Université d’été de la santé : Focus sur la modernisation de la gestion hospitalière

Les travaux de l’université d’été dédiée aux gestionnaires du secteur de la santé ont été officiellement lancés, ce dimanche, par le ministre de la Santé, Abdelhak Saïhi, à l’École nationale de management et d’administration de la santé, et se poursuivra jusqu’à mardi prochain, sous le thème « Mécanismes de modernisation de la gestion hospitalière », dans le cadre de la politique de formation continue et d’accompagnement des réformes engagées dans le système de santé.

Dans son allocution d’ouverture, prononcée par visioconférence, Saïhi a affirmé que cette université d’été est un « rendez-vous scientifique et opérationnel de grande importance », soulignant qu’elle intervient dans un contexte de mutations profondes que connaît la santé publique, dans le sillage des réformes impulsées par les hautes autorités du pays. Il a ajouté que cette rencontre vient appuyer les efforts déjà engagés dans le cadre du Plan national de prise en charge des malades, un programme ambitieux dont les principaux objectifs sont  l’amélioration de la qualité des prestations offertes aux citoyens et recentrer le système autour de l’usager, de l’équité d’accès et de l’efficience des structures.

Dans cette perspective, Saïhi a relevé l’importance de « consolider les compétences managériales des responsables du secteur », estimant que « l’avenir de la santé publique repose en grande partie sur la qualité du pilotage, la capacité d’adaptation des gestionnaires aux nouveaux défis, et leur aptitude à intégrer les outils modernes dans la gestion quotidienne des établissements sanitaires ».

Le ministre a précisé que cette édition 2025 de l’université d’été s’articule autour de trois axes, à savoir valoriser les efforts déployés par les gestionnaires dans un environnement marqué par d’importantes transformations, créer un espace de dialogue et de partage d’expériences entre les différents acteurs du secteur et réaffirmer « la place stratégique du gestionnaire comme pierre angulaire du bon fonctionnement du système, indépendamment de son poste ou de la nature de ses responsabilités ». Cette université ne se veut donc pas seulement une session de formation, mais « un moment de reconnaissance, d’analyse collective et de projection vers l’avenir ».

S’agissant du contenu pédagogique, le ministre a expliqué que les thématiques retenues pour cette édition ont été choisies avec soin, dans « un esprit de pragmatisme et de réponse concrète aux besoins du terrain ». Il s’agit notamment de renforcer les connaissances autour des outils contemporains de gestion hospitalière, de mieux intégrer les nouvelles technologies dans l’organisation et le suivi des programmes sanitaires et d’accompagner les efforts de digitalisation du secteur.

===Faciliter le suivi des patients

Ce dernier axe a d’ailleurs occupé une place de choix dans l’allocution du ministre, qui a mis en avant les avancées réalisées en matière de numérisation, à travers « la généralisation du dossier médical électronique », « la digitalisation du parcours de soins » et « la mise en place progressive d’un identifiant sanitaire national » conçu pour « faciliter le suivi des patients, améliorer la traçabilité et renforcer l’efficience des services ».

Saïhi a assuré que ces outils numériques « représentent un véritable levier stratégique de transformation en profondeur du système de santé ». Ajoutant qu’ils permettent « d’optimiser la gestion des ressources, de fluidifier les procédures, et surtout de garantir une prise en charge plus personnalisée, plus rapide et plus efficace des malades ». Il a également insisté sur le fait que « le recours aux technologies modernes, lorsqu’il est pensé de manière intégrée et humaine, peut répondre de façon décisive aux attentes de la population ».

En clôturant son intervention, le ministre a exhorté les participants à « maintenir la même rigueur et la même volonté d’aller de l’avant », afin de relever les défis nombreux et complexes auxquels est confronté le secteur de la santé. Il a réaffirmé son soutien total aux gestionnaires, aux professionnels et aux formateurs engagés sur le terrain, en exprimant sa confiance dans la nouvelle génération de cadres, dont il a salué le professionnalisme, l’éthique et l’esprit d’innovation.

Les travaux de cette université d’été sont organisés à travers plusieurs pôles régionaux afin de garantir une large participation des cadres à travers le pays. Outre le site central de l’École nationale de management et d’administration de la santé, les activités se tiennent également dans les instituts nationaux de formation paramédicale supérieure de Jijel, Oran et Mostaganem, ainsi qu’à l’Institut national de formation supérieure des sages-femmes d’Annaba.

L’encadrement scientifique est assuré par des universitaires, des praticiens de terrain et des experts en gestion hospitalière, qui animent des conférences, des ateliers interactifs et des études de cas. Parmi les axes développés durant cette session, figurent « la maîtrise du management de projets dans le domaine hospitalier », « l’adoption d’une communication institutionnelle efficace au sein des établissements » et « les exigences de la transformation numérique en matière de gouvernance, de coordination des soins et d’évaluation des performances ».

L’événement réunit plus de 530 participants en présentiel, auxquels s’ajoutent plus de 1 000 cadres connectés à distance via une plateforme de visioconférence, permettant une couverture nationale effective.

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