Grande sera la désillusion de Bruno Retailleau face à une Algérie plus ferme que jamais

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Mars 5, 2025 - 06:48
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Grande sera la désillusion de Bruno Retailleau face à une Algérie plus ferme que jamais

Par Saad Laanani(*) – Depuis des années, nous entendons les détracteurs de l’Algérie au sein du gouvernement français ou au sein de la classe politique nommer l’Etat algérien de «régime», alors que ce terme a une connotation péjorative, puisqu’il suggère un pouvoir algérien autoritaire ou peu démocratique.

En tant que représentant de l’Algérie, je vais enseigner à nos détracteurs et ennemis l’appellation officielle depuis 1962 : «République algérienne démocratique et populaire», qui désigne l’ensemble des institutions et des pratiques de gouvernement de mon pays et non pas «régime».

Après 130 ans d’une colonisation meurtrière, 8 ans de guerre de libération et une indépendance acquise au prix le plus fort, le peuple algérien et ses représentants ont donné le nom «République algérienne démocratique et populaire» pour souligner la volonté de fonder l’Etat sur des principes de démocratie et d’inclusion populaire.

En politique, le mot «régime» peut être neutre lorsqu’il désigne simplement un système politique. Cependant, dans l’usage courant chez l’extrême-droite et ses alliés de droite, il est fréquemment employé pour désigner un Etat algérien «voyou», «autoritaire» et «illégitime». A mes yeux, utiliser le terme «régime» pour qualifier l’Algérie revient, dans ce second sens, à contester la légitimité démocratique et populaire que le pays revendique officiellement.

Depuis plus de 50 ans, l’usage officiel de «République algérienne démocratique et populaire» a pour but de mettre en avant des valeurs de souveraineté, de démocratie et de participation populaire.

Par ailleurs, ce choix de nom reflète avant tout une aspiration à se présenter comme un Etat fondé sur des principes démocratiques, même si, comme dans tout pays, le débat sur la réalité effective de ces principes demeure.

Dans le discours public et politique français, qualifier l’Algérie de «régime» est une véritable négation de l’aspect institutionnel et idéalement démocratique du système algérien.

Le comble pour les Algériens est de voir les dirigeants français et les leaders politiques réduire à une simple critique la complexité du système politique algérien, surtout lorsque l’on observe l’état de délitement des institutions françaises.

Entre corruptions des élites, déviances et dérives autocratiques, capharnaüm à l’Assemblée nationale, illégitimité d’un gouvernement qui n’est pas issu de suffrage populaire et un pays bouté hors du continent africain et isolé en Europe, je crois que certains devraient penser à s’occuper de l’état de leur pays avant de s’ingérer dans celui de leurs voisins, particulièrement l’Algérie.

Si Bruno Retailleau pense pouvoir tirer un avantage de salir l’Algérie en la traitant de «régime», dans le cadre des élections internes du parti LR, toutefois, il se rendra compte qu’il n’y aura aucun avantage à tirer lorsque son ultimatum de six semaines arrivera à échéance et que l’Algérie continuera à faire preuve de la même fermeté.

Tahia El-Djazaïr ! Un cri de combat qui devint un chant de victoire dans toute l’Algérie libérée.

Longue vie à la République populaire et démocratique d’Algérie.

S. L.

(*) Député, représentant de la communauté algérienne de France, membre de la Commission des affaires étrangères et de la coopération à l’APN.

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