Ministère du commerce : Audit de l’inventaire économique du produit national
Le ministre du Commerce intérieur et de la Régulation du marché national, Tayeb Zitouni, a engagé un audit de l’opération d’inventaire économique du produit national. C’est ce que nous apprenons du communiqué que vient de diffuser le département du Commerce, et ce, à l’issue d’une réunion présidée par Tayeb Zitouni, consacrée à la présentation des […]

Le ministre du Commerce intérieur et de la Régulation du marché national, Tayeb Zitouni, a engagé un audit de l’opération d’inventaire économique du produit national. C’est ce que nous apprenons du communiqué que vient de diffuser le département du Commerce, et ce, à l’issue d’une réunion présidée par Tayeb Zitouni, consacrée à la présentation des résultats dudit audit.
Par Fatima Arab
Cette démarche vise à garantir la fiabilité et la précision des données recueillies, lesquelles serviront de référence dans l’élaboration des futures politiques économiques du pays, indique le même département ministériel. Selon le ministre, cette étape de vérification constitue un passage incontournable pour «assurer la crédibilité des chiffres et leur exploitation optimale dans l’évaluation des besoins réels du marché national». Sur le terrain, une fois la validation des résultats terminée, débutera la phase
d’analyse approfondie des résultats, qui permettra non seulement de dresser un état des lieux des capacités productives locales, mais également de mettre en évidence les secteurs présentant des faiblesses ou nécessitant de nouveaux investissements, souligne le même ministère. M. Zitouni a souligné que l’inventaire économique du produit national représente «un instrument stratégique au service de la promotion de la production locale». En offrant une vision claire et actualisée des capacités industrielles et agricoles, «il contribuera à la mise en place d’une politique prospective capable d’anticiper les besoins de la consommation et de remédier aux insuffisances». Comme l’a souligné à maintes reprises le ministre du Commerce, la modernisation et l’optimisation de la gestion des ressources passe d’abord par la modernisation des outils de travail. Cet audit s’inscrit donc dans une dynamique plus large de modernisation des outils statistiques et d’optimisation de la régulation du marché, dans un contexte où l’Algérie mise sur le développement de son savoir-faire productif et la réduction de sa dépendance aux importations. Les données validées serviront ainsi de base aux programmes d’investissement, aux mécanismes d’encadrement du marché et aux orientations stratégiques de l’État en matière de diversification économique, ajoute la même source. Aussi, en mettant l’accent sur la transparence des chiffres et l’amélioration de la gouvernance économique, «le ministère entend renforcer la confiance des opérateurs économiques et des partenaires institutionnels, tout en consolidant la place du produit national au cœur du développement durable».
Il faut rappeler qu’avant l’inventaire économique, le département du Commerce a également engagé ces derniers mois une série de mesures destinées à améliorer le pouvoir d’achat des citoyens et à lutter contre la spéculation, un phénomène récurrent qui perturbe la stabilité du marché. Parmi ces mesures, figurent la généralisation des ventes de proximité et le renforcement des marchés de gros, afin de réduire les intermédiaires et limiter les hausses artificielles des prix. Le ministère a aussi multiplié les opérations de contrôle sur le terrain et introduit un système de suivi numérique des stocks pour anticiper les tensions sur certains produits stratégiques, comme les céréales, les légumes secs ou le lait en poudre. Le ministre Tayeb Zitouni a, par ailleurs, réaffirmé la volonté du gouvernement de protéger le consommateur en encadrant de manière plus stricte la chaîne de distribution et en sanctionnant sévèrement les pratiques spéculatives. Des dispositifs de plafonnement des marges bénéficiaires sur les produits de large consommation ont été introduits, en parallèle avec la promotion du paiement électronique pour assurer davantage de traçabilité dans les transactions commerciales. Ces réformes viennent compléter l’action engagée pour stimuler la production nationale et renforcer la régulation du marché. Elles visent, selon le ministère, «à concilier justice sociale et efficacité économique, en assurant une meilleure accessibilité des produits de base pour les familles algériennes tout en consolidant la compétitivité du tissu productif local». Le ministère conclut : «Avec cette double approche, à la fois tournée vers l’assainissement statistique et la protection du citoyen, le ministère du Commerce ambitionne de jeter les bases d’une économie plus transparente, plus résiliente et davantage tournée vers la satisfaction des besoins internes, tout en préparant le terrain à une meilleure insertion du produit national sur les marchés régionaux et internationaux».
F. A.