Il piétine depuis plus d’une décennie à Guelma : Le dédoublement de la RN 21 remis sur la table
Onze ans après le lancement des travaux, le projet de dédoublement de la route nationale 21 reste au point mort dans la wilaya de Guelma. Contrairement à Annaba, qui a réussi à achever une vingtaine de kilomètres sur son territoire à la satisfaction des usagers, Guelma n’a enregistré qu’un taux d’avancement de 20 % sur […] The post Il piétine depuis plus d’une décennie à Guelma : Le dédoublement de la RN 21 remis sur la table first appeared on L'Est Républicain.

Onze ans après le lancement des travaux, le projet de dédoublement de la route nationale 21 reste au point mort dans la wilaya de Guelma. Contrairement à Annaba, qui a réussi à achever une vingtaine de kilomètres sur son territoire à la satisfaction des usagers, Guelma n’a enregistré qu’un taux d’avancement de 20 % sur les 35,5 kilomètres prévus, malgré une enveloppe de 31,5 milliards de dinars accordée dès décembre 2013. Lors de la dernière session de l’Assemblée Populaire de Wilaya (APW), les élus, indignés par la lenteur du chantier, ont interpellé le Directeur des Travaux Publics (DTP) de Guelma. Celui-ci a toutefois rappelé que la responsabilité du projet incombe à l’ANA, et non à la direction locale. Lancé en 2014, ce projet, placé sous la maîtrise d’ouvrage de l’Agence Nationale des Autoroutes (ANA) et confié à un consortium de quatre entreprises nationales, devait être finalisé en 36 mois. Il prévoyait une circulation à double sens sur trois voies. Mais le chantier s’est rapidement heurté à de multiples obstacles : expropriations, indemnisation des riverains, déplacement des réseaux d’eau, d’énergie, d’assainissement et de télécommunication, sans compter les travaux de terrassement colossaux liés aux ouvrages d’art, ponts et tunnels. En octobre 2022, une commission d’enquête a été envoyée sur le terrain. Une mise en demeure a été adressée au groupement d’entreprises, le sommant de respecter les engagements contractuels. Faute de quoi, une résiliation du contrat et le lancement d’un nouvel appel d’offres étaient envisagés. Pourtant, à ce jour, les travaux sont toujours à l’arrêt, sans explication officielle. Exaspérés, des citoyens expriment leur colère face à ce qu’ils qualifient de « gabegie ». « Tant de familles ont été endeuillées par ce tronçon de la mort, constamment submergé par des flots de semi-remorques, camions, bus, véhicules de tourisme et engins roulants », témoigne un père de famille. « Nos parlementaires doivent se manifester et assumer leurs responsabilités en intervenant auprès des autorités. Ils sont tenus de coordonner les démarches menées par la wali. Nous revendiquons une prise en charge urgente du dédoublement de la route nationale 21, car nous sommes lourdement pénalisés ». Certains citoyens espèrent une visite ministérielle à Guelma, afin de constater de visu l’état d’abandon du chantier et de débloquer enfin un projet d’une importance vitale pour toute la région.
Hamid Baali
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