Maroc : Des scandales financiers et administratifs révèlent la profondeur de la crise

Un rapport récent de la Cour des comptes du Maroc met en lumière l’ampleur de la crise qui affecte le système de gestion du pays. Ce document expose la propagation de la corruption financière, l’étendue du népotisme, ainsi que le manque de transparence et de redevabilité. Cette situation a pour conséquence une aggravation des conditions […]

Juil 22, 2025 - 14:25
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Maroc : Des scandales financiers et administratifs révèlent la profondeur de la crise

Un rapport récent de la Cour des comptes du Maroc met en lumière l’ampleur de la crise qui affecte le système de gestion du pays. Ce document expose la propagation de la corruption financière, l’étendue du népotisme, ainsi que le manque de transparence et de redevabilité.

Cette situation a pour conséquence une aggravation des conditions sociales pour les catégories les plus vulnérables et une dégradation des conditions de vie décentes.

Le rapport fait état de plusieurs infractions financières et administratives graves à Rabat, Salé et Kénitra au cours des années 2022 et 2023. Il souligne que la gestion des fonds publics s’effectue souvent en dehors des cadres légaux, sans contrôle réel ni responsabilisation des personnes en charge des irrégularités.

Selon le même rapport, plusieurs projets ont été exécutés de manière suspecte. Des transferts financiers ont été effectués sans justifications claires, en plus de violations graves dans les procédures de passation des marchés publics et de conflits d’intérêts entre les responsables et les entreprises contractantes.

Dans ce contexte, le rapport indique une négligence dans le suivi de l’exécution de plusieurs services contractuels, malgré les budgets importants qui leur ont été alloués. Cela soulève des questions sur l’efficacité et le sérieux de la gestion. Il ajoute que certains responsables n’ont effectué aucun suivi sur le terrain, se contentant de rapports administratifs ne reflétant pas la réalité, ce qui a permis le gaspillage de fonds publics sans résultats concrets.

Ces révélations interviennent à un moment où le Maroc fait face à des critiques internationales concernant les conditions de travail déplorables d’un grand nombre de ses citoyens. Un rapport de la plateforme américaine « Remote » a classé le Maroc parmi les pires pays en matière d’équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle.

Ce même rapport dresse un sombre tableau de la situation de l’équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle au Maroc, déclarant le royaume à la 51ème place sur 60 pays classés pour l’année 2025. Ce classement médiocre confirme la position du Maroc parmi les pays qui n’ont pas réussi à garantir des conditions de travail décentes et équitables pour la classe laborieuse.

D’après le rapport, le Maroc a enregistré des chiffres qui retiennent la précarité de l’environnement de travail, manquant des éléments de bien-être et de qualité de vie. Cela a aggravé les souffrances des travailleurs au sein d’un système économique qui repose encore sur des méthodes traditionnelles, avec un mépris quasi-total des normes internationales relatives à la dignité des salariés.

En ce qui concerne la couverture sanitaire, un retard notable a été constaté. Le secteur de la santé souffre d’une forte pression et d’une mauvaise gestion, ce qui laisse les travailleurs dans une situation de vulnérabilité, notamment face aux crises sanitaires récurrentes.