C’est ce jeudi à 10 heures que les présidents des clubs de la division Excellence messieurs et dames sont attendus au siège fédéral, au niveau de la salle Harcha.
Les responsables de la Fédération algérienne de handball, installée en mars dernier sous la présidence de Mourad Boussebt, tiendront leur première grande réunion de concertation avec les clubs pour préparer la nouvelle saison. Cette rencontre, qui intervient seulement quelques semaines après la clôture officielle de l’exercice 2024-2025, se veut un tournant pour la discipline. La fédération ambitionne de mettre en place un calendrier clair et précis afin d’éviter les dérapages constatés lors de la précédente édition.
Une saison dernière marquée par les retards
La saison sportive écoulée a laissé un goût amer. Marquée par de nombreux reports, elle s’est étirée jusqu’en plein été, avec notamment une coupe d’Algérie disputée le 3 juillet. Un calendrier bousculé qui a pénalisé à la fois les clubs, les entraîneurs et les joueurs, contraints d’adapter leurs planifications dans l’urgence. Ce constat, partagé par la majorité des acteurs, a conduit la nouvelle équipe dirigeante à changer d’approche, celle d’agir tôt pour éviter que la saison 2025-2026 ne subisse les mêmes désagréments.
Les entraîneurs rêvent d’un calendrier stable
Au cœur de la réunion de ce jeudi, un enjeu central sera abordé, celui de fixer un calendrier annuel qui sera respecté. Pour la fédération, il s’agit d’un défi majeur car ce serait une première si la discipline parvenait à mener une saison complète sans retards accumulés. Pour les clubs et les entraîneurs, un tel programme constituerait une avancée considérable. Il leur permettrait de mettre en place une planification sportive à moyen terme, gage de régularité dans le travail, d’une meilleure préparation physique et d’une gestion optimale des compétitions. Plus que les dirigeants, ce sont les techniciens qui plaident depuis longtemps pour un calendrier fixe. Un championnat avec des arrêts imprévus et des matchs reportés rend leur tâche particulièrement difficile. Ils doivent composer avec des périodes d’inactivité forcée, puis enchaîner sur des rythmes intenables une fois les compétitions relancées. En anticipant dès maintenant la saison 2025-2026, la fédération offre aux entraîneurs la possibilité de bâtir un travail de continuité et de préserver l’intégrité physique des athlètes, souvent mis à rude épreuve par les enchaînements imposés en fin de saison.
Régulariser la situation des arbitres
Un autre point sensible figurera à l’ordre du jour, celui de la situation des arbitres du championnat Excellence. L’an dernier, la question de leur rémunération et de leur régularisation administrative avait provoqué un mécontentement croissant. Certains officiels étaient même allés jusqu’à observer une grève en milieu de saison, provoquant de nouveaux bouleversements du calendrier. Conscient de l’importance d’un corps arbitral respecté et stable, le président Mourad Boussebt veut aborder cette question sans détour. Pour lui, régler définitivement ce dossier est une condition essentielle pour garantir une saison fluide et sans perturbations.
Une fédération qui veut s’affirmer
Élue en février dernier, la nouvelle fédération se retrouve face à son premier grand test. Depuis son installation, elle a multiplié les signaux d’ouverture envers les clubs et les acteurs du handball national. Mais la crédibilité de l’équipe dirigeante se mesurera surtout à sa capacité à tenir ses promesses et à instaurer une nouvelle méthode de travail. Cette réunion revêt donc une importance particulière car elle doit marquer le coup d’envoi d’une gouvernance basée sur la concertation, la rigueur et la transparence. Il faut dire que les clubs attendent des réponses concrètes. Outre la présentation du bilan de la saison passée, ils espèrent repartir de cette rencontre avec un programme clair, comprenant la date exacte du coup d’envoi du championnat, la planification des différentes compétitions nationales ainsi que la feuille de route technique. Les entraîneurs, de leur côté, souhaitent également que les questions pratiques liées aux infrastructures, aux déplacements et aux périodes de repos soient abordées. Car pour beaucoup, une saison réussie ne dépend pas seulement du calendrier des matchs, mais aussi de la qualité de la logistique mise en place autour des compétitions.
Vers une nouvelle ère du handball algérien ?
En convoquant les clubs dès la fin du mois de juillet, la fédération envoie un message fort, celui de sa volonté de rompre avec les habitudes du passé et d’imposer une nouvelle dynamique. Si la démarche réussit, elle pourrait constituer une petite révolution dans le paysage du handball national, souvent critiqué pour ses approximations organisationnelles.
Ce serait également un signal positif pour les partenaires, sponsors et institutions, dont l’implication dépend en grande partie de la crédibilité de la gestion fédérale. La réunion de ce jeudi apparaît donc comme un moment important. Pour Mourad Boussebt et son bureau fédéral, il s’agit d’une opportunité de poser les fondations d’un mandat marqué par l’efficacité et le professionnalisme. Pour les clubs, c’est l’espoir de voir la discipline mieux structurée et plus respectueuse des contraintes de chacun. Les conclusions de cette rencontre donneront le ton de la saison 2025-2026. Si la fédération parvient à s’accorder avec les clubs sur un programme stable et réaliste, le handball algérien pourrait enfin entrer dans une nouvelle ère de régularité et de crédibilité. Dans le cas contraire, les mêmes difficultés risqueraient de se reproduire, avec tout ce que cela implique en termes d’image et de développement de la discipline.
A. A.