Les métiers de demain se préparent ce lundi : Assurer l’adéquation entre la formation et l’employabilité

Une réunion consacrée à l’Université 4.0 s’est tenue, jeudi dernier, entre le programme de formation Erasmus+ Algérie et ses partenaires européens pour préparer la feuille de route des services qu’il va présenter à la prochaine rentrée universitaire. Il s’agit de définir les grandes lignes du programme de formation, à savoir l’infrastructure et tous les outils […] The post Les métiers de demain se préparent ce lundi : Assurer l’adéquation entre la formation et l’employabilité appeared first on Le Jeune Indépendant.

Juil 28, 2025 - 03:31
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Les métiers de demain se préparent ce lundi : Assurer l’adéquation entre la formation et l’employabilité

Une réunion consacrée à l’Université 4.0 s’est tenue, jeudi dernier, entre le programme de formation Erasmus+ Algérie et ses partenaires européens pour préparer la feuille de route des services qu’il va présenter à la prochaine rentrée universitaire. Il s’agit de définir les grandes lignes du programme de formation, à savoir l’infrastructure et tous les outils nécessaires, ainsi que les méthodes pédagogiques nouvelles de recherche pour atteindre l’objectif de l’Université 4.0, a fait savoir le Pr Mohamed Boudour, directeur du bureau national Erasmus+ Algérie.

 

Les mutations économiques et le monde actuel du travail ont besoin de compétences avérées ne pouvant être acquises que par le biais d’une formation adéquate. Erasmus+ Algérie apporte sa pierre à l’édification de l’Université 4.0 en ramenant « des experts de l’Union européenne pour former ensemble et gagner en matière de savoir-faire », a indiqué au Jeune Indépendant M. Boudour, qui est également professeur à l’Université des sciences et technologies Houari-Boumediène (USTHB). Ce sont plus les formations aux nouveaux métiers, que le pays doit absolument maîtriser pour réussir sa transition économique, qui sont dans les tablettes d’Erasmus+ Algérie, à l’instar de celles ayant trait aux énergies nouvelles et renouvelables et à l’intelligence artificielle, outre les formations traditionnelles dispensées auparavant et touchant à plusieurs domaines.

Erasmus+ Algérie travaille en étroite collaboration avec le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique. A titre d’exemple, pour illustrer cette collaboration, le Pr Boudour a fait savoir que l’Université de Tlemcen est partie prenante dans une formation en licence dans la spécialité « hydrogène ». Beaucoup d’autres établissements sont également concernés. Mais il n’y a pas que la formation des étudiants, il y a aussi celles des professeurs (formation des formateurs) ainsi que tout le staff administratif dans ses différentes composantes.

Avant de former, il faut définir les compétences nécessaires à chaque métier, à savoir définir les offres de chaque formation pour réduire le gap entre le secteur de la formation et celui du marché du travail. Le but ultime est d’assurer l’adéquation entre la formation et l’employabilité, a tenu à souligner le Pr Boudour.

 

Former pour les projets internationaux en Algérie

 

Dans ce cadre, le bureau national d’Erasmus+ a pour rôle de former pour les projets internationaux en Algérie nécessitant la maîtrise de nouveaux métiers. C’est la raison pour laquelle il offre des formations adaptées aux personnes « devant être prêtes à intégrer ces projets internationaux qui seront financés par des organismes internationaux », a expliqué notre interlocuteur. L’une de ses tâches est de promouvoir la mobilité des étudiants, des enseignants, des staffs administratifs, tandis que l’autre consiste à ramener l’expertise internationale pour répondre à des priorités nationales.

« Parmi les priorités de l’Algérie, d’après le programme du président de la République qui se décline en programmes sectoriels, il s’agit justement de définir le cadre national des qualifications (NQF) », selon le Pr Boudour. A cet égard, Erasmus+ Algérie organise des conférences, ateliers et autres avec des experts internationaux pour présenter les benchmarks et les bonnes pratiques, soit les modèles implémentés ailleurs pour pouvoir les transposer dans le contexte algérien.

C’est, en somme, l’un des objectifs du bureau national qui travaille avec le secteur de l’enseignement supérieur et celui de la formation professionnelle pour les aider à résoudre leurs problématiques concernant les métiers qui entrent dans le cadre des projets internationaux inscrits parmi les priorités nationales. « Au début du mois, nous avons abordé à Erasmus+ Algérie le NQF, mais avant, on avait aussi parlé des accréditations des établissements de l’enseignement supérieur et traité le problème de l’internalisation de l’enseignement supérieur. On a également défini les problématiques du secteur de la formation professionnelle, quels sont les métiers futurs et quelles sont les nouvelles offres de formation qu’on peut lancer », a expliqué le professeur.

La question de la formation des formateurs a aussi été abordée, car il y a « un réel besoin de former dans des métiers où il n’y a pas d’expertise en Algérie, comme ceux de la transition énergétique, les voitures électriques, l’hydrogène, la mobilité… Il faut donc revoir les offres de formation, les orienter vers les nouvelles filières pour maîtriser les nouveaux métiers qui sont en perpétuel développement ».

 

 

L’apport aux porteurs de projets

 

Le bureau national d’Erasmus+ forme également les porteurs de projets de différents établissements d’enseignement pour les aider à bien rédiger leurs propositions afin qu’ils soient financés. « On tente d’augmenter leur chance de financement », a fait savoir le Pr Boudour, ajoutant que les projets traitent de problématiques nationales. Pour garantir que les projets soient livrables et se déroulent dans de bonnes conditions, leurs initiateurs bénéficient aussi de l’expertise des partenaires européens d’Erasmus+ Algérie, qui fait office d’interface avec le ministère de l’Enseignement supérieur pour faciliter le management et la gestion desdits projets.

Il faut savoir que le programme Erasmus+ a « un financement énorme » qui lui permet de soutenir des projets. « Mais au-delà, nous avons besoin d’un cadre essentiellement en matière de transfert de savoir-faire et d’expertise », a tenu à souligner le Pr Boudour, relevant que c’est pour cela que l’échange avec les partenaires européens est important. Pour illustrer son propos, il explique que si, par exemple, il doit présenter une offre pour la formation dans l’hydrogène vert dans une université donnée, il devrait d’abord disposer d’un personnel formé et des équipements nécessaires installés et prêts à fonctionner. Et c’est à travers ce genre de projets avec Erasmus+ qu’il peut ramener des partenaires européens, obtenir des financements et, ainsi, réaliser les objectifs escomptés.

Par ailleurs, lorsqu’il y a une problématique côté l’enseignement supérieur ou formation professionnelle, le bureau national d’Erasmus+ aide à trouver des solutions avec les partenaires européens et à développer la stratégie de formation dans plusieurs secteurs, comme la numérisation, le digital, la gouvernance, etc.

Face au monde de travail qui devient de plus en plus exigeant, l’heure est à la révision et à la réforme des modes de formation et d’enseignement, estime le Pr Boudour, qui a fait savoir qu’en 2024, Erasmus+ Algérie a envoyé 2 200 étudiants en formation à l’étranger. Un nombre que le Pr Boudour voudrait voir augmenter, d’autant plus que le secteur de l’enseignement supérieur compte 1,8 million d’étudiants.

 

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