Jusqu’à deux ans de prison pour les parkings sauvages
Face à la recrudescence de l’occupation illégale des emplacements de stationnement à travers le pays, le ministère de l’Intérieur et des Collectivités locales a annoncé ce dimanche le lancement officiel d’une campagne nationale visant à sensibiliser les citoyens et lutter contre le phénomène des « parkings sauvages ». C’est ce qu’a indiqué un communiqué du […] The post Jusqu’à deux ans de prison pour les parkings sauvages appeared first on Le Jeune Indépendant.

Face à la recrudescence de l’occupation illégale des emplacements de stationnement à travers le pays, le ministère de l’Intérieur et des Collectivités locales a annoncé ce dimanche le lancement officiel d’une campagne nationale visant à sensibiliser les citoyens et lutter contre le phénomène des « parkings sauvages ». C’est ce qu’a indiqué un communiqué du ministère.
Ce phénomène, souvent banalisé, devient pourtant un véritable casse-tête au quotidien, d’après le ministère. Des trottoirs transformés en parkings privés, des plots et des chaises utilisés pour « réserver » des places, des stationnements anarchiques qui obstruent la circulation, autant de comportements « inciviques » qui nuisent à la fluidité urbaine et au droit fondamental de tous à un espace public accessible », a également réaffirmé la wilaya d’Alger.
En effet, cette pratique, en nette augmentation dans de nombreuses villes, provoque des désagréments importants aux automobilistes, entrave la fluidité de la circulation et porte atteinte aux droits fondamentaux des usagers de la route, selon le communiqué du ministère.
Qu’il s’agisse de l’appropriation d’espaces publics « à des fins personnelles » ou « de pratiques abusives » consistant à exiger illégalement des paiements pour accéder à des zones de stationnement, les exemples se multiplient. Dans certaines villes comme Annaba, des tarifs allant jusqu’à 200 DA pour quelques heures de stationnement sont devenus courants. « Les automobilistes qui refusent de payer rapportent parfois des actes d’intimidation ou des dégradations sur leurs véhicules », selon la même source.
Selon les estimations, plus de 20 000 parkings illégaux, a-t-il précisé, seraient actuellement en activité sur l’ensemble du territoire national, « majoritairement gérés par des jeunes sans autorisation officielle ». Le ministère a souligné que ces exploitations génèrent des recettes annuelles estimées à environ 70 millions de dinars (700 millions de centimes), sans aucune traçabilité légale ni bénéfice pour les collectivités locales.
Face à cette situation, le ministère de l’Intérieur a rappelé que l’exploitation illégale d’un espace public ou privé à des fins de stationnement payant constitue un délit. L’article 386 bis du code pénal, introduit par la loi n° 21‑14 du 28 décembre 2021, stipule que : « Est puni d’une peine de six mois à deux ans de prison et d’une amende de vingt-cinq mille (25 000 DA) à deux cent mille dinars (200 000 DA), ou de l’une de ces deux peines seulement, quiconque exploite, sans autorisation légale, un espace public ou privé à titre de parking payant ».
Le ministère a appelé, ainsi, l’ensemble des citoyens à respecter la réglementation en vigueur, en s’abstenant d’occuper sans droit ni titre les espaces de stationnement et en évitant toute utilisation privative ou commerciale de ces zones. Dans le cadre de cette campagne, les pouvoirs publics encouragent également les citoyens à signaler toute infraction constatée. Pour cela, plusieurs canaux de communication sont disponibles : Le 1548, numéro vert de la Sûreté nationale (police), Le 1055, numéro vert de la Gendarmerie nationale.
Enfin, cette opération de sensibilisation vise à renforcer la conscience collective sur les effets néfastes de l’exploitation illégale des parkings, à rétablir l’ordre dans l’espace public, ainsi qu’à garantir le droit au stationnement sécurisé et réglementé pour tous les citoyens.
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