Plusieurs pays européens reconnaissent l’Etat de Palestine

Plusieurs pays européens ont annoncé lundi 22 septembre la reconnaissance officielle de l’Etat de Palestine. Après le Royaume-Uni et le Portugal, la Belgique, le Luxembourg, Monaco, Malte, et la France ont rejoint le mouvement.

Lors de la Conférence internationale de haut niveau sur le règlement pacifique de la question palestinienne, tenue lundi à New York, le Premier ministre belge Bart De Wever a expliqué les raisons de cette décision : « L’activité de colonisation, l’opération militaire visant à prendre le contrôle total de la bande de Ghaza et la déclaration du gouvernement (sioniste) selon laquelle il n’existe pas d’Etat palestinien sont autant de raisons supplémentaires qui nous incitent à déclarer notre reconnaissance d’un Etat palestinien ».

Le Luxembourg a suivi la même voie. Son Premier ministre, Luc Frieden, a précisé que cette reconnaissance « n’est pas la fin du processus, mais plutôt le début d’un engagement renouvelé en faveur de l’espoir, de la diplomatie, du dialogue, de la coexistence et de la solution à deux Etats ».

À Monaco, le Prince Albert II a également affirmé reconnaître l’Etat palestinien « en vertu du droit international », soulignant que « la paix ne doit pas rester un rêve lointain, et une solution fondée sur deux Etats vivant côte à côte apportera la stabilité à la région ».

Le Premier ministre maltais Robert Abela a insisté sur l’urgence d’une solution à deux Etats : « La solution à deux Etats est le seul moyen de garantir la paix au Moyen-Orient ». Il a appelé à mettre fin à « la guerre à Ghaza, qui souffre de la famine », ainsi qu’à « la violence des colons » contre les Palestiniens.

En Andorre, la ministre des Affaires étrangères Imma Tor Faus a expliqué que son pays reconnaissait l’Etat de Palestine, en raison de la détérioration de la situation humanitaire dans la bande de Ghaza. Elle a appelé à un cessez-le-feu immédiat et à la fin de ce conflit.

La France a également franchi le pas. Le président Emmanuel Macron a déclaré : « La France reconnaît aujourd’hui l’Etat de Palestine », ajoutant que « le temps est venu d’arrêter la guerre, les bombardements à Ghaza, les massacres et les populations en fuite ».

Pendant ce temps, l’Espagne a plaidé pour que l’Etat de Palestine devienne membre de l’ONU. Le Premier ministre Pedro Sanchez a souligné que la conférence sur la solution à deux Etats « n’est pas la fin du chemin, c’est seulement le début » et que « l’Etat de Palestine doit être membre de l’ONU ».

La situation à Ghaza reste très préoccupante. Depuis le 7 octobre 2023, le bilan des victimes palestiniennes s’élève à 65 382 martyrs et 166 985 blessés, selon les autorités sanitaires locales. Au cours des dernières 24 heures, 38 corps et 190 blessés sont arrivés dans les hôpitaux de l’enclave. Depuis la reprise des attaques sionistes le 18 mars, 12 823 Palestiniens ont été tués et 54 944 blessés, avec de nombreux corps encore sous les décombres.

Ce mardi, au moins 29 Palestiniens ont été tués dans de nouveaux raids sur Ghaza. L’agence de presse palestinienne Wafa précise que les corps de 19 martyrs ont été transférés à l’hôpital Al-Shifa, six à l’hôpital Al-Ahly Al-Arabi « Al-Mamadani », deux à l’hôpital Al-Awda et deux à l’hôpital Al-Aqsa.

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