Libération des marchandises bloquées au niveau des ports : Soulagement pour les opérateurs économiques

La décision de libérer «exceptionnellement» les marchandises importées bloquées au niveau des ports est un soulagement pour les opérateurs économiques concernés, lesquels avaient été pris de court par la nouvelle exigence du ministère du Commerce extérieur et de la Promotion des exportations, relative à la soumission du programme prévisionnel d’importation. C’est ce qu’a indiqué l’expert en économie Brahim Guendouzi.   

Ces opérateurs, a-t-il signalé dans une déclaration au Jeune Indépendant, avaient déjà lancé des opérations d’importation. Les marchandises sont arrivées mais sont restées bloquées au niveau des ports notamment. Ces opérateurs ont, en quelque sorte, subi la nouvelle mesure du ministère du Commerce extérieur concernant l’importation des biens et services, et ne pouvaient donc pas dédouaner les marchandises importées.   

La décision prise avant-hier, lors d’une réunion coprésidée par le ministre du Commerce extérieur et celui des Finances, consacrée à l’examen de la situation des marchandises importées bloquées au niveau des ports, permettra donc de « dédouaner ces marchandises et d’appliquer la nouvelle mesure », a estimé M. Guendouzi, qui rappelle que ces marchandises contiennent des produits périssables et surtout des matières premières nécessaires pour la production.  

La décision de libérer toutes les marchandises bloquées au niveau des ports, des aéroports et des zones sous contrôle douanier est aussi qualifiée de bouffée d’oxygène par les opérateurs économiques. C’est d’ailleurs ce qu’a affirmé Farouk Moukah de la Confédération algérienne du patronat (CAP). Soulignant l’importance de cette mesure « louable » qui permettra, dans certains cas, de reprendre la production et ainsi répondre aux engagements pris par des entreprises à l’export, et aussi de fournir marchandises et services au niveau local, il s’est néanmoins interrogé sur le sort des marchandises importées qui vont être réceptionnées au-delà du 3 août.

Moukah a aussi évoqué les conséquences du blocage des marchandises au niveau des ports, à savoir les frais de surestaries engendrées par cette situation. « Qui va payer ces frais ? », s’est-il interrogé, avant de revenir sur la nouvelle mesure du ministère du Commerce extérieur, relative à la soumission du programme prévisionnel d’importation. Signalant le fait de soutenir toute démarche visant la protection de l’économie nationale, il a souligné la nécessité de revoir les choses dans le fond et surtout l’importance de prendre en considération la réalité du terrain. Cela passe, a précisé M. Moukah, par l’implication des opérateurs économiques dans la prise de décisions.

S’agissant de la soumission du programme prévisionnel d’importation, il a estimé qu’il est nécessaire de prolonger la date de mise en œuvre de cette mesure, sachant que les délais de dépôt sont fixés pour le 10 août prochain. Une mesure prise après les demandes urgentes exprimées par des opérateurs économiques.   

« Il faut donner le temps qu’il faut pour appliquer cette mesure », a-t-il estimé, signalant nombre d’interrogations exprimées par des opérateurs économiques.

Notons que la situation des marchandises bloquées aux ports a été à l’ordre d’une réunion qui a regroupé les ministres du Commerce extérieur et des Finances, en présence du directeur général des Douanes, du général-major, du directeur général de l’Agence algérienne de promotion de l’investissement (AAPI), du président du Conseil du renouveau économique algérien (CREA), des représentants de la Banque d’Algérie, et de l’Association des banques et établissements financiers (ABEF). Une réunion qui s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre des orientations des plus hautes autorités du pays, a-t-on souligné.

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