Textiles et cuirs : Une filière stratégique en quête de renouveau

Le ministère de l’Industrie mise sur une modernisation en profondeur pour redonner à la filière textiles et cuirs la place qu’elle a longtemps occupée dans l’économie nationale. Cette orientation a été au centre d’une réunion de travail tenue ce samedi, entre le ministre de l’Industrie et les responsables du groupe public GETEX, spécialisé dans les industries textiles et du cuir, en présence des cadres centraux du ministère.

Lors de cette rencontre, le ministre de l’Industrie, Yahia Bachir, a insisté sur la nécessité d’adopter une nouvelle approche axée sur la modernisation des modes de gestion, l’intégration de la numérisation et la promotion de l’innovation dans la conception et la production. « L’objectif est de se conformer aux normes internationales, d’accroître la compétitivité du produit local et de répondre efficacement aux besoins du marché national », a indiqué un communiqué du ministère.

La réunion a également permis de faire le point sur la situation actuelle de l’entreprise et de ses filiales, ainsi que sur les obstacles freinant la relance effective de cette filière stratégique, autrefois florissante en Algérie, est-il ajouté de même source.

Le ministre a souligné que la relance du secteur textile et cuir constitue « un levier économique majeur, capable de créer de la valeur ajoutée, de générer des emplois durables et de réduire la dépendance aux importations grâce à une production nationale compétitive », cela d’autant que l’Algérie avait investi dans la formation de milliers de diplômés ces secteurs stratégiques. Ce ne sont donc pas les compétences qui manquent mais une vision moderne, stratégique à même de redorer le blason de la filière textiles et cuirs qui a souffert d’un démantèlement l’ayant presque anéantie.

Yahia Bachir a également appelé à renforcer l’intégration industrielle entre GETEX et les autres groupes publics, en particulier sur le plan des chaînes de valeur, et à développer des partenariats avec le secteur privé afin d’amorcer une véritable transformation du secteur et lui donner une nouvelle vie.

En outre, le ministre a assuré que son département accompagnera le groupe public dans la levée des obstacles réglementaires, structurels et financiers, avec la mise en place d’un suivi régulier des projets de relance de la filière textile et cuir.

Il convient de noter que Getex compte ouvrir sept usines au cours de l’année en cours pour couvrir le marché national en vêtements locaux, selon le PDG du groupe, en sus de plus de 10 usines au cours de l’année prochaine pour couvrir le marché national et retrouver la place du groupe ainsi que ses parts de marché au niveau national et à l’étranger. L’ouverture de ces usines devrait contribuer à la création d’emplois et de valeur ajoutée, chaque usine générant 300 emplois, soit environ 2 000 emplois la première année, portant ce chiffre à 6 000 emplois d’ici deux ans.

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