Malaise supposé au sein de l’EN : Qu’attend la FAF pour apporter des éclaircissements ?

Les deux dernières prestations des Fennecs, lors de ce mois de septembre durant lequel ils ont affronté le Botswana à Tizi-Ouzou et la Guinée à Casablanca, les deux rencontres comptant pour les 7^ème et 8^ème journée du groupe G des qualifications africaines pour le mondial 2026, n’ont pas été à la hauteur des attentes de leurs supporteurs. La victoire problématique acquise face au Botswana, grâce au rentrant Bounedjah (70^ème minute et 90+6), et le match nul contre la Guinée, qui a vu Attal sauver les siens d’une défaite retentissante, ont laissé un arrière-goût amer chez la plupart des Algériens. Ce n’est pas cette EN qu’ils attendaient à voir : un gardien de but incapable d’assurer sa défense, une ossature défensive fébrile et mal à l’aise, un milieu de terrain, qui manquait de « connexion » et une attaque sans punch. Une équipe nationale sans fond de jeu et pratiquement sans âme. En tout cas, c’est ce que l’opinion publique a constaté et exprimé sur les réseaux sociaux ; loin des spéculations douteuses des plateaux TV. Certains joueurs sont apparus sans conviction. Et cette hargne de « mouiller » le maillot était absente. Les Fennecs ont joué comme des convalescents. Ils ont donné la nette impression qu’ils n’ont jamais évolué ensemble ! C’est donc en toute logique que l’on a commencé à évoquer l’existence d’une « crise interne » au sein du groupe. Le comportement intrigant de certains éléments a fait le reste, en poussant de nombreux supporteurs à penser qu’il y’ a un « malaise » dans cette équipe. Cette hypothèse est confortée comme par hasard, par le silence prolongé du patron de la fédération algérienne de football. Au lieu d’intervenir afin de mettre les choses au clair, Walid Sadi a brillé par son absence, offrant une occasion rêvée à certains cercles d’exposer leurs points de vue, souvent motivés par des considérations claniques. Au-delà du comportement de Mahrez au bord du terrain, interprété comme une dispute entre celui-ci et Vladimir Petkovic, ou celui de Belaïli avec Benrahma, tout indiquait que quelque chose n’allait pas bien. Une source, qui s’est présentée comme très proche de l’équipe nationale, a nié l’existence d’une crise et de conclure qu’ « il n’y a pas le feu à la maison ». Mais cela n’a convaincu personne. Certes, l’équipe nationale est à trois points de la qualification à la phase finale de la coupe du monde. Mais est-ce vraiment une grande performance, sachant qu’il y’aura 48 qualifiés, dont 9 pays africains qualifiés direct ? Décrocher la qualification au Mondial 2026, après les rendez-vous manqués de 2018 et 2022, dans ces circonstances ne pourrait être considéré comme une performance, tant que la manière de jouer des Fennecs n’est pas convaincante. Quoi qu’il en soit, la prochaine CAN, organisée au Maroc, va livrer aux Algériens toute la vérité à propos de cette EN méconnaissable jusqu’à présent. L’occultation et le black-out concernant la situation prévalant à la FAF et à l’EN ne font que donner de la consistance aux rumeurs et aux manipulations.

Mohamed Mebarki

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