Expulsion musclée" d'une délégation basque par le Makhzen : "Si on nous traite ainsi, que font-ils aux Sahraouis ?"
MADRID- La députée basque, Amancay Villalba, empêchée récemment en compagnie d'une délégation officielle du Parlement de son pays par la police marocaine de se rendre au Sahara occidental occupé pour évaluer la situation des droits de l'homme dans ce territoire à décoloniser, a fustigé leur "expulsion musclée" par les agents du Makhzen, réitérant sa ferme volonté de poursuivre son engagement et sa solidarité à l'égard du peuple sahraoui. Dans un entretien accordé au site d'information espagnol El Publico, la députée et militante des droits de l'homme est revenue, avec force détails, sur ce déplacement avorté qui s'est arrêté finalement au tarmac de l'aéroport de la ville d'El Ayoun occupée. "Si une délégation officielle est bloquée, imaginez le sort des Sahraouis. Si on nous traite ainsi, que font-ils aux Sahraouis ?", s'est-elle indignée, soulignant que l'objectif de la délégation était "d'évaluer la situation du territoire occupé, recueillir des témoignages sur les violations systématiques des droits humains et l’exploitation des ressources naturelles, ainsi que de briser le blocus médiatique". Selon la députée, les autorités marocaines ont préparé bien avant leur coup, compte tenu, rapporte Mme Villalba, du déploiement massif de policiers sur le tarmac de l'aéroport de la ville d'El Ayoun et du mode de débarquement des passagers qui "était, le moins que l'on puisse dire, à son sujet étrange". Avant de poursuivre : "L’avion faisait un aller-retour. Nous sommes restés à bord et sommes retournés à Las Palmas, avec de nouveaux billets". Dénonçant ce traitement "dégradant" de la police marocaine, la députée s'est demandée tout simplement que "si le régime marocain traite une délégation officielle de la sorte que serait son traitement pour les Sahraouis". Interrogée sur son sentiment après ce déplacement avorté, la parlementaire a indiqué que ce traitement dégradant ne fera que renforcer à l'avenir son engagement et sa solidarité à l'égard de la lutte du peuple sahraoui. "Un engagement et une solidarité accrus envers le peuple sahraoui. Plus on découvre leur résistance, leur lutte pour la dignité et l’autodétermination, plus on s’y attache", promet-elle, rappelant qu'elle avait déjà subi par le passé un tel traitement de la part de la police marocaine. Pour rappel, la délégation des parlementaires basques comptait des membres de la Commission pour l'égalité et la coopération au développement du Parlement basque. Le voyage de cette représentation du Parlement basque, avec des membres de l'association Euskal Fondoa, a pour objectifs, selon le Parlement basque, de soutenir le droit à l'autodétermination du peuple sahraoui, dénoncer les violations continues des droits de l'homme et de célébrer le récent arrêt de la Cour de justice de l'Union européenne (CJUE) qui a annulé définitivement deux accords commerciaux entre l'UE et le Maroc.
MADRID- La députée basque, Amancay Villalba, empêchée récemment en compagnie d'une délégation officielle du Parlement de son pays par la police marocaine de se rendre au Sahara occidental occupé pour évaluer la situation des droits de l'homme dans ce territoire à décoloniser, a fustigé leur "expulsion musclée" par les agents du Makhzen, réitérant sa ferme volonté de poursuivre son engagement et sa solidarité à l'égard du peuple sahraoui.
Dans un entretien accordé au site d'information espagnol El Publico, la députée et militante des droits de l'homme est revenue, avec force détails, sur ce déplacement avorté qui s'est arrêté finalement au tarmac de l'aéroport de la ville d'El Ayoun occupée. "Si une délégation officielle est bloquée, imaginez le sort des Sahraouis. Si on nous traite ainsi, que font-ils aux Sahraouis ?", s'est-elle indignée, soulignant que l'objectif de la délégation était "d'évaluer la situation du territoire occupé, recueillir des témoignages sur les violations systématiques des droits humains et l’exploitation des ressources naturelles, ainsi que de briser le blocus médiatique".
Selon la députée, les autorités marocaines ont préparé bien avant leur coup, compte tenu, rapporte Mme Villalba, du déploiement massif de policiers sur le tarmac de l'aéroport de la ville d'El Ayoun et du mode de débarquement des passagers qui "était, le moins que l'on puisse dire, à son sujet étrange".
Avant de poursuivre : "L’avion faisait un aller-retour. Nous sommes restés à bord et sommes retournés à Las Palmas, avec de nouveaux billets".
Dénonçant ce traitement "dégradant" de la police marocaine, la députée s'est demandée tout simplement que "si le régime marocain traite une délégation officielle de la sorte que serait son traitement pour les Sahraouis".
Interrogée sur son sentiment après ce déplacement avorté, la parlementaire a indiqué que ce traitement dégradant ne fera que renforcer à l'avenir son engagement et sa solidarité à l'égard de la lutte du peuple sahraoui.
"Un engagement et une solidarité accrus envers le peuple sahraoui. Plus on découvre leur résistance, leur lutte pour la dignité et l’autodétermination, plus on s’y attache", promet-elle, rappelant qu'elle avait déjà subi par le passé un tel traitement de la part de la police marocaine.
Pour rappel, la délégation des parlementaires basques comptait des membres de la Commission pour l'égalité et la coopération au développement du Parlement basque. Le voyage de cette représentation du Parlement basque, avec des membres de l'association Euskal Fondoa, a pour objectifs, selon le Parlement basque, de soutenir le droit à l'autodétermination du peuple sahraoui, dénoncer les violations continues des droits de l'homme et de célébrer le récent arrêt de la Cour de justice de l'Union européenne (CJUE) qui a annulé définitivement deux accords commerciaux entre l'UE et le Maroc.