Le ministère de la Justice a consacré ses efforts à l'adaptation des lois aux objectifs de la stratégie nationale de prévention contre la drogue

ALGER - Le ministre de la Justice, garde des Sceaux, M. Lotfi Boudjemaa, a affirmé, jeudi à Alger, que son département avait consacré ses efforts et mobilisé ses moyens pour adapter les textes juridiques aux objectifs tracés dans le cadre de la Stratégie nationale de prévention contre la drogue et les psychotropes 2025-2029. Dans une allocution prononcée à l'ouverture des travaux de la Journée mondiale de lutte contre la drogue, organisée par l'Office national de lutte contre la drogue et la toxicomanie (ONLCDT), sous le haut patronage du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, M. Boudjemaa a expliqué que le ministère de la Justice s'était attelé à se mettre au diapason de "la Stratégie nationale de prévention contre les drogues et les psychotropes pour la période 2025-2029, à travers le dernier amendement des dispositions de la loi relative à la prévention contre la drogue et les substances psychotropes et à la répression de leur usage et trafic illicites". Et d'ajouter que les objectifs fixés dans le cadre de cette stratégie reposent sur le "soutien aux mécanismes de coopération et de coordination entre les ministères et les institutions concernés, le renforcement des moyens de prévention et de sensibilisation, et le durcissement des peines", ainsi que "l'activation des mécanismes de dépistage précoce et le soutien aux centres de traitement de la toxicomanie". Le ministre a rappelé l'ensemble des "amendements substantiels" contenus dans le texte de loi, tels que l'immunisation des administrations, institutions et instances, en exigeant la présentation d'analyses négatives de dépistage des drogues ou des substances psychotropes dans les dossiers de candidature aux concours de recrutement, outre la possibilité de soumettre périodiquement les élèves dans les établissements éducatifs, d'enseignement et de formation à des analyses de dépistage précoce d'indicateurs de consommation de drogues ou de substances psychotropes". Ce nouveau texte permet aux autorités compétentes "la saisie et la confiscation des fonds et biens issus des activités criminelles, dans le cadre du tarissement des sources de financement du crime organisé en sus du durcissement des peines applicables aux crimes liés à la drogue et aux substances psychotropes, pouvant aller jusqu’à la peine capitale lorsque ces crimes entrainent directement la mort, causent de graves atteintes à la santé publique, ou s’accompagnent de circonstances aggravantes augmentant leur dangerosité pour la société". Il stipule également "une prise en charge des toxicomanes, en permettant à la justice de les placer dans des établissements thérapeutiques spécialisés tout en leur assurant un accompagnement psychologique et social favorisant leur réinsertion". Dans le même contexte, Boudjemaa, a souligné que "les évolutions actuelles affirment que le fléau de drogue et des substances psychotropes constituent l'un des défis menaçant la cohésion des sociétés et leurs peuples, ciblant notamment la jeunesse, précisant que "bien que l’Algérie, à l'instar de plusieurs pays, ne soit pas un pays producteur de drogues, elle n'est pas à l'abri des dangers et défis de ce fléau, à cause de sa position géographique, située entre deux zones sensibles, une région productrice de cannabis, la substance la plus consommée et certaines zones où la production de drogues dures commence à émerger notamment dans les pays du Sahel".

Juin 26, 2025 - 19:02
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Le ministère de la Justice a consacré ses efforts à l'adaptation des lois aux objectifs de la stratégie nationale de prévention contre la drogue
Le ministère de la Justice a consacré ses efforts à l'adaptation des lois aux objectifs de la stratégie nationale de prévention contre la drogue

ALGER - Le ministre de la Justice, garde des Sceaux, M. Lotfi Boudjemaa, a affirmé, jeudi à Alger, que son département avait consacré ses efforts et mobilisé ses moyens pour adapter les textes juridiques aux objectifs tracés dans le cadre de la Stratégie nationale de prévention contre la drogue et les psychotropes 2025-2029.

Dans une allocution prononcée à l'ouverture des travaux de la Journée mondiale de lutte contre la drogue, organisée par l'Office national de lutte contre la drogue et la toxicomanie (ONLCDT), sous le haut patronage du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, M. Boudjemaa a expliqué que le ministère de la Justice s'était attelé à se mettre au diapason de "la Stratégie nationale de prévention contre les drogues et les psychotropes pour la période 2025-2029, à travers le dernier amendement des dispositions de la loi relative à la prévention contre la drogue et les substances psychotropes et à la répression de leur usage et trafic illicites".

Et d'ajouter que les objectifs fixés dans le cadre de cette stratégie reposent sur le "soutien aux mécanismes de coopération et de coordination entre les ministères et les institutions concernés, le renforcement des moyens de prévention et de sensibilisation, et le durcissement des peines", ainsi que "l'activation des mécanismes de dépistage précoce et le soutien aux centres de traitement de la toxicomanie".

Le ministre a rappelé l'ensemble des "amendements substantiels" contenus dans le texte de loi, tels que l'immunisation des administrations, institutions et instances, en exigeant la présentation d'analyses négatives de dépistage des drogues ou des substances psychotropes dans les dossiers de candidature aux concours de recrutement, outre la possibilité de soumettre périodiquement les élèves dans les établissements éducatifs, d'enseignement et de formation à des analyses de dépistage précoce d'indicateurs de consommation de drogues ou de substances psychotropes".

Ce nouveau texte permet aux autorités compétentes "la saisie et la confiscation des fonds et biens issus des activités criminelles, dans le cadre du tarissement des sources de financement du crime organisé en sus du durcissement des peines applicables aux crimes liés à la drogue et aux substances psychotropes, pouvant aller jusqu’à la peine capitale lorsque ces crimes entrainent directement la mort, causent de graves atteintes à la santé publique, ou s’accompagnent de circonstances aggravantes augmentant leur dangerosité pour la société".

Il stipule également "une prise en charge des toxicomanes, en permettant à la justice de les placer dans des établissements thérapeutiques spécialisés tout en leur assurant un accompagnement psychologique et social favorisant leur réinsertion".

Dans le même contexte, Boudjemaa, a souligné que "les évolutions actuelles affirment que le fléau de drogue et des substances psychotropes constituent l'un des défis menaçant la cohésion des sociétés et leurs peuples, ciblant notamment la jeunesse, précisant que "bien que l’Algérie, à l'instar de plusieurs pays, ne soit pas un pays producteur de drogues, elle n'est pas à l'abri des dangers et défis de ce fléau, à cause de sa position géographique, située entre deux zones sensibles, une région productrice de cannabis, la substance la plus consommée et certaines zones où la production de drogues dures commence à émerger notamment dans les pays du Sahel".