Réformer, anticiper, protéger : La triple mission de la Sûreté nationale

L’engagement sans faille de la Sûreté nationale face aux défis de l’heure, portée par un soutien présidentiel affirmé, une politique de modernisation ambitieuse et une culture de la vigilance constante, s’impose aujourd’hui comme un pilier essentiel de la stabilité de l’Etat et de la sécurité des citoyens. C’est ce qu’a indiqué, ce mardi, Ali Badaoui, directeur général de la Sûreté nationale (DGSN).

Dans son allocution prononcée à l’occasion de la fête de la Police, célébrée le 22 juillet de chaque année, M. Badaoui a salué le soutien précieux et multidimensionnel des hautes autorités du pays, « à leur tête le président de la République, Abdelmadjid Tebboune », à l’égard de l’institution policière. Ce soutien, à la fois politique, matériel et stratégique, s’est traduit par la mise en œuvre de programmes ambitieux de renforcement des capacités humaines et logistiques, permettant ainsi à la Sûreté nationale d’élever son niveau de préparation et d’intervention, dans un contexte marqué par une recrudescence des menaces sécuritaires, notamment le crime organisé et les cyberattaques. Il a ajouté qu’à travers ces orientations, le président de la République a donné corps à une vision sécuritaire intégrée, où la Sûreté nationale est appelée à jouer un rôle central dans la préservation de l’ordre public, la protection des citoyens et la consolidation de la paix sociale.

Le DG de la sûreté nationale a ajouté que la transition numérique, désormais au cœur du fonctionnement des services de police, se matérialise par le développement de systèmes intelligents, d’applications performantes et de logiciels adaptés aux nouvelles formes de criminalité.

Précisant que « ce saut qualitatif vise à traduire concrètement cette mutation technologique en services efficaces, visibles et mesurables sur le terrain », il a insisté sur l’importance des outils d’anticipation, de planification et de prospective. Une nouvelle culture de gestion fondée sur l’efficacité, la transparence et l’évaluation en continu a ainsi vu le jour avec l’introduction du « tableau de bord », devenu instrument de référence pour mesurer la performance des structures dans toutes leurs dimensions, qu’elles soient opérationnelles, administratives ou organisationnelles.

Badaoui a également soutenu que la pierre angulaire de cette dynamique de transformation reste le « capital humain ». A cet égard, la Direction générale de la Sûreté nationale a adopté une approche fondée sur l’excellence dans le recrutement, la formation de haut niveau, la gestion efficiente des effectifs et la promotion des jeunes compétences. Ce « réservoir de talents » a été sans cesse consolidé par des programmes pédagogiques adaptés aux exigences du terrain, dans le respect des lois de la République. Il a également affirmé que « le bien-être de nos effectifs n’est pas une faveur mais une condition nécessaire à la performance ». Dans cet esprit, la Direction générale a mis en place un dispositif de prise en charge sociale global.

Par ailleurs, face aux menaces multiformes, trafic de drogue, cybercriminalité, criminalité transfrontalière, la Sûreté nationale a opté pour une stratégie proactive, fondée sur l’anticipation, la coopération interinstitutionnelle et l’action ciblée. En première ligne dans la lutte contre les drogues dures et les psychotropes, la Sûreté nationale a enregistré des résultats probants, fruit d’un travail de terrain minutieux et coordonné. Son engagement s’inscrit aussi dans une synergie sécuritaire renforcée avec les autres institutions de défense, notamment l’Armée nationale populaire. Ce partenariat est perçu comme « une voie incontournable pour anticiper les risques et prémunir la nation de toutes les menaces intérieures ou extérieures » a relevé le DGSN.

Si la lutte contre la criminalité constitue une priorité opérationnelle, la proximité avec le citoyen demeure une constante dans la vision de la police, misant sur la communication directe, la coopération avec les habitants, l’écoute et la médiation. « Le citoyen est un partenaire central dans l’équation sécuritaire », a rappelé Ali Badaoui, appelant à un climat de confiance durable, propice à une sécurité participative.

Il a également fait savoir que l’évolution du tissu urbain et les mutations démographiques ont imposé un redéploiement efficace des moyens humains et logistiques. Cette année, ce sont cinquante nouvelles structures policières qui ont été mises en service à travers le territoire national, dont 36 à vocation opérationnelle et 14 à caractère social. Une démarche pensée selon des critères rationnels et adaptés, pour assurer une couverture sécuritaire optimale dans toutes les zones du pays. Dans le processus d’actualisation structurelle, la Sûreté nationale a également bénéficié d’une forte implication des pouvoirs publics dans l’élaboration des textes réglementaires organisant ses missions. Ce travail réglementaire constitue, selon son directeur général, « une pierre supplémentaire dans le renforcement de notre institution, en parfaite harmonie avec les exigences du moment et les évolutions internationales ».

Badaoui a conclu son discours en appelant l’ensemble des effectifs de la Sûreté nationale, à l’occasion de leur fête professionnelle, à « l’unité, la conscience professionnelle, le don de soi et le sens aigu des responsabilités », afin de rester à la hauteur des attentes citoyennes et institutionnelles. Il a ajouté que « nos forces sont en alerte permanente, prêtes à faire face à toute menace ».

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