Les déclarations sur le déplacement des populations de Ghaza rejetée par la communauté internationale

ALGER - La communauté internationale a rejeté mercredi la proposition du président américain Donald Trump d'expulser les habitants de la bande de Ghaza, soutenant que cette option pourrait mettre en péril une situation déjà complexe au Moyen-Orient. Assurant que "ces appels constituent une grave violation du droit international", le président palestinien Mahmoud Abbas a indiqué que "la paix et la stabilité ne seront pas atteintes dans la région sans la création d'un Etat palestinien avec El-Qods comme capitale aux frontières du 4 juin 1967, sur la base de la solution à deux Etats", affirmant que "le peuple palestinien n'abandonnera pas sa terre, ses droits et ses lieux saints". M. Abbas a appelé le Secrétaire général des Nations Unies et le Conseil de sécurité à assumer leurs responsabilités et à prendre des mesures urgentes pour protéger les résolutions de légitimité internationale adoptées à l'unanimité, protéger le peuple palestinien et préserver ses droits inaliénables, son droit à l'autodétermination et à rester sur sa terre natale, et mettre fin à l'occupation sioniste du territoire de l'Etat de Palestine avec El-Qods Est pour capitale. Le mouvement de résistance palestinien Hamas a, de son côté, vivement dénoncé des déclarations "absurdes", soulignant que ces propos pourraient "enflammer" le Moyen-Orient. De même, le Représentant permanent de l'Etat de Palestine auprès des Nations Unies, Riyad Mansour, a affirmé que "notre pays et notre maison, c'est la bande de Ghaza, elle fait partie de la Palestine". Le roi de Jordanie Abdallah a souligné, pour sa part, "la nécessité d'arrêter les activités de colonisation et de rejeter toute tentative d'annexion de terres et de déplacement des Palestiniens à Ghaza et en Cisjordanie" occupée. Le Caire a insisté sur "l'importance d'avancer rapidement dans les projets de relance (...) à un rythme accéléré" après les agressions sionistes. Réagissant à son tour, L'Arabie saoudite a réaffirmé son "rejet catégorique de toute atteinte aux droits du peuple palestinien, que ce soit par la colonisation, l'annexion des territoires palestiniens ou le déplacement forcé des Palestiniens". Dans ce contexte, la Ligue arabe a qualifié la proposition du président américain de "violation du droit international" et de "recette pour l'instabilité", appelant à nouveau à la mise en œuvre de la solution à deux Etats, "la Cisjordanie occupée et la bande de Ghaza constituant ensemble le territoire du futur Etat palestinien (...) sans séparation ni atteinte aux droits des Palestiniens". En Europe, Madrid a indiqué que "Ghaza est la terre des Palestiniens, ils doivent rester à Ghaza parce que celle-ci fait partie du futur Etat palestinien auquel l'Espagne s'est engagée", affirmant que "le peuple palestinien et les habitants de Ghaza doivent savoir que l'Espagne les soutiendra". De son côté, Londres a affirmé que "nous avons toujours été clairs sur notre conviction que nous devons voir deux Etats. Nous devons voir les Palestiniens vivre et prospérer" sur leur terre. La bande de Ghaza "appartient aux Palestiniens" et doit "tout comme la Cisjordanie et El Qods-Est" occupée faire partie du "futur Etat palestinien", a, pour sa part, déclaré la ministre allemande des Affaires étrangères Annalena Baerbock, ajoutant que "la population civile de Ghaza ne doit pas être expulsée et Ghaza ne doit pas être occupée (...) ou de nouveau colonisée". La Turquie a, elle, indiqué qu’"expulser (les Palestiniens) de Ghaza est une question que ni nous ni les pays de la région ne peuvent accepter. Il n'est même pas question d'en discuter", a-t-il insisté avant de souligner que "toute tentative d'exclure les Palestiniens de leur terre "conduirait à une escalade du conflit". La Chine a affirmé "nous sommes opposés au transfert forcé des habitants de Ghaza", alors que Moscou a indiqué qu'un "règlement au Moyen-Orient ne peut se faire que sur la base de deux Etats. Nous pensons que c'est la seule option possible". L'Indonésie a rejeté "vigoureusement toute tentative de déplacer de force les Palestiniens ou de modifier la composition démographique du territoire palestinien occupé", appelant également la communauté internationale à "respecter le droit international", notamment le "droit à l'autodétermination des Palestiniens et leur droit inaliénable au retour dans leur patrie". Enfin, le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva a qualifié d'"incompréhensible" la proposition de son homologue américain, estimant que "ceux qui doivent veiller sur Ghaza, ce sont les Palestiniens, qui ont besoin d'une réparation pour tout ce qui a été détruit afin qu'ils puissent reconstruire leurs maisons, leurs hôpitaux, leurs écoles et vivre dans la dignité et le respect".

Fév 6, 2025 - 09:11
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Les déclarations sur le déplacement des populations de Ghaza rejetée par la communauté internationale
Les déclarations sur le déplacement des populations de Ghaza rejetée par la communauté internationale

ALGER - La communauté internationale a rejeté mercredi la proposition du président américain Donald Trump d'expulser les habitants de la bande de Ghaza, soutenant que cette option pourrait mettre en péril une situation déjà complexe au Moyen-Orient.

Assurant que "ces appels constituent une grave violation du droit international", le président palestinien Mahmoud Abbas a indiqué que "la paix et la stabilité ne seront pas atteintes dans la région sans la création d'un Etat palestinien avec El-Qods comme capitale aux frontières du 4 juin 1967, sur la base de la solution à deux Etats", affirmant que "le peuple palestinien n'abandonnera pas sa terre, ses droits et ses lieux saints".

M. Abbas a appelé le Secrétaire général des Nations Unies et le Conseil de sécurité à assumer leurs responsabilités et à prendre des mesures urgentes pour protéger les résolutions de légitimité internationale adoptées à l'unanimité, protéger le peuple palestinien et préserver ses droits inaliénables, son droit à l'autodétermination et à rester sur sa terre natale, et mettre fin à l'occupation sioniste du territoire de l'Etat de Palestine avec El-Qods Est pour capitale.

Le mouvement de résistance palestinien Hamas a, de son côté, vivement dénoncé des déclarations "absurdes", soulignant que ces propos pourraient "enflammer" le Moyen-Orient.

De même, le Représentant permanent de l'Etat de Palestine auprès des Nations Unies, Riyad Mansour, a affirmé que "notre pays et notre maison, c'est la bande de Ghaza, elle fait partie de la Palestine".

Le roi de Jordanie Abdallah a souligné, pour sa part, "la nécessité d'arrêter les activités de colonisation et de rejeter toute tentative d'annexion de terres et de déplacement des Palestiniens à Ghaza et en Cisjordanie" occupée.

Le Caire a insisté sur "l'importance d'avancer rapidement dans les projets de relance (...) à un rythme accéléré" après les agressions sionistes.

Réagissant à son tour, L'Arabie saoudite a réaffirmé son "rejet catégorique de toute atteinte aux droits du peuple palestinien, que ce soit par la colonisation, l'annexion des territoires palestiniens ou le déplacement forcé des Palestiniens".

Dans ce contexte, la Ligue arabe a qualifié la proposition du président américain de "violation du droit international" et de "recette pour l'instabilité", appelant à nouveau à la mise en œuvre de la solution à deux Etats, "la Cisjordanie occupée et la bande de Ghaza constituant ensemble le territoire du futur Etat palestinien (...) sans séparation ni atteinte aux droits des Palestiniens".

En Europe, Madrid a indiqué que "Ghaza est la terre des Palestiniens, ils doivent rester à Ghaza parce que celle-ci fait partie du futur Etat palestinien auquel l'Espagne s'est engagée", affirmant que "le peuple palestinien et les habitants de Ghaza doivent savoir que l'Espagne les soutiendra".

De son côté, Londres a affirmé que "nous avons toujours été clairs sur notre conviction que nous devons voir deux Etats. Nous devons voir les Palestiniens vivre et prospérer" sur leur terre.

La bande de Ghaza "appartient aux Palestiniens" et doit "tout comme la Cisjordanie et El Qods-Est" occupée faire partie du "futur Etat palestinien", a, pour sa part, déclaré la ministre allemande des Affaires étrangères Annalena Baerbock, ajoutant que "la population civile de Ghaza ne doit pas être expulsée et Ghaza ne doit pas être occupée (...) ou de nouveau colonisée".

La Turquie a, elle, indiqué qu’"expulser (les Palestiniens) de Ghaza est une question que ni nous ni les pays de la région ne peuvent accepter. Il n'est même pas question d'en discuter", a-t-il insisté avant de souligner que "toute tentative d'exclure les Palestiniens de leur terre "conduirait à une escalade du conflit".

La Chine a affirmé "nous sommes opposés au transfert forcé des habitants de Ghaza", alors que Moscou a indiqué qu'un "règlement au Moyen-Orient ne peut se faire que sur la base de deux Etats. Nous pensons que c'est la seule option possible".

L'Indonésie a rejeté "vigoureusement toute tentative de déplacer de force les Palestiniens ou de modifier la composition démographique du territoire palestinien occupé", appelant également la communauté internationale à "respecter le droit international", notamment le "droit à l'autodétermination des Palestiniens et leur droit inaliénable au retour dans leur patrie".

Enfin, le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva a qualifié d'"incompréhensible" la proposition de son homologue américain, estimant que "ceux qui doivent veiller sur Ghaza, ce sont les Palestiniens, qui ont besoin d'une réparation pour tout ce qui a été détruit afin qu'ils puissent reconstruire leurs maisons, leurs hôpitaux, leurs écoles et vivre dans la dignité et le respect".