L’Onab lance des appels d’offres pour l’achat d’aliments de bétail

L’Office national de l’aliment de bétail (Onab) a lancé, le mercredi 5 février, des appels d’offres internationaux pour l’achat de maïs, d’orge et de farine de soja destinés à l’alimentation animale.

L’appel d’offres concerne 240.000 tonnes de maïs, utilisé pour la fabrication d’aliments pour le bétail. L’Onab prévoit également l’achat de 35.000 tonnes d’orge fourragère et 35.000 tonnes de farine de soja.

Selon l’agence Reuters, qui cite des négociants européens, l’Onab a fixé la date limite de soumission des propositions de prix au jeudi 6 février. Cette nouvelle opération d’achat intervient après des appels d’offres similaires qui n’ont pas abouti.

Le maïs est recherché dans un maximum de six lots de 30 000 à 40 000 tonnes chacun, provenant uniquement du Brésil ou de l’Argentine. L’orge et la farine de soja sont toutes deux recherchées en un seul lot de 25 000 à 35 000 tonnes provenant d’origines optionnelles non spécifiées, selon la même source, qui précise que le maïs et la farine de soja doivent être expédiés au plus tard le 15 mars, l’orge entre le 1er et le 15 mars.

Le maïs est principalement destiné au secteur de l’aviculture et à l’engraissement des animaux d’élevage. Chaque année, l’Algérie importe environ 4 millions de tonnes de ce produit. Sa culture a été déclarée stratégique au même titre que le blé, les légumes secs et les oléagineux. L’objectif est de réduire la dépendance aux importations. Dans les élevages avicoles, l’alimentation à base de maïs et de tourteaux de soja représente une part importante des coûts de production.

Récemment, Hanane Labiad, Directrice de la valorisation et de la promotion des produits agricoles au ministère de l’Agriculture, du Développement rural et de la Pêche a indiqué que le maïs gras et les oléagineuses qui « sont deux produits importés à 100% ».

Elle a fait savoir que l’Algérie importe chaque année 1,6 milliards de dollar de maïs gras, « une composante primordiale dans les aliments de bétail ». Elle a ajouté que « l’Algérie importe 1,75 milliards de dollars des oléagineuses et de l’huile brute ».

Selon elle, « pour réduire justement la facture des importations, l’Etat algérien a mis en place ce programme ambitieux », de développement des cultures stratégiques. Ce programme, qui débutera en mars prochain, prévoit la culture de 520.000 hectares (ha) en maïs gras et oléagineuses à l’horizon 2028.

Pour y arriver, l’Algérie s’est fixée comme objectif de réaliser à l’horizon 2028 au total 220.000 hectares de maïs gras, et une superficie de 300.000 ha d’oléagineuses, selon les chiffres fournis par la représentante du ministère de l’Agriculture.

« L’objectif de 2025 débutera au mois de mars prochain avec une superficie globale de 30.000 ha maïs gras, dont 8.000 ha dans les wilayas du nord du pays, et 22.000 ha dans le sud », a expliqué Mme Labiad, lors d’une rencontre régionale sur le développement des cultures stratégiques tenue à Bouira.

Elle a précisé en outre qu’une superficie de 60.000 ha des oléagineuses sera cultivée dans le cadre de cet objectif, soit 25.000 ha dans les wilayas du nord du pays, et 35.000 ha dans les wilayas du sud.

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