Journée parlementaire à l’APN sur les start-up: Les incubateurs universitaires au cœur du développement durable

Le rôle stratégique des incubateurs universitaires dans la promotion du développement durable a été au centre d’une journée parlementaire organisée hier par la Commission de l’éducation, de l’enseignement supérieur, de la recherche scientifique et des affaires religieuses de l’Assemblée populaire nationale. Placée sous le thème «Le rôle des incubateurs dans les universités algériennes et leur […]

Juin 24, 2025 - 22:51
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Journée parlementaire à l’APN sur les start-up: Les incubateurs universitaires au cœur du développement durable

Le rôle stratégique des incubateurs universitaires dans la promotion du développement durable a été au centre d’une journée parlementaire organisée hier par la Commission de l’éducation, de l’enseignement supérieur, de la recherche scientifique et des affaires religieuses de l’Assemblée populaire nationale.
Placée sous le thème «Le rôle des incubateurs dans les universités algériennes et leur impact sur le développement durable», cette rencontre a réuni des députés, universitaires, chercheurs et experts, pour un échange approfondi sur les mécanismes de valorisation de l’innovation académique, à l’heure où l’économie nationale mise sur la connaissance et la technologie. Dans l’allocution d’ouverture du président de l’APN, lue par son vice-président, Hani Ahcène, l’accent à été mis sur les avancées réalisées en matière de promotion des start-up. «Cette journée parlementaire n’obéit pas aux critères d’une journée d’information ordinaire classique. Elle marque une étape importante dans la mutation de l’université qui est passé d’un cadre de savoir académique théorique à un incubateur de transformation en entreprises concrètes génératrices de richesse et d’emplois», a-t-il souligné. Un appel à l’assouplissement des modalités de financement des start-up au niveau des universités a été lancé par le même responsable. Les débats ont largement mis en avant l’arrêté ministériel n° 1275 du 27 septembre 2022, qui institue le dispositif «un diplôme – une start-up» ou «un diplôme – un brevet». D’ailleurs, «ce texte vise à transformer les mémoires de fin d’études en projets économiques concrets ou en brevets d’invention, en intégrant l’étudiant dans un parcours entrepreneurial dès l’université», a souligné Ben Ali Seifeddine, recteur de université de Jijel et ancien député, intervenant sur «L’innovation et l’entrepreneuriat». Le dispositif détaillé par cet intervenant repose sur plusieurs mécanismes d’accompagnement, dont une plateforme numérique nationale «IBTIKAR», dédiée au dépôt et au suivi des projets étudiants ainsi que l’implication directe des incubateurs universitaires labellisés pour encadrer et faire mûrir les idées innovantes. Le secteur offre, en outre, des services communs de recherche, des plateformes technologiques, ainsi qu’un appui personnalisé via des cellules locales dans les établissements. Des résultats concrets ont été enregistrés : plusieurs universités ont organisé des soutenances sous ce label, avec un nombre croissant de projets incubés, soulignent les intervenants. La plateforme IBTIKAR est aujourd’hui un outil central pour la promotion de l’entrepreneuriat scientifique au niveau national. Les participants à la journée parlementaire ont souligné la nécessité de renforcer les synergies entre les universités, les incubateurs et les acteurs socio-économiques, pour permettre une meilleure insertion des projets incubés dans le tissu économique réel. Ils ont également plaidé pour une évaluation continue de l’application de l’arrêté 1275, en particulier sur les plans du financement, de la gouvernance et de l’intégration dans les stratégies locales de développement durable. L’assistance a eu droit à une présentation concernant l’expérience de Rafik Abdelmalek Idris, fondateur et gérant de la start-up «Digiroots» qui propose des services dans le domaine médical et dont le recours à ses services a permis de faire des économies énormes annuellement.
Fatima Arab