Il y a 67 ans, le faucon du Mont Zbarbar, le commandant Si Lakhdar tombait au champ d’honneur
BOUIRA- Il y a 67 ans, le commandant de l’Armée de libération nationale (ALN), Si Lakhdar, de son vrai nom, Said Mokrani, tombait au champ d’honneur après une héroïque bataille menée avec le commando Ali Khoudja dans la nuit du 4 au 5 mars 1958 à Djbel Belgroune, relevant de la wilaya IV historique. Né le 6 novembre 1936 à Guergour, un village situé à l’ouest de l'ex-Palestro (actuellement Lakhdaria), dans la wilaya de Bouira, il est issu d’une famille modeste. Son père, originaire des Mokrani de Medjana, a été déplacé juste après l’insurrection de 1871, et installé à Guergour perchée sur le Mont Zbarbar, à 600 m d’altitude. Si Lakhdar a entamé un bref cursus scolaire dans sa ville natale en raison de la politique d’exclusion instaurée par la France coloniale. Très jeune, il a été chargé de mettre en place les premières cellules combattantes de l’ALN dans la région de Lakhdaria et Aïn Bessam. Ami compagnon d’un autre baroudeur célèbre, Ali Khodja, ils sont chargés tous deux de former des unités de moudjahidine dans l’axe Lakhdharia-Aïn-Bessam, selon les témoignages livrés par les deux anciens moudjahidine Abdi Salah et Ahmed Rakhouane. "Le jeune combattant Si Lakhdar était un homme aguerri, intelligent et agile, ce qui lui a permis de gravir les échelons au sein des rangs de l’ALN", a témoigné l’ancien moudjahid Rekhouane Ahmed lors d’une rencontre organisée mardi en hommage à ce martyr de la Révolution. En sa qualité de chef militaire de la wilaya IV et sous la direction clairvoyante du chahid Si M’Hamed Bouguerra, le Commandant Si Lakhdar s’employa avec ardeur à doter les maquis de la Révolution d’unités combattantes aguerries, outre l’organisation des structures militaires locales et la planification des opérations militaires. Son jeune âge, son courage et surtout les succès militaires sur le terrain lui valent le surnom de "faucon du Mont Zbarbar". Dans la nuit du 4 au 5 mars 1958, le héros se trouvait avec le commando Ali Khodja au djebel Belgroune, lorsque les guetteurs l’ont averti sur le déploiement imminent de convois militaires ennemis qui convergeaient vers eux, à partir de Tablat, Bouskène, Sour El Ghozlane (ex-Aumale) et Bir Ghabalou et, avant même le lever du jour, les forces coloniales avaient pu encercler les lieux. Des milliers de soldats français escaladèrent le Mont Belgroune et l’accrochage ne tarda pas à s’éclater entre les deux camps. Ce choix a été mortel pour les troupes ennemies notamment pour les soldats des premières lignes dont plusieurs dizaines ont été éliminés sur le coup par les moudjahidine bien embusqués. L’armée coloniale fit alors intervenir son aviation et ses chars. Le commandant Si Lakhdar fut touché d’une rafale de mitrailleuse tirée d’un avion, selon l’aperçu de cette bataille héroïque présenté au musée du Moudjahid de la ville de Bouira. Face aux bombardements intensifs de l’aviation, le commando Ali Khodja et la Katiba Zoubiria ont réussi par la suite à briser l’encerclement, après un repli de quelques kilomètres vers Ouled Zenine avec leur commandant blessé Si Lakhdar. Transporté par deux djounoud, Si Lakhdar succomba à ses blessures et fut enterré sur les lieux du combat. Au douar Zenine, une stèle en marbre fut érigée en hommage aux sacrifices de tous ceux qui, comme le commandant Si Lakhdar, sont tombés au champ d’honneur pour que vive l’Algérie libre et indépendante.


BOUIRA- Il y a 67 ans, le commandant de l’Armée de libération nationale (ALN), Si Lakhdar, de son vrai nom, Said Mokrani, tombait au champ d’honneur après une héroïque bataille menée avec le commando Ali Khoudja dans la nuit du 4 au 5 mars 1958 à Djbel Belgroune, relevant de la wilaya IV historique.
Né le 6 novembre 1936 à Guergour, un village situé à l’ouest de l'ex-Palestro (actuellement Lakhdaria), dans la wilaya de Bouira, il est issu d’une famille modeste. Son père, originaire des Mokrani de Medjana, a été déplacé juste après l’insurrection de 1871, et installé à Guergour perchée sur le Mont Zbarbar, à 600 m d’altitude.
Si Lakhdar a entamé un bref cursus scolaire dans sa ville natale en raison de la politique d’exclusion instaurée par la France coloniale. Très jeune, il a été chargé de mettre en place les premières cellules combattantes de l’ALN dans la région de Lakhdaria et Aïn Bessam. Ami compagnon d’un autre baroudeur célèbre, Ali Khodja, ils sont chargés tous deux de former des unités de moudjahidine dans l’axe Lakhdharia-Aïn-Bessam, selon les témoignages livrés par les deux anciens moudjahidine Abdi Salah et Ahmed Rakhouane.
"Le jeune combattant Si Lakhdar était un homme aguerri, intelligent et agile, ce qui lui a permis de gravir les échelons au sein des rangs de l’ALN", a témoigné l’ancien moudjahid Rekhouane Ahmed lors d’une rencontre organisée mardi en hommage à ce martyr de la Révolution.
En sa qualité de chef militaire de la wilaya IV et sous la direction clairvoyante du chahid Si M’Hamed Bouguerra, le Commandant Si Lakhdar s’employa avec ardeur à doter les maquis de la Révolution d’unités combattantes aguerries, outre l’organisation des structures militaires locales et la planification des opérations militaires. Son jeune âge, son courage et surtout les succès militaires sur le terrain lui valent le surnom de "faucon du Mont Zbarbar".
Dans la nuit du 4 au 5 mars 1958, le héros se trouvait avec le commando Ali Khodja au djebel Belgroune, lorsque les guetteurs l’ont averti sur le déploiement imminent de convois militaires ennemis qui convergeaient vers eux, à partir de Tablat, Bouskène, Sour El Ghozlane (ex-Aumale) et Bir Ghabalou et, avant même le lever du jour, les forces coloniales avaient pu encercler les lieux.
Des milliers de soldats français escaladèrent le Mont Belgroune et l’accrochage ne tarda pas à s’éclater entre les deux camps. Ce choix a été mortel pour les troupes ennemies notamment pour les soldats des premières lignes dont plusieurs dizaines ont été éliminés sur le coup par les moudjahidine bien embusqués. L’armée coloniale fit alors intervenir son aviation et ses chars. Le commandant Si Lakhdar fut touché d’une rafale de mitrailleuse tirée d’un avion, selon l’aperçu de cette bataille héroïque présenté au musée du Moudjahid de la ville de Bouira.
Face aux bombardements intensifs de l’aviation, le commando Ali Khodja et la Katiba Zoubiria ont réussi par la suite à briser l’encerclement, après un repli de quelques kilomètres vers Ouled Zenine avec leur commandant blessé Si Lakhdar. Transporté par deux djounoud, Si Lakhdar succomba à ses blessures et fut enterré sur les lieux du combat.
Au douar Zenine, une stèle en marbre fut érigée en hommage aux sacrifices de tous ceux qui, comme le commandant Si Lakhdar, sont tombés au champ d’honneur pour que vive l’Algérie libre et indépendante.