L’Occident et Ghaza : La perfidie comme moyen de gouvernance
Serait-on arrivé à une époque où les « puissantes » démocraties occidentales finissent par « cracher » toutes leurs tares sur une planète souillée par des décennies, ou des siècles, d’une dégénérescence morale sans fin ; sans accorder la moindre attention aux objecteurs de conscience et à leur « armée » de militants et de militantes, déterminés à aller au « combat » pour […] The post L’Occident et Ghaza : La perfidie comme moyen de gouvernance first appeared on L'Est Républicain.

Serait-on arrivé à une époque où les « puissantes » démocraties occidentales finissent par « cracher » toutes leurs tares sur une planète souillée par des décennies, ou des siècles, d’une dégénérescence morale sans fin ; sans accorder la moindre attention aux objecteurs de conscience et à leur « armée » de militants et de militantes, déterminés à aller au « combat » pour déraciner ce qu’ils considèrent comme une perfidie de régimes prêts à régner par la terreur ? La manière avec laquelle elles se comportent aujourd’hui vis-à-vis de ces centaines de milliers de civils palestiniens exposés à une extermination systématique depuis presque deux ans, n’a-t-elle pas, elle aussi, fini par mettre à nu un mensonge « hissé » au plus haut niveau devenu une arme de gouvernance ? D’un côté, on continue à livrer à l’entité sioniste, et en quantité industrielle, du matériel de guerre de plus en plus dévastateur, et de l’autre, on n’arrête pas de déclarer en public que ce qui se passe à Ghaza est « moralement inacceptable ». L’exemple de la France est éloquent. Lors du Salon du Bourget consacré aux industries de l’aviation et de la défense, les dirigeants de ce pays viennent d’administrer au monde une « leçon » de cynisme et d’indécence, suprématiste et inhumaine. « La France a tenu à manifester que les armements offensifs ne devaient pas être présents dans ce salon », ces mêmes armes que l’industrie militaire française livre en mode continu à l’armée israélienne. Des médias turcs ont évoqué dernièrement « un rapport basé sur les données d’importation des douanes israéliennes », qui « révélait que la France avait livré des composants militaires à Israël de façon ininterrompue et massive pendant toute la durée du génocide à Ghaza. Face au démenti des autorités françaises, les ONG ayant accédé aux « données d’importation des douanes israéliennes », ont riposté, en mettant en ligne des détails chiffrés à propos d’une opération qui n’a jamais cessé. Selon les documents publiés, « plus de 15 millions d’articles dans la catégorie bombes, grenades, torpilles, mines, missiles et autres munitions de guerre, pour une valeur de plus de 7 millions d’euros, 1 868 articles dans la catégorie pièces et accessoires de lance-roquettes, ainsi que des éléments déclarés dans la catégorie grenades, lance-flammes, artillerie, fusils militaires et fusils de chasse, d’une valeur de plus de 2 millions d’euros, ont été envoyés vers Israël depuis octobre 2023 ». Ces mêmes médias ont cité également des « enquêtes parallèles », qui, « ont confirmé les révélations ». « Une investigation récente menée par les médias The Ditch et Disclose a fait ressortir l’expédition de 14 tonnes de cartouches pour mitrailleuses depuis le port de Fos-sur-Mer vers Haïfa le 5 juin », ont-ils rapporté. « Toujours la semaine dernière, une enquête conjointe de la presse belge et irlandaise révélait que des pièces pour chars israéliens Merkava, fabriquées en France, étaient retenues au port d’Anvers. Il s’agissait de trois palettes de roulements à rouleaux coniques, fabriqués par la société américaine Timken, dans son usine de Colmar », ont indiqué les mêmes sources. Ces révélations ont provoqué des remous dans le sérail, sans que cela ne change quoi que ce soit à la donne. A ce niveau de la responsabilité où se mêlent cynisme et fourberie, la majorité des personnels poursuivent leurs gesticulations, en passant avec une facilité déconcertante de l’indignation humanitaire au soutien militaire à l’entité sioniste. Devant cette posture, l’humour noir perdrait tout son pouvoir oppressant et angoissant.
Mohamed Mebarki
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