L’heure est au bilan de la participation  aux Championnats du monde d’athlétisme

La moisson de la sélection nationale aux Championnats du monde d’athlétisme à Tokyo a été malheureusement maigre. À l’exception notable de Djamel Sedjati, qui a décroché une médaille d’argent, et de Mohamed Triki, qui s’est approché du podium avec une performance encourageante, les résultats des autres athlètes étaient malheureusement prévisibles, voire décevants. Cependant, parmi eux, …

Sep 23, 2025 - 00:45
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L’heure est au bilan de la participation  aux Championnats du monde d’athlétisme
La moisson de la sélection nationale aux Championnats du monde d’athlétisme à Tokyo a été malheureusement maigre. À l’exception notable de Djamel Sedjati, qui a décroché une médaille d’argent, et de Mohamed Triki, qui s’est approché du podium avec une performance encourageante, les résultats des autres athlètes étaient malheureusement prévisibles, voire décevants. Cependant, parmi eux, un jeune athlète mérite une attention particulière : Chenitef. Malgré son élimination précoce, il a su marquer les esprits par son courage et sa technique, laissant entrevoir un avenir prometteur. À seulement 21 ans, il symbolise l’espoir d’une relève solide pour l’athlétisme algérien, promettant de briller durablement sur la scène internationale. La consécration de l’athlétisme algérien repose, bien souvent, sur les performances des athlètes du demi-fond. Que ce soit lors des Championnats du monde ou aux Jeux olympiques, cette spécialité demeure un terreau fertile pour les médailles. Lors de ces Jeux de Tokyo, Djamel Sedjati a notamment sauvé l’honneur en évitant que la délégation algérienne ne rentre au pays sans aucun trophée. Son exploit rappelle l’importance cruciale de miser sur ces disciplines qui ont historiquement porté les couleurs nationales, et souligne la nécessité de renforcer ce secteur pour maintenir et augmenter nos chances au plus haut niveau.
Assurer une meilleure préparation pour prétendre à faire mieux aux JO de 2028
Pour espérer décrocher des médailles dans le sport de haut niveau, il est fondamental que les athlètes bénéficient d’une prise en charge optimale tout au long de la saison. Cela passe par une participation accrue aux compétitions internationales, indispensables pour accumuler expérience et repères, ainsi que par la réalisation de stages de préparation de longue durée. L’intervention de techniciens étrangers ne doit pas être écartée si elle permet d’acquérir un savoir-faire précieux. Dans le sport de haut niveau, il faut réunir tous les ingrédients : encadrement de qualité, infrastructures modernes, suivi médical rigoureux et conditions matérielles adaptées afin d’assurer des performances de premier plan, synonymes de médailles. Un exemple concret nous vient de la boxe. Avant les Jeux olympiques de Paris, notre championne olympique Imane Khelif a suivi un programme spécial de préparation aux États-Unis sous la direction de l’entraîneur mondialement reconnu Pedro Diaz. Le résultat fut une médaille d’or amplement méritée, obtenue malgré une campagne médiatique de déstabilisation intense. Cette réussite démontre que l’investissement et la qualité de l’encadrement préparent efficacement aux grandes échéances sportives. Si l’Algérie veut briller en athlétisme aux prochains JO de Los Angeles en 2028, la préparation doit commencer dès maintenant pour les athlètes à fort potentiel.
La nécessité impérative de trouver du sponsoring
Pour mobiliser les moyens indispensables à une préparation de haut niveau, il est bien établi que les pouvoirs publics n’hésitent pas à investir et à mettre en place les moyens pour soutenir non seulement l’athlétisme, mais aussi l’ensemble des clubs et des sélections nationales dans leurs défis internationaux. Toutefois, la Fédération nationale d’athlétisme doit impérativement intensifier ses efforts pour rechercher et attirer des sponsors privés. Ces derniers sont essentiels afin d’offrir aux athlètes les ressources financières et matérielles nécessaires pour rivaliser au plus haut niveau mondial. Le sponsoring ne doit pas être perçu uniquement comme un appui financier, mais comme un partenariat stratégique qui permet d’améliorer la gestion des ressources, la préparation sportive et la visibilité des athlètes. Dans un contexte où les exigences du sport d’élite ne cessent de croître, l’afflux de fonds provenant du secteur privé sera déterminant pour garantir un encadrement renforcé, couvrir les frais des déplacements internationaux, offrir des conditions d’entraînement optimales et assurer un suivi médical d’excellence. Cette dynamique est indispensable pour hisser l’athlétisme algérien à un niveau où il peut rivaliser régulièrement avec les grandes nations et ainsi multiplier les podiums sur la scène mondiale.
K. M.