Infiltrés à partir du territoire libyen : Quatre terroristes armés neutralisés

Quatre terroristes, qui ont tenté de s’infiltrer sur le territoire national à partir de la Libye, ont été abattus samedi par l’armée à la frontière algéro-libyenne, a annoncé hier le ministère de la Défense nationale. Les quatre terroristes étaient armés de fusils d’assaut de type Kalachnikov », selon la même source. Dans son communiqué, le […] The post Infiltrés à partir du territoire libyen : Quatre terroristes armés neutralisés first appeared on L'Est Républicain.

Août 11, 2025 - 11:37
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Infiltrés à partir du territoire libyen : Quatre terroristes armés neutralisés

Quatre terroristes, qui ont tenté de s’infiltrer sur le territoire national à partir de la Libye, ont été abattus samedi par l’armée à la frontière algéro-libyenne, a annoncé hier le ministère de la Défense nationale. Les quatre terroristes étaient armés de fusils d’assaut de type Kalachnikov », selon la même source. Dans son communiqué, le MDN a précisé que les terroristes mis hors d’état de nuire « opéraient au sein de groupes armés à l’étranger et tentaient de franchir les frontières algériennes ». Il s’agit d’Amrani Moad, Bousbaa Houssem, Ghadir Bachir Maamar et Badghiou Okba.  « Cette opération confirme la vigilance et la détermination des forces de l’Armée nationale populaire à éliminer quiconque oserait tenter de franchir la frontière nationale et menacer la sécurité des citoyens », souligne le communiqué du ministère de la Défense. Il serait naïf de penser à un fait isolé. Depuis la dislocation de la Libye par l’Otan avec la complicité très active de certains pays arabes, la frontière terrestre libyenne, longue d’environ 1 000 km, est devenue une source de problèmes pour l’Algérie et sa stabilité. Mais que faut-il attendre aujourd’hui d’un pays divisé, où l’autorité centrale peine à étendre son emprise sur un territoire, dont une partie reste livrée aux puissants réseaux de trafiquants ? « La Libye, un terrible paradis artificiel pour les trafiquants de drogue », comme le relevait il y a deux ans le site Middle East Eye, est devenue depuis 2012, un immense marché à ciel ouvert, où tout se vend et s’achète. « Armes légères, essence subventionnée, voitures d’occasion provenant d’Europe et destinées aux marchés subsahariens, produits électroniques, alcool, médicaments, drogues, traite des personnes », sont aujourd’hui les principales activités, « faisant ainsi le bonheur des groupes criminels et leurs complices », soulignait la même source. Il est à rappeler que même du temps où Mouammar Kadhafi régnait en maitre absolu sur la Libye, les sautes d’humeur de ce dernier avaient failli à plusieurs reprises embraser la région, si du côté algérien, on n’avait pas fait preuve d’une grande retenue. Il faut s’interroger dans le contexte actuel pourquoi certaines parties, y compris la France comme par hasard, font tout pour écarter l’Algérie de tout rôle de bons offices en Libye. La question mérite réflexion. Pourquoi les contacts et les entretiens algéro-libyens n’ont jamais abouti à des mesures concrètes ? Parce que les différentes interférences étrangères à Tripoli ne le permettent pas, en agissant pour qu’une grande partie de territoire demeure ouvert au grand banditisme transnational, et une base-arrière de la subversion. Au lendemain de l’audience accordée par Abdelmadjid Tebboune à Abdelhamid Dbeiba, chef du gouvernement libyen d’union nationale, celui-ci s’est envolé en direction de Paris, où il a été reçu par Emmanuel Macron, qui lui a témoigné du « soutien » de la France, selon l’expression utilisée par le quotidien Le Monde. La chronologie des événements est fort éloquente, pour qu’elle ne soit pas saisie telle qu’elle par les observateurs de la scène libyenne. Si les entretiens entre le président algérien et le Premier ministre libyen ont porté essentiellement sur « les moyens de renforcer la coopération bilatérale, notamment la coordination sécuritaire, la lutte contre la criminalité transfrontalière », entre autres, dans la capitale française, Abdelhamid Dbeiba, accompagné d’une imposante délégation ministérielle, a rencontré également les patrons du Medef « pour parler contrats ». Si à Alger, les discussions entre les deux voisins n’ont pas dépassé le cap des intentions à propos de « l’augmentation des échanges commerciaux, à travers l’ouverture de l’espace aérien et d’autres voies », notamment terrestres, selon le communiqué de la Présidence, à Paris, le n°1 libyen ne s’est pas fait prier pour aller au-devant des attentes du patronat français. Présenté par le journal Le Monde, comme un spécialiste des investissements, « très familier des coulisses du monde des affaires », le Premier ministre libyen aurait conclu plusieurs transactions avec la France. Ainsi, et selon de nombreux observateurs, Alger n’aurait été qu’une escale imposée par les circonstances et rien de plus. Le gros des affaires sera traité avec la France, avancent-ils. « Le rôle pivot de l’Algérie dans la consolidation de la réconciliation inter-libyenne et le parachèvement du processus de règlement politique », afin de garantir « la souveraineté de l’Etat libyen et de son unité territoriale », reste fortement contrarié, pour répondre à des intérêts, qui n’ont rien à voir avec la stabilité de ce pays.

Mohamed M

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