La vaste campagne de nettoyage des espaces publics et d’éradication des constructions et des aménagements urbains illégaux se poursuit. Lancée en avril 2025 en application d’un arrêté communal, elle a permis d’assainir l’aspect des cités et des îlots d’habitation truffés de jardins, de clôtures, de grillages, de haies, de garages et de dépendances réalisés de manière anarchique et en dehors de tout cadre légal. De plus, des habitants de certains bâtiments n’ont pas hésité à construire des abris et des enclos pour l’élevage de poulets, de lapins, de chèvres et de chiens sur des espaces publics, indique-t-on. Après avoir touché la cité El Courses, Darnouni et les immeubles longeant les Allées Benyahia, cette opération de salubrité publique et environnementale s’est étendue à la cité Amel, plus connue sous l’appellation de Haret 1.000 logements. Aux premières heures de la journée du dimanche 3 août, les habitants de cette cité populaire ont été réveillés par le vrombissement des engins de terrassement et des bulldozers à l’œuvre pour abattre des murs, arracher les aménagements et démolir les constructions illicites dont des cabanons et des extensions urbanistiques clandestines. Ainsi, les engins sont entrés en action sous le contrôle et la surveillance des forces de l’ordre de la brigade du foncier et de l’urbanisme de la Sûreté et des agents de la Protection civile, déployés pour parer à tous les dépassements et à l’éventualité d’un riverain qui refuserait d’obtempérer à cette action d’intérêt commun. Mi-figue mi-raisin quant à l’efficience de cette opération qu’ils qualifient de ponctuelle, des riverains ont exprimé des doutes et ont regardé les engins en pleine action avec amusement et ironie. « Ce phénomène sera difficile à éradiquer définitivement tant que des mesures coercitives ne seront pas prises contre les contrevenants et que certains soi-disant notables à l’esprit obtus et rétrograde passeront à travers les mailles du filet », ont-ils soutenu. D’autres citoyens concernés par cette opération ont mis en avant l’aspect sécuritaire constitué par les barreaux et les jardins clôturés qu’ils ont plantés depuis des années. « Nous avons eu la permission verbale de l’ancien président de l’APC (Assemblée Populaire Communale) d’aménager des espaces verts et de protéger les climatiseurs, les pompes et les citernes d’eau et de sécuriser les lieux avec des clôtures rudimentaires. Nous payons l’erreur de certaines personnes qui en ont profité pour s’accaparer des espaces communs », a déploré un père de famille de la cité des 1.000 logements, dont la construction remonte aux années 1980 et où la quiétude et le calme légendaires de ces habitants ont été visiblement rompus par cette opération annoncée depuis des semaines, a-t-on relevé.
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