Financement du médicament en débat au Soir d’Algérie TV: Le SNAPO plaide pour la révision des marges
« Les officines sont des cibles faciles » des délinquants et des bandes organisées, a indiqué, hier, Dr Messaoued Belambri, président du Syndicat national algérien des pharmaciens d’officine (SNAPO). S’exprimant à l’émission Soir Santé, il dira que 60% des officines sont tenues par des femmes et que 5000 pharmacies sont situées dans des zones rurales et […]
« Les officines sont des cibles faciles » des délinquants et des bandes organisées, a indiqué, hier, Dr Messaoued Belambri, président du Syndicat national algérien des pharmaciens d’officine (SNAPO). S’exprimant à l’émission Soir Santé, il dira que 60% des officines sont tenues par des femmes et que 5000 pharmacies sont situées dans des zones rurales et isolées. La pharmacie détient des produits sensibles comme les psychotropes, mais l’argent est aussi visé, explique-t-il, ajoutant que cette profession est également soumise à un système de garde obligatoire. Conséquence, » les agressions sont pratiquement quotidiennes, verbales, des menaces, à l’arme blanche et parfois aux armes de guerre » s’est plaint Dr Belambri. » Le problème sécuritaire se pose réellement sur le terrain. C’est pas du tout de l’exagération » a-t-il alerté. » Ca pèse sur l’exercice de la profession et sur le moral des pharmaciens » a-t-il indiqué. » Nous avons saisi les autorités concernées, les ministères de l’Intérieur, de la Santé, de la Justice » a-t-il fait savoir. La semaine passée, indique-t-il, une réunion de coordination technique a té tenue avec les services de la DGSN. Pour faire face à cette situation d’insécurité, le président du SNAPO, a rappelé l’existence d’une ordonnance qui a été promulguée spécialement sur instruction du président de la République en juillet 2020 pour protéger les établissements de santé et les professionnels de santé. » Les officines sont des établissements de santé et les pharmaciens d’officine sont des professionnels de santé qui assurent un service de santé public » a-t-il soutenu, tout en émettant le souhait que les dispositions contenues dans cette ordonnance présidentielle soit aussi appliquées aux officines pharmaceutiques, ce qui n’est pas le cas jusqu’à maintenant. » Le fait d’annoncer que cette ordonnance sera appliquée pour les pharmaciens, aura un effet dissuasif et protecteur » a-t-il affirmé. Sur un autre plan, Dr Belambri a expliqué que pour régler le problème financier des pharmacies, il faut réviser le système des marges pour les différents opérateurs (importation, production, distribution en gros et officine). Et de préconiser la révision du système actuel, qui n’est plus en adéquation avec la situation économique, ni avec les objectifs que l’Etat a tracé.Au sujet des ruptures, le président du SNAPO a indiqué que la situation s’est améliorée grâce à la création d’un ministère dédié totalement au médicament. » Avoir un département ministériel et une agence des produits pharmaceutiques, cela assure une maitrise de la situation » s’est-il félicité. Massi Salami