurité de l’ONU, une injustice historique qui prive le continent de la place politique qu’il mérite dans les grandes décisions mondiales. Il a plaidé pour un rééquilibrage de l’ordre international, fondé sur la reconnaissance des droits de tous les peuples à l’autodétermination.

Mohamed Hani a alerté sur deux autres menaces : la prolifération des fausses informations sur les réseaux sociaux, amplifiées par l’intelligence artificielle, et la montée inquiétante de l’extrême droite en Europe. Il a rappelé que l’histoire a déjà montré les dangers de ces idéologies et exhorté à une action immédiate pour éviter un basculement vers l’instabilité mondiale.

Engagement commun pour un monde équitable 

Par ailleurs, il convient de noter que précédant l’intervention de Hani, le député Faitas Ben Lakhal, président du groupe parlementaire d’amitié Algérie-Cuba, a pris la parole au nom du président de l’Assemblée populaire nationale, Brahim Boughali, où il a exprimé la fierté de l’Algérie de participer à un événement de cette envergure et salué l’engagement de Cuba pour un monde plus juste.

« La liberté ne se demande pas, elle s’acquiert par la lutte et l’action collective », a cité Benlakhal, reprenant les paroles du poète et révolutionnaire cubain José Martí.  Il a expliqué que cette citation symbolise l’esprit de solidarité entre l’Algérie et Cuba, deux nations qui ont lutté ensemble contre le colonialisme au XXe siècle et continuent de partager une vision commune du monde.

Le député a précisé que la politique étrangère de l’Algérie repose sur des principes communs avec Cuba, à savoir le respect de la souveraineté des États, la lutte contre l’ingérence extérieure et la promotion de solutions pacifiques aux conflits mondiaux. Il a également réaffirmé le soutien constant de l’Algérie à Cuba, notamment dans des institutions multilatérales comme l’ONU, face aux défis économiques et politiques auxquels l’île est confrontée.

En marge de leur participation à cette rencontre internationale, les deux députés algériens ont été reçus au siège de la présidence cubaine à La Havane par le président de la République de Cuba, Miguel Díaz-Canel Bermúdez. Lors de cette rencontre, le président cubain a exprimé la profondeur des relations bilatérales et historiques qui unissent les deux pays, basées sur le respect mutuel, la solidarité et la coopération.

Le président cubain a également salué le soutien et la coopération des autorités algériennes envers le peuple cubain, tout en louant les positions honorables de la diplomatie algérienne sous la conduite du président de la République algérienne, Abdelmadjid Tebboune, notamment ses efforts, réalisations et acquis dans le cadre de son mandat non permanent au Conseil de sécurité des Nations unies en faveur des causes justes.

Les députés Benlakhal et Hani ont également salué le niveau des relations bilatérales entre les deux pays, en particulier les résultats du sommet bilatéral qui s’est tenu entre le Président Tebboune et son homologue cubain. Ils ont également salué la position constante et sans ambiguïté de Cuba et son soutien inconditionnel aux causes palestinienne et sahraouie.

The post Forum international pour la paix et la démocratie à Cuba : Plaidoyer pour le respect de la souveraineté et de la justice  appeared first on Le Jeune Indépendant.