Hommage à la mémoire de Lounis Hamitouche :  « L’Algérie perd un homme d’exception »

L’Algérie a perdu, hier samedi, Lounis Hamitouche, fondateur et P.-D. G. de la laiterie Soummam, décédé en France à l’âge de 79 ans, après une lutte contre la maladie. L’annonce de la disparition d’une grande figure de l’entrepreneuriat national a provoqué une grande vague d’émotion à travers tout le pays. Acteurs économiques et citoyens des quatre coins de l’Algérie qui connaissaient El Hadj Lounis Hamitouche, ont salué la mémoire de celui dont le nom reste intimement lié aux œuvres caritatives durant la pandémie de la Covid-19, et surtout à l’une des marques emblématiques du secteur agroalimentaire national. L’annonce de son décès s’est rapidement propagée sur la toile, avec plusieurs personnalités nationales et locales qui ont tenu à rendre hommage à ce grand monsieur, qui n’a ménagé aucun effort pour soutenir l’effort national durant la pandémie, allant jusqu’à offrir des centrales d’oxygène à plusieurs hôpitaux à travers le pays, dans un élan de profond patriotisme. Sur sa page Facebook, Ali Mansouri, fondateur et P.-D. G. de l’INCG Sétif Business School (STROFIMA Consulting) et président de la Chambre de Commerce et d’Industrie (CCI) de Sétif, qui connaissait bien le défunt, a écrit : « Je souhaite rendre hommage à un homme d’exception, un bâtisseur, mais profondément visionnaire : le défunt Hadj Lounis Hamitouche, fondateur de la Laiterie Soummam. À travers son parcours, il a su incarner les valeurs du travail, de l’audace, de l’engagement humain et du patriotisme économique. Son œuvre dépasse la réussite d’une entreprise, car il s’agit d’un modèle d’inspiration pour toute une génération d’entrepreneurs. » Promettant de publier dans les prochains jours une série de textes consacrés aux différentes facettes du parcours remarquable du défunt, concernant aussi bien sa vision stratégique, son leadership humain, son approche du développement durable et son impact économique et social, le président de la CCI de Sétif, qui a côtoyé de près le défunt, a entamé sa série par une première contribution intitulée : « Un homme, une vision, un modèle ». Il a écrit : « Le parcours de Hadj Lounis Hamitouche, fondateur de la Laiterie Soummam, est bien plus qu’une “success story” industrielle algérienne. C’est l’incarnation vivante d’un entrepreneur visionnaire, autodidacte, humaniste et profondément enraciné dans les valeurs du travail, de la solidarité et de l’impact sociétal. Il est par excellence le modèle de celui qui applique naturellement, par intelligence pratique et conviction personnelle, les grandes théories de la gestion stratégique moderne. Dans l’histoire contemporaine de l’Algérie, des hommes comme Hadj Lounis Hamitouche incarnent avec force, cohérence et humilité l’esprit d’entreprendre au service du pays et de la société. » Et d’ajouter : « Sans diplôme de grandes écoles de commerce, sans théorie apprise sur les bancs universitaires, il a construit, dirigé et fait rayonner l’un des fleurons industriels du pays, tout en appliquant instinctivement les meilleures pratiques de la stratégie, du management, de la gouvernance, de l’innovation et de la responsabilité sociétale. Un cas d’école… sans avoir fréquenté l’école. » Poursuivant, Mansouri écrit : « Hadj Hamitouche, c’est la synthèse vivante de toutes les qualités d’un grand entrepreneur : une vision claire, une capacité de décision rapide, une audace maîtrisée, une prise de risques réfléchie, une confiance assumée dans ses équipes et ses partenaires. Il a toujours su que le succès n’était pas un jeu solitaire. Il a donc misé sur le collectif, sur les relations de confiance, sur l’intelligence du terrain. À une époque où investir dans l’industrie agroalimentaire en Algérie relevait du défi, il a osé. Il a cru en son projet. Il a investi dans la qualité, l’innovation, les hommes et les territoires. Sa vision n’était pas seulement économique : elle était sociale, humaine, et profondément nationale. Il ne se contentait pas de produire du yaourt : il construisait un modèle, il traçait un chemin. Celui d’une entreprise algérienne forte, ancrée dans son territoire, connectée à ses partenaires, à l’écoute de ses consommateurs. »

F. S.

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